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SLUDGE  |  STUDIO

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1987 Gluey Porch Treatments
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1994 Stoner Witch
 

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MELVINS - Gluey Porch Treatments (1987)
Par ENENRA le 5 Avril 2012          Consultée 4335 fois

THE MELVINS... Gros tas que nous avons là. Groupe prolifique s'il en est, il fut aussi un des plus marquants de l'histoire du Rock (avec un grand R). Actif depuis 1983, le groupe en aura vécu des aventures ! Influence majeur de la musique Heavy en général, ils ont laissé leur marque sur bien des groupes. Petit combo qui commença avec des reprises de The Who, ils s'orientèrent rapidement vers le Punk Hardcore avant de tomber (avec l'arrivée à la batterie de Dale Crover, toujours actif aujourd'hui, à l'instar de Buzz Osborne) dans une musique plus lourde et "pâteuse". Mêlant les riffs plombés avec une dynamique Punk assumée, les MELVINS, sans connaissance de cause, venait de créer un genre : le Sludge.

Et oui ! Car le Sludge ce n'est pas que EHG et ses suiveurs, DOWN, CROWBAR et autres. Le Sludge c'est à la base un savant mélange de Doom et de Punk Hardcore, de hargne et de lenteur. Musique épileptique s'il en est, dynamisante et explosive, elle devient une véritable arme de destruction massive en live et dans les chaumières. Et cette première galette des MELVINS rentre parfaitement dans cette catégorie.
Petit aparté sur le line up de ce premier coup d'envoi, car il vaut le détour. Nous avons au poste de batteur l'increvable Dale Crover, toujours actif aujourd'hui, au jeu très caractéristique et acclamé par la critique. A la basse nous avons Matt Lukin, qui n'est autre qu'un des membres fondateur du groupe de Grunge MUDHONEY (genre très influencé par les MELVINS). Et enfin devant le micro se tient fièrement le chanteur et guitariste Buzz Osborne qui, pour la petite histoire, a appris à jouer de la gratte à Kurt Cobain, grand fan du groupe qui leur filait pas mal de coups de mains lors de leurs concerts. Fin des présentations. Une bonne brochette de gens vous l'aurez compris. Venons en à la musique.

Tout premier méfait du combo après un EP/ Demo intitulé "6 Songs", "Gluey Porch Treatments" assoie une musique pour le moins agitée. Les prémices de leur son tendu et strident sont bien là, mais une sorte d'épilepsie est latente. Même dans les moments les plus raides, le groupe ne sait pas rester en place (l'intro épique de "Eye Flys" avec un Dale Crover que l'on sent impatient, avant l'explosion monumentale à 4:18. Un grand moment). Ça défouraille, ça part en sucette ("Glow God", "Echo/Don't Piece Me"), ça valdingue dans tous les sens, les riffs vont de droite, de gauche. C'est l'explosion sonore, le grand carnaval, la fête, bref le bordel. Tous les instruments se marient et se mêlent amoureusement pour former un magma sonore giclant à la face de l'auditeur, les soli perçant les nuages tels des geysers phalliques. Ce soir c'est larsens à volonté.

Alors tout n'est pas forcément bon, certains morceaux sont même un peu pataud, trop visqueux et pas assez énergique ("Influence Of Atmosphere" par exemple). Le groupe parait comme contraint de faire dans le "trop", trop lourd, trop poussif. Et au final c'est plus dur de coller la recette Hardcore par dessus, le tout est difficilement maniable et il est facile de s'embourber. L'erreur (si j'ose dire) peut très bien venir aussi d'un riff plus anecdotique ou d'une construction de morceaux trop répétitive et pas assez énergique ("Happy Gray Or Black"). Buzz Osborne (aka. King Buzzo) a beau nous invectiver avec la meilleure volonté du monde rien n'y fait. Cependant il rajoute au côté fragile des compos, prêtes à casser à tout instant, ce qui est appréciable. Buzzo nous gratifiant même d'une envolée totalement délectable sur "As It Was", un des trois meilleurs titres de l'album, véritable hit en puissance. Boule d'énergie où le chaos sonore (porté par la batterie de Crover) côtoie la sérénité (si je puis dire).
En outre qui dit Punk Hardcore, dit morceaux courts. On retrouve ici six morceaux de moins d'une minute, parsemés dans une multitude de pistes dont la durée moyenne est de deux minutes. Véritables missiles en direction de l'auditeur, ces petits morceaux gravitent entre l'anecdotique et l'énorme. Néanmoins, il ont le mérite de casser le rythme généralement lourd des autres plages en insufflant au disque une touche de folie supplémentaire.

Premier opus du groupe américain que l'on pourrait qualifier sans rougir de "culte". Trop peu connu par les divers auditeurs. Je le recommande chaudement à tous ceux qui ont déjà fait pas mal tourner les albums plus connus du groupe et ceux qui sont en manque de musique tendue à en craquer et de riffs énergiques de derrière les fagots. Ils feront mieux c'est sûr, mais le gout de reviens-y est toujours là après une bonne dizaine d'écoutes. Et ça, c'est un signe. Voyez donc ce 3/5 comme une note sévère qui a envie d'exploser vers le palier supérieur, et découvrez ce groupe au charisme sans égal. Vous ne serez pas déçu !


Come on, give me somethin' special. Somethin' I need.

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   ENENRA

 
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- Buzz Osborne (chant, guitare)
- Dale Crover (batterie)
- Matt Lukin (basse, chant)


1. Eye Flys
2. Echo/don't Piece Me
3. Heater Moves And Eyes
4. Steve Instant Neuman
5. Influence Of Atmosphere
6. Exact Paperbacks
7. Happy Grey Or Black
8. Leeech
9. Glow God
10. Big As A Mountain
11. Heaviness Of The Load
12. Flex With You
13. Bitten Into Sympathy
14. Gluey Porch Treatments
15. Clipping Roses
16. As It Was
17. Over From Under The Excrement



             



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