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BETWEEN THE BURIED AND ME - Automata I (2018)
Par MEFISTO le 8 Avril 2018          Consultée 1918 fois

La surprise à chaque détour fait partie de l'ADN des Américains de BTBAM. Ce n'est pas du marketing ni de la poudre aux yeux, c'est de l'oxygène. Alors lancer un projet intitulé "Automata" en 2018, qui sera divisé en deux volets (le II sortira cet été), semble presque banal ! Comme le fait que le concept aborde la possibilité, complètement fantasque, que l'on soit capable d'assister aux rêves des autres sur notre grand écran plat…

Bon, ce n'est là qu'un autre chapitre de la damnée téléréalité qui nous consume depuis déjà trop longtemps… Et si des millions de personnes pouvaient regarder, popcorn au bout des doigts, les merveilleuses aventures de Mefisto le rêveur qui se débat avec ses démons lorsqu'il ronfle dans les bras de Morphée ? Le but de BTBAM est justement de fantasmer sur l'effet divertissant que cela aurait sur l'audience et les conséquences sur le dormeur… Deviendrait-il une risée, alors qu'il ne contrôle pas ses rêves ? Imaginez la cruauté que toute cette merde subconsciente sous-tend…

Bref, Tommy Rogers, leader du groupe, est constamment à la recherche de narrations originales pour inspirer la composition riche et éclatée de ces progueux modernes. Contrairement à plusieurs de leurs contemporains, les Ricains repoussent vraiment les limites de leur créativité et de leur imagination. Chaque œuvre de BTBAM est unique, possède un cachet à la couleur différente. Cela est bien entendu lié aux concepts changeants, mais aussi à la richesse musicale de ce Mathcore/Prog déjanté, suave et provocateur à la fois, dualité qui sert le groupe à un niveau que peu d'entités ont atteint lors des 20 dernières années.

Je suis même prêt à dire que le quintette a des fans de sa facette agressive et d'autres de son côté planant et sensible. Le spectre est si large avec lui, encore une fois ça se confirme sur "Automata I", qu'il est facile d'imaginer deux grappes opposées défendant leur bout de lard devant un BTBAM se marrant au milieu. Un BTBAM fier et conscient de son intelligence, de sa propension à se renouveler en un claquement de langue. Ainsi souffrent les doués…

Bon, ceci étant dit, "Automata I" nous donne une impression d'inachevé. C'était prévisible, avec cette stratégie divisionnaire. Quelles qu'aient été les motivations du groupe ou de son label, ces 35 minutes passent trop vite pour les initiés et font déjà douter du concept. Après "Condemned To The Gallows", classique pour du BTBAM, on fronce les yeux à de nombreuses reprises tellement le bousin nous semble ordinaire ("Millions") et curieux ("Yellow Eyes") à la fois, jusqu'à ce que "Blot" vienne mélanger les cartes en tirant dans tous les sens, sorte d'écartèlement mental opérant comme le pire des bluffs. Il y a tant d'influences, de cultures, d'émotions différentes flottant sur ce fleuve, qu'il est ardu d'y mettre un point final.

Avec BTBAM, le meilleur pari sont les points de suspension, pas les points finaux ; il y a toujours place à l'interprétation, sa musique est un tableau abstrait déchirant nos certitudes pour que nous puissions les recoller tranquillement, au fil des écoutes, en persévérant.

C'est tout ce dont vous aurez besoin, pour une énième fois, pour digérer cette première moitié de "Automata" : de la persévérance. Un disque qui déboussole, mais qui ne me rassasie pas autant que je l'aurais évidemment espéré. Et je suis persuadé que la majorité des chroniqueurs, peu importe leur provenance, diront et écriront la même chose. C'est le danger de sortir un album de cette manière, qui laisse dans l'expectative. Si les Américains avaient sorti une trilogie, on aurait pensé autrement, mais là, l'exercice dichotomique me semble futile et simplement cruel.

Au final, cette chronique est victime de son sujet. Est plombée par la pensée pas trop magique du groupe. Vivement le II qu'on ait une œuvre complète à se mettre sous la dent.

Note : 3,5/5.

Podium : (or) "Blot", (argent) "Condemned To The Gallows", (bronze) "Yellow Eyes".

Indice de violence : 3/5, car c'est quand même foutrement exigeant comme musique !

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- Dan Briggs (basse)
- Blake Richardson (batterie)
- Tommy Giles Rogers Jr. (chant, synthé)
- Paul Waggoner (guitare)
- Dustie Waring (guitare)


1. Condemned To The Gallows
2. House Organ
3. Yellow Eyes
4. Millions
5. Gold Distance' (instrumental)
6. Blot



             



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