Il fut un temps où les chroniques sur NIGHTFALL IN METAL EARTH étaient quand même beaucoup moins chiadées et fouillées qu'au jour d'aujourd'hui. La chronique tapait globalement dans les 10-15 lignes voire moins! (mais si regardez : http://metal.nightfall.fr/index.php?idchoix=754&krox=1537. Merci pour la réécriture mon cher Possopo !) et constituait un résumé très succinct de l'album chroniqué.
Si on reprend mes premières chroniques sur le site par exemple, tiens celle là au hasard : http://metal.nightfall.fr/index.php?idchoix=1052, et bien on a quoi ? L'essentiel peut-être et encore... Peu de détails, quelques influences, un léger avis et basta. Torchée en 20 lignes. Je n'en suis pas très fier. Mais bon, les débuts sont toujours un peu difficiles. Et y en a encore beaucoup des chroniques comme ça sur le site, d'où l'existence des réécritures. Eh oui...

Et peu à peu, grâce à l'arrivée de certains chroniqueurs/chroniqueuses (Julien en tête, Mox, Possopo, Udufru, voire d'autres), les chroniques ont pris de la hauteur et se sont très étoffées avec moult détails, de l'information et une qualité d'écriture évidente voire monstrueuse, digne de vrais journalistes (oui, sur Nightfall on reste modeste, et de toute manière on porte tous des chaussettes élastiques... pour les chevilles). J'ai dû donc moi-même m'aligner sur mes talentueux collègues comme d'autres d'ailleurs ! Sinon, j'aurais fait tâche ! Putain le complexe d'infériorité... Pfiou ! Ça n'a pas été facile, c'est moi qui vous le dis. Demandez donc à David. Si bien qu'aujourd'hui le tarif minimal pour une chronique c'est quoi ? La taille d'une feuille A4 à quelque chose près. Rien que ça ! Faut donc en trouver de l'information, du détail, du blabla et tout le toutim (ce que je fais d'ailleurs là en ce moment) pour atteindre l'objectif.

Le problème maintenant, c'est qu'on est franchement, mais alors franchement bien emmerdé quand on chronique un album dont on a rien à dire d'intéressant. Franchement ! Je m'excuse mais merde ! Je m'excuse ! Le dernier BRAINSTORM en fait par exemple partie. Que puis-je vous écrire sur un groupe qui semble avoir définitivement fait le tour de la question coté musique, coté compositions ? Que puis-je vous dire d'un groupe qui ne se renouvelle plus depuis 4 albums et qui nous ressert quasiment le même couvert (en moins bien parfois cf. "Downburst") à chaque album ? Que puis-je vous raconter d'un album qui a tout de convenu et de classique ? Hein franchement ? Bah pas grand chose, forcément. Je suis pas dans la mouise !

"On The Spur Of The Moment" est pourtant le genre d'album dont on attend beaucoup au départ. Surtout lorsqu'on sait que le groupe qui est derrière n'est autre que le géniteur d'albums de la trempe de "Ambiguity", de "Metus Mortis" ou de "Soul Temptation". Eh ouais quand même... La belle époque pour les Allemands. Sauf que depuis, le groupe, faute d'inspiration, n'a vraiment rien proposé de transcendant. Et pourtant, on y croit. Encore et toujours. On est fan après tout. JE suis fan. Et, et, et puis... Bah rien en fait. "On The Spur Of The Moment" est le genre d'album qui nous en touche une sans faire bouger l'autre. Et pourtant, j'apprécie le groupe. Putain, fait chier.

Ce nouvel album ne propose donc rien de neuf. Sincèrement. En plus, il a le malheur de démarrer par une composition très classique et convenue, "Below The Line", qui ne nous éveille qu'à quelques minutes de la fin avec un break plutôt et malgré tout bien fichu. On peut toutefois reconnaître que BRAINSTORM a retrouvé sur ce nouvel opus un peu de hargne avec des titres de la trempe de "In The Blink Of An Eye", de "Dark Life", de "No Saint - No Sinner", de "Where Your Actions Lead You To Live" ou encore du catchy "Temple Of Stone" (en somme, une bonne tripotée quand même) avec son lot de guitares agressives et son lot de mélodies accrocheuses mais ressassées.

Mais il n'y a pas ou plus la magie d'un "Soul Temptation". Malheureux à dire, mais tellement vrai. BRAINSTORM est devenu en quelque sorte... quelconque (ou l'a même toujours été pour certains). Ceci étant, je ne vais pas non plus tirer à boulets rouge sur ce nouvel opus parce qu'il reste honnête et plaisant dans le genre. Les mecs de BRAINSTORM nous servent quand même quelques bons titres ("No Saint - No Sinner", "Dark Life") - faut pas déconner - et font montre toujours d'un certain savoir-faire. Et une fois de plus, Andy B. Franck reste fidèle à lui même : un bon chanteur.
On se satisfera tout juste d'un BRAINSTORM ici plus énergique ou vigoureux que sur "Memorial Roots" mais toujours trop convenu malheureusement (c'est devenu une habitude...). Ça manque cruellement de renouvellement, de créativité tout simplement. Dommage, car un titre comme "Ahimsa" présent sur l'album précédent, "Memorial Roots", montre pourtant que le groupe peut parfois, subrepticement, avoir encore des choses à dire. "On The Spur Of The Moment" nous confirme ici que c'est malheureusement de plus en plus rare chez les Allemands. Snif !

Bon ça y est, non ? J'ai dû atteindre la taille de la feuille A4 ?

Note: 3/5 parce que je suis généreux.
Morceaux préférés : bah vous avez lu non ?