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MATHCORE  |  STUDIO

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BETWEEN THE BURIED AND ME - The Great Misdirect (2009)
Par MEFISTO le 9 Mars 2010          Consultée 5433 fois

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Ah ben merde… est-ce Thome Yorke qui chante ? Me suis-je trompé avec mes albums de RADIOHEAD en mettant le CD dans le lecteur ? Cette voix mes aïeux, cette voix ! Bon, la petite guitare joyeuse et tranquille du samedi matin part pour chasser toute poudre aux yeux : ce ne sont pas les androïdes paranoïaques qui envahissent mon casque. Mais qui oserait donc s'étiqueter Metal et débuter son skeud avec un morceau folk/pop/ambiant ? BETWEEN THE BURIED AND ME, pardi !

"Mirrors" s'achève et hop !, on change radicalement de registre pour revenir aux racines pétillantes et Hardcore du groupe avec la très évidente à prononcer (et à écrire) "Obfuscation" : Core de haute volée, voix de débile, lignes archi techniques, soli à la limite du Shoegaze, voix aériennes arrivant d'on ne sait où, passages violents et planants en parfaite osmose, expérimentations progressives à travers ce cadre très serré, on ne pourra accuser BETWEEN THE BURIED AND ME de faire les coins ronds ! Chaque inspiration et expiration de ces poumons métalliques est utilisée à bon escient pour larguer l'auditeur. On appelle cela du « hyper Prog » mes chers amis, de la démesure balisée, de la liberté ceinturée de fiel acide.

De longues pièces semblant ne mener nulle part, des mélodies ensoleillées à travers un monceau de boussoles éparses et défectueuses, l'itinéraire sera laborieux. Mais pas trop besoin de ces bidules quand on s'en branle de retrouver son chemin, quand on est prêt à faire confiance à cette « grande désorientation » pour retrouver le chemin de la recherche musicale moderne, celle qui semble effrayer la plèbe traditionaliste. Celle qui attend dix ans encore pour juger que cette zik est bonne. Elle a le droit. Mais elle risque de rater ce spectacle grandiose que mettent en scène les Américains.

Moi je préfère plonger dans cette banlieue où les méchants dorment avec une fleur et un fusil sous leur oreiller, ne sachant de quelle attaque ils seront victimes. C'est ça l'univers du disque aujourd'hui, c'est BETWEEN THE BURIED AND ME dans toute sa splendeur ; du n'importe quoi qui s'assume et qui tient la mesure en mixant les influences des pionniers des 70's avec celles des mangeurs de noyaux atomiques ("Disease, Injury, Madness"), qui ne mettent pas de capote pour baiser à droite et à gauche. À la jonction intemporelle entre la vague psychédélique et le Hardcore déboulonnant des années des grands tourments et des rois garnements.

Sortez votre sourire de clown pour "Fossil Genera - A Feed From Cloud Mountain", le sommet de ce sixième album déjà des jeunes fouteurs de trouble. Début funny s'ouvrant à un tournant archi technique aux bruitages toujours aussi déstabilisateurs, qui se poursuit sur des jams atmosphériques et des soli percutants entrecoupés de breaks et de plans à la rapidité agressive. Cette mixture indescriptible se termine sur une merveilleuse mélodie, délicatement amenée par une guitare acoustique plus que belle.

Que de trucs en une seule plage, c'est pas croyable ! Dès que vous pensez avoir du repos, le quintette vous envoie une autre trouvaille à la tête pour remplacer celle qui brillait devant vos yeux ronds comme des myrtilles. Ahhh, ce clavier, ces chœurs et cette batterie, quel trio forment-ils à la descente de cette « montagne ennuagée »… De toute beauté, ça s'écoute avant toute tentative de description. Idem pour la suivante, l'acoustique "Desert Of Song", qui vient renverser une vapeur brûlante avec son atmosphère effectivement désertique, style cowboy roulant dans sa vieille camionnette rouillée sous le plombant astre jaune du Texas…

Jamais je n'aurais cru écrire Metalcore et Prog' côte-à-côte, mais le charismatique et flamboyant BETWEEN THE BURIED AND ME force le critique à jouer le jeu et à briser ses rares tabous. Ce critique qui s'est pris le mollet dans le piège à ours, pourtant facile à distinguer parmi une brousse finement taillée par les coupantes armes du combo américain. C'est ce qu'on appelle le charme, mes chers amis, le talent. Cette capacité de vendre de la glace à des esquimaux et du rhum piquette à 10 Euros à des Cubains qui peuvent s'en payer pour 2.

Et si vous tentiez l'expérience ? Tour du monde garanti. En près d'une heure, pas plus.

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- Tommy Giles Rogers (chant, claviers)
- Paul Waggoner (guitare)
- Dan Briggs (basse)
- Dustie Waring (guitare)
- Blake Richardson (batterie)


1. Mirrors
2. Obfuscation
3. Disease, Injury, Madness
4. Fossil Genera - A Feed From Cloud Mountain
5. Desert Of Song
6. Swim To The Moon



             



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