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BLACK ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

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LUNAR AURORA - Ars Moriendi (2001)
Par MEFISTO le 1er Septembre 2009          Consultée 2391 fois

Après un "Of Stargates And Bloodstained Celestial Spheres" décontenançant à l'identité douteuse, LUNAR AURORA n'avait d'autre choix que d'embrayer à la puissance 10 avec son quatrième album. Œuvre qui, d'après les théories musicales non moins douteuses, devrait ressembler au matériel supérieur d'un groupe. Ça, c'est ce que disent les bons pensants assoiffés de termes tels que « stabilité » et « maturité », mais le risque d'échec est aussi grand que la promesse de réussite. D'autant plus que les Allemands avaient enchaîné trois premiers albums appréciables. Imaginez la pression pesant sur eux… Mais bon, quand on en a dans le coffre, rien est insurmontable !

Quatrième opus : l’âge d’or de LUNAR AURORA débute. Enfin, en théorie, alors employons le conditionnel ici pour ne pas mettre la charrue devant les bœufs... « L'âge d'or de LUNA AURORA devrait débuter ». Or, "Ars Moriendi" fait honneur à cette autre école de pensées : « Il y a une énorme différence entre la théorie et la pratique », maxime appréciée des gens manuels de ce monde, qui se contrefoutent des cours magistraux quand leur truc est d'assommer des clous avec un marteau.

Les Allemands, jouant pour la première fois sans changement de line-up, semblent se balancer des conventions bizarres, car leur "Ars Moriendi" est leur pire album depuis leur union en 1994, malgré un maintien de leur lourdeur stéréotype. « Pire » étant un mot malfaisant pour un groupe de cette ampleur… L'histoire nous a pourtant démontré que personne n'était à l'abri de la foudre. Certains badauds ont notamment été victime de Zeus à plusieurs reprises, qu'ils officient en Metal ou qu'ils marchent simplement dans la rue, parapluie à la main.

Pour que ce quatrième album ait pu rendre justice aux prouesses « théoriques » du quartet, on aurait pris davantage de variation dans les rythmes, une production moins crasseuse, des riffs plus accrocheurs tels que celui de "Beholder In Sorrow" et des mélodies vertueuses. Bref, ce que LUNAR AURORA avait infligé au carré sur ses trois premiers brûlots. Ayant signé avec un nouveau label pour une deuxième fois en deux ans, les Blackeux de la Forêt Noire auront eu toutes les misères à jongler avec ces constants changements. Pas que la politique n'ait une influence dramatique en musique, mais avouons qu'un manteau neuf vaut mieux qu'une loque à demi attachée lorsque le noroît sévit… La stabilité des débuts et des derniers albums ne se répercutera évidemment pas sur "Ars Moriendi", qui fait pâle figure devant "Weltengänger", "Selenfeuer" et "Of Stargates And Bloodstained Celestial Spheres". Étrange revirement de situation pour une entité déjà qualifiée de « valeur sûre ».

Bon… avouons que ces ambiances malsaines renforcées par des guitares étouffées ("Flammen Der Sehnsucht"), une batterie soudainement ennuyeuse et un chant caduque, peuvent valoir leur pesant d'or. LUNAR AURORA fait quand même vibrer ses cordes vers les obscures sinusoïdes qui l'ont fait percer. Des pièces comme "Dämonentreiber" rappellent même l'esprit fantasmagorique de l'opus précédent, mais la bouillie pratiquement uniforme qui s'ensuit est d'un ennui mortel.

Le groupe a sorti une version réenregistrée de l’album en 2004, mais la mouture originale demeure bien entendu sous les projecteurs ici. Une émule d'un album plus ou moins marquant est un semblant d'orgasme, tout au plus un remplaçant un brin moins décevant sous la couette… Et encore ! Donc il était normal pour moi de juger le premier jet, non le second boosté aux stéroïdes anabolisants.

"Ars Moriendi" est une déception. Autant pour les fans que les amateurs de Black qui n'ont pas suivi la carrière des Allemands. Que s'est-il donc passé entre mai 1999 et mai 2001 ? Où est passée cette créativité, cette bestialité, cette auguste personnalité qui nous forçait à fixer, sous hypnose, la Luna ? Que des miettes…

Sincèrement, j'aime beaucoup "Black Aureole" et la dernière pièce, une instrumentale inquiétante qui me fait songer à la fin du très bon suspense américain "Judgment Night", avec ses tintements de porte d'entrée zen… additionnés de basson recrée sûrement par clavier, enfin je crois, ce qui confère à cette drôle de clôture un caractère spécial et complètement déplacé par rapport au reste. Un bon point d'exclamation subtil à ce disque un peu raté, dont l'intro et la conclusion seront les vraies surprises ! Mouais…

Pour le reste, y'a pas de quoi se relever… Un trou noir, une erreur de parcours. L'absolution est toutefois offerte sans problème. En échange d'un « mea culpa » répété 100 fois et d'une bonne séance de réflexion !

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- Aran (guitare, chant)
- Sindar (synthé)
- Whyrhd (basse)
- Bernhard Klepper (batterie)


1. Ars Moriendi
2. Dämonentreiber
3. Kältetod
4. Black Aureole
5. Beholder In Sorrow
6. Flammen Der Sehnsucht
7. Aasfresser
8. Geist Der Nebelsphären
9. Outro



             



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