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THRASH METAL  |  STUDIO

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SADUS - A Vision Of Misery (1992)
Par CANARD WC le 28 Juin 2010          Consultée 3608 fois

Récemment je me suis farci un Paris – Bordeaux, même que ça fait dans les 6 heures de route (2 heures si on roule très vite façon « Tonnerre Mécanique »[1]). Je profitasse donc de ce long trajet pour charger dans ma playlist les trois premiers albums de SADUS, histoire de me remettre un peu dans le bain et accessoirement éviter de raconter trop de conneries. Voyez jusqu’où je pousse le professionnalisme… Je sens que vous êtes impressionnés.

Et je peux vous certifier qu’il y a de quoi, car se taper à l’enfilade "Illusions – Swallowed – Visions" c’est juste une épreuve qui devrait figurer après l’épreuve des poteaux à la fin dans KOH LANTA.

«Félicitations ! Vous avez rien bouffé pendant 40 jours, vous sentez si mauvais qu’une fosse sceptique c’est du Chanel 5 à côté, vous vous êtes tapés dans la même journée un trekking dans les ronces et vous avez cramé au soleil pendant 3 heures. Vous êtes aux portes de la grande finale ! Il ne vous reste plus qu’à écouter sans sourciller les 3 premiers albums de SADUS, soit deux bonnes heures de Thrash dans les esgourdes et ce chèque de 100 000 € sera pour vous !»

Pas sûr que les mecs tiennent plus d’une demie heure. Parce que dans le genre « copieux », SADUS fait fort : à chaque fois 10 titres, 50 grosses minutes bien longues, bien linéaires, bien répétitives et d’une homogénéité à faire passer l’aligot pour de la délicatesse pure. Une expérience éprouvante, ami lecteur. Même pour un fan de SLAYER qui boit son bol de Nesquick le matin en écoutant les premiers EXODUS. D’ailleurs, c’est bien simple, au bout du deuxième titre, ma Blonde a craqué comme quoi c’était de la merde, que c’était tellement nul que ça lui filait des palpitations.

«Mais comment tu fais merde à la fin pour écouter une musique pareille comme si c’était normal ?»

Moi-même, je ne suis plus sûr de savoir pourquoi je m’inflige ça.

La terrible répétitivité du groupe, associée au fait que sur l’autoroute A10 on s’emmerde pas mal, m’ont inspiré la petit comptine suivante (sur l’air de « Un kilomètre à pied » [2]) :

Deux heures de SADUS, ça use, ça use,
Deux heures de SADUS, ça fait mal à ton anus.
Trois albums de SADUS dans le cul, dans le cul,
Trois albums de SADUS, ça donne envie de s’arracher le prépuce


Du coup, arrivé à ce "Visions Of Misery »" qui porte bien son nom, ma patience était un poil émoussée, SADUS m’a semblé exaspérant. Même au moment où j’écris ces lignes avec l’album en fond sonore (ce n’est plus du professionnalisme, c’est du vice), avec 4 votes contre lui, j’ai choisi de l’éliminer, ma sentence est irrévocable comme le dirait Denis Brogniard.

Et le problème de fond, c’est juste que cet album est moins bien. Y a pas d’autres explications. "Illusions" était correct et posait les bases du style SADUS, faisant de "Swallowed" une sorte de version 1.2. "Visions" est une régression, une béta de ce que le groupe ne doit pas faire : chiant, opaque, raté. Le groupe pousse même le vice de s’auto-pomper sur "Facelift" [3]. La faute à quoi ? Des riffs moins percutants, une absence totale de variations et cette désagréable impression d’envoyer son Thrash velu tout droit dans le mur, en prenant un air consciencieux.

Evidemment, je suis un salopard, tout n’est pas à chier par terre. Rien que sur "Facelift" par exemple, le break et l’accélération sont biens. Y a des choses intéressantes si on creuse. En creusant, on trouve toujours. Mais même en prenant « ça » le plus positivement possible et même si comme moi on est passionné par le Thrash qui encule, cette « vision de misère » de SADUS manque franchement d’imagination.

«It's just an illusion (ou ou ou ha)
illusion (ou ou ou ha)illusion
»

Tout l’intérêt de cet album réside dans cet entêtement stylistique, toujours ce Thrash Old School qui bigloucherait vers des confins plus extrêmes, hésitant entre alourdir ou assombrir sa musique. SADUS au début des années 90 se posait déjà les bonnes questions, celles de l’évolution d’un genre (le Thrash, faut suivre !) dont la date de péremption était imminente. Le groupe aurait mieux fait de trouver directement des réponses.


Note : 2/5.


Morceau préféré : euh… allez… "Valley Of Dry Bones"


[1]http://www.youtube.com/watch?v=iHTnECfqr-Y
[2]http://www.youtube.com/watch?v=6Y3cb9VFJrM
[3] C’est pas évident, mais possible en se courbant de biais dans une baignoire (tuyau livré par Jean-Claude TERGAL dans « Jean-Claude TERGAL découvre les mystères du sexe » chez Fluide Glacial)

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   CANARD WC

 
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- Darren Travis (guitare, chant)
- Rob Moore (guitare)
- Steve Digiorgio (basse)
- Jon Allen (batterie)


1. Through The Eyes Of Greed
2. Valley Of Dry Bones
3. Machines
4. Slave To Misery
5. Throwing Away The Day
6. Facelift
7. Deceptive Perceptions
8. Under The Knife
9. Echoes Of Forever



             



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