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BRUTAL DEATH TECH  |  E.P

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CRYPTOPSY - The Book Of Suffering (tome I) (2015)
Par REMISSA le 7 Juillet 2024          Consultée 678 fois

Certains groupes ne laissent que peu planer de doutes quant à leur ligne directrice et la trace qu'ils laisseront dans le panorama musical. CRYPTOPSY par exemple, pour la plupart des initiés, c’est "None So Vile", son artwork de Salomé tenant sur un plateau la tête décapitée de Saint Jean-Baptiste, sa perniciosité sans limite, point barre. Oubliées les errances passées. Toutefois pour aujourd'hui, plongeons-nous dans un EP dans la même veine que l’album impie, mais avec un mixage au goût du jour faisant ressortir de manière d'autant plus flamboyante l'odeur de pourriture ambiante et le climat malsain caractéristique des Canadiens.

Car oui, CRYPTOPSY sait jouer sur les ambiances avant même d'asséner un Death Brutal dégoulinant de riffs tous plus cradingues les uns que les autres. La messe est annoncée d'entrée avec le premier sample de "Detritus (The One They Kept)" : "I warn you, what you’re about to hear is very disturbing indeed".

Indeed, ouais.

Les plus anglophones d'entre vous auront ainsi le plaisir de se délecter de lyrics absolument atroces, car McGachy, brailleur de service, a le bon goût de parfaitement articuler les ignominies qu'il profère, mention spéciale pour "Halothane Glow", titre le plus odieux et agressif de la galette.

"Ram that hole, her stinking cunt
Just like that, yes that's right
Don't stop now deeper still, she's still awake
I love it when she screams".


Yummy.

C'est simple, ce très gros quart d'heure ne consiste qu’en un empilement de riffs et autres licks incisifs comme une lame froide entrerait dans de la chair encore tiède. Le travail de Donaldson à la guitare est ainsi d'autant plus remarquable qu'il est seul à tricoter derrière cette avalanche de notes caustiques dopées à l’overdrive. Les Québécois, s’ils ne surprennent pas dans la formule, l'exécutent pour autant d’une main de maître, pied au plancher de la première à la dernière seconde dans un délectable mélange de Death Brutal, d’Hardcore et de Groove dans une atmosphère perverse entretenue par les breaks dissonants et les variations de chant de McGachy, passant d’un growl standard à des hurlements de possédé (cet homme est tout simplement habité sur "The Knife, The Head And What Remains").

Fait rare, la batterie, bien qu’évidemment technique est quelque peu feutrée, le rendu laissant une place démesurée à Donaldson et un petit bout de gras à la basse de Pinard. Cela est d’autant plus dommageable que Mounier s’évertue à maltraiter son kit et multiplie les approches avec des variations de jeu déroutantes, des ruptures de rythmes incessantes, et un recyclage anarchique de sections bourrées de blast beats et autres gravity blasts dont "Framed By Blood" en est un excellent exemple. Son approche intrinsèquement Deathcore déclenchera le PTSD des true dèsseux qui avaient écouté désabusement "The Unspoken King". Ainsi, je ne peux qu’avoir de la compassion pour les auditeurs n’ayant pas apprécié plus que cela l’éponyme de 2012, car en tout état de cause, le temps passé depuis le dernier "bon" album de CRYPTOPSY commence à être long…

Bref, le format d’EP sied parfaitement au produit fini : le densité des titres aurait été du gavage si elle avait été étirée sur un album complet, la moindre seconde de déconcentration faisant perdre le fil de l’écoute, qui de toute manière est trop accrocheuse pour que cela arrive même aux plus étourdis. Sans se révolutionner, CRYPTOPSY produit ainsi une galette fugace et de très bonne facture : un très gros défouloir fourmillant de violentes attentions, donc pourquoi continuer à bouder notre plaisir ?

Morceau préféré : "Halothane Glow".

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   REMISSA

 
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- Flo Mounier (batterie)
- Christian Donaldson (guitare)
- Matt Mcgachy (chant)
- Olivier Pinard (basse)


1. Detritus (the One They Kept)
2. The Knife, The Head And What Remains
3. Halothane Glow
4. Framed By Blood



             



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