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BRUTAL DEATH (CORE)  |  STUDIO

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CRYPTOPSY - Cryptopsy (2012)
Par DARK MORUE le 2 Novembre 2012          Consultée 5242 fois

C'est quand même des beaux boulets les petits gars de CRYPTOPSY. Voilà maintenant 15 ans qu'ils font tout leur possible pour torpiller leurs albums. Z'ont toujours de quoi faire un sans-faute mais voilà qu'ils choisissent un chanteur de merde, qu'ils allongent le tout à outrance avec expérimentations foireuses ou encore retournement de veste en mode haute trahison.
Oui, "The Unspoken King" a fait du mal. Beaucoup de mal. Ou comment perdre toute son aura et toute sa crédibilité en un seul album.
Non, pas que l'album soit une daube sans nom, plutôt qu'il leur a pas ouvert les bonnes portes. Sont mignons à nuancer leur propos mais rien que cette horreur de "Beoman The Martyr" juste bonne pour les émokids en chaleur me refile la chiasse. Manquerait plus qu'on les retrouve avec un public à mèche maintenant, quand on se rappelle des deux premiers albums c'est la nostalgie ultime qui nous guette...

Et donc, ce nouvel album, rien qu'avec ce qu'il a à proposer on a une putain d'envie de le détester. Rien que la pochette avec son symbole "Whisper Supremacy" affiché en gros, du genre qu'ils nous gueulent REGARDEZ C'EST NOUS CRYPTOPSY LES VRAIS ON EST DE RETOUR LALALALA donne envie de leur foutre des claques. Mais alors la musique on n'en parle pas.
Okay, "The Unspoken King" était foireux mais au moins on était devant un groupe presque intègre qui faisait ce que bon lui semble en pissant à la raie des rageux. Mais non. Ils n'assument pas leur connerie et veulent se racheter auprès des fans. Alors du coup y a la claviériste qui dégage direct, le guitariste fondateur Jon Levasseur qui fait un retour fracassant pour donner de l'espoir, et on dégage du label pour tout faire tout seul. Qu'ils sont mignons.

Bon ben on va pas y aller par 4 chemins, cet éponyme c'est le "Death Magnetic" du Brutal Death. Un faux retour aux sources dans la forme, et un album convenu dans le fond. Non contents de faire un gros bras d'honneur aux amoureux de la bande, voilà que maintenant ils sonnent comme ABORTED. Avec la voix de McGachi amputée du chant clair, plus puissante et gutturale qu'avant mais moins variée en bon gros clone de Sven de Caluwé, les riffs hystériques qui partent dans tous les sens avec une production bien trop moderne et plastifiée, et un putain de côté -core moins affiché mais plutôt planqué. Les saccades, les riffs jumpy Néo-Metal de merde, ils sont toujours là mais un peu plus cachés. Derrière la batterie sur-mixée, avec un petit truc dessus pour faire genre. Totalement incompréhensible comme procédé. L'album de commande qui garde quand même les pires côtés décriés auparavant. Sont cons ou quoi. Restez cohérents dans votre démarche hypocrite merde.

Donc voilà, vous avez compris, la chronique est finie. Le CRYPTOPSY 2012 est un authentique album de merde voulant juste racheter un honneur mais sonnant faux, en plastique hypocrite qui sent mauvais. L'envie de le détester est d'une force peu commune. Mais bon, à un moment il faut bien se rendre à l'évidence. On peut haïr ce qu'est devenu le combo de tout notre cœur, on est forcé de reconnaître qu'objectivement, ça bute.

Certes, ça sonne aujourd'hui comme un beau mélange entre CRYPTOPSY et ABORTED mais bon sang, ils ont quand même une sacrée puissance de feu les petits ! Chaque morceau contient ses passages daubés, ses grosses saccades mais aussi ses petites pépites. Aller le meilleur exemple : "Red Skinned Spacegoat". Le passage bien -core dégueulasse en plein milieu ne suffit pas à faire oublier le fin carnage qu'a été la composition jusque là, les excellents soli mélodiques, tout comme le court intermède jazzy final. On salue aussi la performance de Flo Mounier, toujours égal à lui-même, pas loin de faire exploser sont kit à force de blaster comme un barge. Mais tout en finesse, s'il vous plait.
En bref, ce qu'on peut attendre d'un petit opus de Death Metal chaotique et ultra technique. Déballage de furie intégral, hélas rendu assez froid par une production pas du tout à propos. Très poudre aux yeux tout ça certes, mais quand même appréciable.

Et puis, autant on est parfois en présence d'un étron musical incroyable, autant parfois ça déchire bien comme il faut. Je pense déjà à l'énorme "Two Pounded Torch" qui ouvre le bal bien comme il faut avec un riff typé Mélodeath que n'aurait pas renié DISMEMBER (bien sur que si que vous voyez ce que je veux dire) ou alors à cette grosse merde qu'est "The Golden Square Mile" qui est un tel n'importe quoi rythmique que les quelques mélodies accrocheuses qui la parsèment ne suffisent pas à sauver ce monticule de riffs insipides. Cependant, on se rattrape avec la boucherie incisive "Omnious" qui cogne là où ça fait mal, morceau le plus Brutal du combo depuis "Once Was Not", compensant son ralentissement foireux par un final furibard épuisant pour les neurones.
Tout ça pour en venir au dernier morceau de l'album, de loin le meilleur car étant le seul et unique privé de passages qualifiables de "mauvais" et presque susceptible de figurer sur un album bien antérieur, c'est dire !

M'enfin. Ce nouveau CRYPTOPSY a de la chance de ne pas être totalement plat et de procurer un minimum de sensations fortes, parce que vu la démarche dégueulasse qu'il y a derrière ça aurait été direction les oubliettes. De quoi se racheter un honneur auprès des pigeons à mèche, remuer un peu la tête des amateurs occasionnels et faire rager sec les inconditionnels du combo (qui de toute façon n'existent plus). Donc bon, la version 2012 est totalement détestable mais a néanmoins suffisamment de bons moments à proposer pour garder la tête hors de l'eau, mariant Deathcore débile et plat avec Brutal Death chaotique comme seuls ces Québécoués savent le faire.
Curieux de voir à quoi ressemblera le prochain en attendant, il ne faut pas perdre de vue que jusque là, ces gusses ont jamais sorti deux fois le même album...

Donc alors... 3/5 pour la musique, -1 pour la démarche, et vlan. Faut pas pousser mémé dans les orties non plus, et on est tellement loin de "None So Vile"...

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- Matt Mcgachi (chant)
- Jon Levasseur (guitare)
- Christian Donaldson (guitare)
- Olivier Pinard (basse)
- Flo Mounier (batterie)


1. Two-pound Torch
2. Shag Harbour's Visitors
3. Red-skinned Spacegoat
4. Damned Draft Dodgers
5. Amputated Enigma
6. The Golden Square Mile
7. Omnious
8. Cleansing The Hosts



             



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