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CRYPTOPSY - As Gomorrah Burns (2023)
Par REMISSA le 14 Septembre 2024          Consultée 450 fois

Peu prolifiques depuis l'éponyme de 2012, la bande à Flo Mounier revient sur LP après plus d'une décennie de quasi-disette, et malheureusement pour eux avec une réputation qui s'est confortablement installée depuis, selon laquelle CRYPTO n’avait plus rien fait depuis "None So Vile". Enfin, surtout après "The Unspoken King", et "Cryptopsy" qui n'aurait pas su redresser la barre du naufrage causé par le méfait de 2008. Et c’est un Coreux(*) qui parle. Je trouve ce constat bien évidemment sévère, d'autant que les EP de la duologie des "Books Of Suffering", bien que succincte, faisait démonstration d'une hargne intacte avec une adaptation du mixage à la sauce moderne. Et si c'était ça qui dérangeait les oldfags et autres boomers atteints de l’incurable maladie qu’est le "cétémieuavant" ?

Spoiler alert, ces mêmes individus continueront à être dépaysés, car derrière cette galette dont je ne ferai pas l'affront de vous expliquer le contexte et cet artwork absolument sublime, se cache une extension des livres de la souffrance précédemment cités, avec un son résolument contemporain mais une attitude old-Death frontale et ultra pernicieuse comme les Québécois en ont le secret. Pas le temps de construire une histoire, les premières secondes du premier riff de "Lascivious Undivine" vaporisent tout sur leur passage dans une intention intègre et tout sauf surjouée.

Les licks sont très fugaces et burinés en boucle coup par coup tels des coups de masse pour enfoncer le clou dans une ambiance morbide, le chant gras de McGachy abondant en ce sens, et poussant la chansonnette vers des hurlements de possédé dans une valse d'accélération dans le débit de syllabes, expulsant ainsi les notes à une vitesse supersonique dans une efficacité redoutable. "In Abeyance" renvoie d'ailleurs clairement des déjà-vus d’ARCHSPIRE que ce soit du débit d’Oli Aleron ou de la construction générale du titre. Les huit morceaux sont donc conséquemment courts pour la plupart, aboutissant en un album d'une grosse demi-heure, sur le papier un peu chiche, mais qui cale beaucoup une fois écouté d'une traite.

La sagacité de CRYPTOPSY réside dans la valse permanente, arrivant toujours à point nommé entre les différents membres pour éclabousser de leur précision, évitant ainsi un côté lassant et routinier. C'est bourrin, c'est touffu, et jamais linéaire.

La courtesse de l'album nous poussera ainsi à rechercher de l'intensité et rien que de l'intensité, les quelques tentatives de construction d'ambiances plus planantes ou développant la chute de Gomorrhe passant en second plan et se faisant nettement plus vite oublier. "Praise The Filth" en est l'illustre exemple, qui ne finit pas spécialement l'album en beauté, et il s'agit du seul morceau qui dépasse les cinq minutes. Coïncidence ? Je ne pense pas.

Ainsi, les fulgurances, qu'il s'agisse des soli comme celui de "Godless Deciever", ou les exubérances comme les espèces d'harmoniques naturelles absolument vicieuses sur "Obeisant" seront autant d'éléments impactants qui entérineront l'approche de CRYPTOPSY, classiquement BDM, mais avec un arrangement qui n'est pas resté bloqué dans les années 90. La roue n’est pas réinventée, le cap est désormais fermement tenu, et "As Gomorrah Burns" ne réconciliera donc pas les puristes du CRYPTO des deux premiers efforts, duquel ils devront définitivement faire le deuil. Ceci étant dit, chers amis Canadiens, il va falloir accélérer la cadence entre deux galettes, car le lineup est désormais stabilisé et de très grande qualité, donc retour au charbon !

In fine, plutôt qu'un "None So Vile" deuxième du nom, il s'agit plutôt d'un "Book Of Suffering" 2,5, voilà tout. Si l'on prend l'arrivée de McGachy derrière le micro comme point de bascule, on peut considérer que ce LP est le plus solide de son ère. Et on conclura en disant qu'il vaut mieux écouter ce Gomorrhe plutôt qu'un mauvais SODOM. Humour quand tu nous tiens.

Note réelle : 3,5/5 arrondie à l'inférieure pour la raison évoquée au pénultième paragraphe.

Morceaux préférés : "Obeisant", "Flayed The Swine", "Lascivious Divine".

(*)Et ce n’est pas prêt de changer, vu le nombre de "BLEGH" qu’on se prend dans la face sur "AGB".

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   REMISSA

 
  N/A



- Flo Mounier (batterie)
- Christian Donaldson (guitare)
- Matt Mcgachy (chant)
- Olivier Pinard (basse)


1. Lascivious Undivine
2. In Abeyance
3. Godless Deceiver
4. Ill Ender
5. Flayed The Swine
6. The Righteous Lost
7. Obeisant
8. Praise The Filth



             



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