Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

Questions / Réponses (1 / 1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Membre : Lychgate, Bald Anders
 

 Myspace (824)

LUNAR AURORA - Weltengänger (1996)
Par MEFISTO le 24 Août 2009          Consultée 3738 fois

La Lune se lève, foutant un sévère coup de pied au cul du soleil.

Après sa formation en 1994 et les obligatoires démos et paperasserie, LUNAR AURORA pénètre le très achalandé univers du Black en 1996 avec "Weltengänger". Le duo allemand d’Aran et Whyrhd en est le géniteur et aura tôt fait de séduire son premier label, Voices Productions, avec ses airs tapageurs et mélodiques.

La recette de ce premier opus de LUNAR AURORA est semblable à celle de tous les groupes de Black en 1996. Sauf qu’elle est tout même originale : le clavier vient déjà soutenir des climats humides d’un Black légèrement atmosphérique. La guitare acoustique, très populaire à cette époque, vient insérer une touche de romance gothique-squelettique, alors que les cris et riffs d’Aran sont aussi coupants que le jeu de batterie de leur aide de camp Nathaniel. Ce dernier, vous l’aurez deviné, est redondant et s’inscrit pleinement dans la ligne du Black crado qui plaît tant : la ligne droite sans trop de répit, l’effondrement des cieux sur un monde souterrain morbide et offensif.

Ce "Weltengänger" s’écoute tout seul. Ses mélodies et ambiances sont bien entendu malsaines, mais le son est parfait et rehausse la qualité de l’interprétation. Je parle du son, parce qu’en 96, c’était pas toujours la joie, hein ? Ici, le fuzz est au minimum, son bide est juste assez rebondi pour que l’esprit du groupe soit respecté et se taille une place parmi les bonnes formations dès sa sortie. La technique étant au poil, ne restait aux Allemands qu’à prouver leur talent.

Après deux morceaux de réchauffement et de présentation pas mal foutus, "Flammende Male" envahit le casque. C’est le coup de foudre : l’AURA LUNAIRE se déchaîne et éclaire la noirceur étoilée avec ce titre foudroyant, aux touches de clavier démoniaques et terreuses, à la gratte majestueuse et aux atmosphères complètement déjantées. Quelle plage ! Chaque minute de cette orgie se dispute le haut du pavé et se chamaille pour attirer l’attention constamment décuplée de l’auditeur.

En « prodige » qu’il était à l’époque, le groupe poursuit sa quête onirique et bourrue avec "Into The Secrets Of The Moon", autre pièce riche en images et en orages. Le ton est donné, LUNAR AURORA tient l’amateur entre ses doigts crochus et lui fracasse le crâne avec une tornade de riffs impurs et un lit de clavier se mutant parfois en clavecin d’outre-tombe. Incantations barbares et douces pour l’oreille variant les tempos davantage cette fois, signe que "Weltengänger" n’est pas une suite permanente de bûchage indigeste sans identité et profondeur. Non, les soldats des ténèbres de LUNAR AURORA ne seront pas les « John Doe » du Black germanique, on se rappellera d’eux.

"Schwarze Rosen" suit ces deux perles noires avec une trame magnifique sur laquelle le synthé de Biil injecte une dose épique à la rafale pestilentielle. Si on ne s’était pas rendu compte de la virtuosité du bonhomme avant (je vous le conseille, car il laissera sa place sur le prochain skeud), ce morceau chassera toute ambigüité et prolongera le plaisir lorsque l’album tournera en boucle des heures durant. Effrayant, prenant, LUNAR AURORA réussit à en coller une troisième solide de suite. Est-ce vraiment un premier album ou suis-je en train de rêver ? Faut dire que leurs deux premières démos dépassaient un peu les trente minutes, alors Aran et Whyrhd n’arrivaient pas en studio les mains vides. Mais bon, seule "Rebirth Of A Ancient Empire" aura été gardée parmi leurs créations primales, une raison de plus de féliciter cet effort colossal de leur part.

"Weltengänger" se termine sur un long labyrinthe de 11 minutes servant ni plus ni moins de rétrospective à toutes les claques que le groupe a envoyées sur cette rondelle de baptême. Sorte de sérail musical pour goules, "Conqueror Of The Ember Moon" est un choix judicieux pour clore ce premier chapitre de la prolifique histoire de LUNAR AURORA.

Six titres et LUNAR AURORA possédait une carte de visite admirable, finement ciselée, taillée dans le marbre du palais du diable lui-même. C’était le début d’une relation de dix ans avec ses fans, décennie durant laquelle il sortira huit albums. Appelons ça mettre son génie à profit pour le bien de tous. Amen.

A lire aussi en BLACK ATMOSPHÉRIQUE par MEFISTO :


A FOREST OF STARS
Beware The Sword You Cannot See (2015)
Une autre performance exemplaire !

(+ 1 kro-express)



BATTLE DAGORATH
Ancient Wraith (2011)
L'hiver infernal rarement mieux dépeint


Marquez et partagez




 
   MEFISTO

 
  N/A



- Aran (guitare, chant)
- Whyrhd (basse)
- Biil (claviers)
- Nathaniel (batterie)


1. Grabgesänge
2. Rebirth Of A Ancient Empire
3. Flammende Male
4. Into The Secrets Of The Moon
5. Schwarze Rosen
6. Conqueror Of The Ember Moon



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod