1000 fois béni soit ce soir où l'on m'a remis cet album entre les mains !

En cette année 2001, on m'avait maintes fois parlé de ce nouveau combo teuton qui venait de sortir cette année un album que l'on disait redoutable, Metus Mortis. N'aimant pas trop me jeter dans la gueule du loup sans connaître le groupe, et sachant que le chanteur était celui de SYMPHORCE (j'avais pas trop accroché à SYMPHORCE), je me suis dit : "Bah, nous verrons à l'occasion".
Et l'occasion s'est présentée lorsqu'une connaissance (il se reconnaîtra;o))) m'a carrément donné cet Ambiguity. J'ai donc attaqué la galette franco la semaine suivante.

Première constatation : pan dans le mille ! C'est du true-metal germanique, celui qu'écoutaient les Goths, Ostrogoths et autres Wisigoths il y a fort longtemps. Remarquez, on pouvait s'en douter : un groupe allemand produit par Dirk Schlachter en personne (je ne vous ferais par l'injure de vous présenter le monsieur), ça allait pas être du prog ou du symphonique à l'italienne. Et c'est en écoutant plusieurs fois l'album qu'on se rend compte que BRAINSTORM n'est pas un groupe comme les autres :

Tout d'abord, Andy B. Franck est tout bonnement extraordinaire derrière son micro ! Je ne l'avais pas remarqué lorsque j'avais écouté le seul album de SYMPHORCE de ma vie (qui, je le répète, ne m'avais pas branché), mais là... force est de constater que la multitude de tessitures utilisée par le Monsieur est assez impressionnante. Il arrive à faire un gros mix de plein de chanteurs : Ralph Scheepers (sur "Crush Depth" et "Arena"), Timo Kotipelto (sur la ballade "Beyond My Destiny" et une autre mais je sais plus laquelle), Tim "Ripper" Owens... et pis quelques relents Phil Anselmo aussi... sans parler de "REVENANT", un morceau quasi "death-metal" (!!) où Andy prend une voix gutturale !

Chanteur impressionnant, mais musique impressionnante également car ce disque est un patchwork de tout ce qui se fait de mieux dans le true Heavy Metal actuellement : rythmiques redoutables qui font parfois penser à celles de ICED EARTH, passages orientaux ("Maharaja Palace"), influence JUDAS PRIEST considérable également (les couplets de "Crush Depth" possèdent un riff qui n'est pas sans évoquer le "Painkiller" des 5 anglais), on peut penser aussi à HAMMERFALL quand on écoute "Tears Down The Walls"... en gros, les musiciens sont loin d'être des brelles et on pourrait dire encore plein d'autres choses tant ce disque possède de facettes (arrrgg, ces breaks et ces accélérations qui arrivent par surprise !). Quelques passages au synthés (mais assez peu finalement) arrivent à étoffer certains passages sans sombrer dans le manierisme.

Bref, 2 mots jaillissent d'emblée lorsque l'on évoque chez moi Ambiguity : puissance et subtilité. Un dosage savant et accrocheur en vérité.

Ben je dois y aller, le disquaire vient de me dire qu'il vient d'être relivré en Metus Mortis. J'arrrrriiiiiiiiiiiiiive ! :o)