Recherche avancée       Liste groupes



      
FUNERAL DOOM  |  STUDIO

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Tyranny, Ophis, Catacombs
- Membre : Midnattsol, Mystic Circle
 

 Site Officiel (866)
 Myspace (805)
 Page Facebook (850)
 Page Soundcloud (671)
 Chaîne Youtube (1187)

AHAB - The Divinity Of Oceans (2009)
Par POSSOPO le 13 Août 2009          Consultée 6723 fois

AHAB, révélation funéraire de ces dernières années.

Cela fait déjà plus d'une dizaine d'années que les piliers du mouvement vivent leurs désirs monolithes et l'édifice n'a guère connu d'évolution majeure depuis les premiers pas de SKEPTICISM et autres géniteurs du genre. Voilà d'ailleurs l'une des principales critiques susceptibles de briser l'élan que connaît le groupe allemand depuis l'éclosion de "Call Of The Wretched Sea", galette pachydermique baignant dans un concept que d'aucun pourrait qualifier de bateau, le mythe de Moby Dick. Une option littéraire et cinématographique (un sample du film de John Huston fut utilisé sur le premier album) qui en aura émerveillé beaucoup. Un choix trop évident et un scénario musical lourd d'énormes amarres qui auront gâché le plaisir de certains.
Rapide opinion personnelle sur le sujet, "Call Of The Wretched Sea" explose dès la première écoute mais ne tient pas la distance. Dommage.

2009, le capitaine chasseur de baleines revient, se trouve une machine à remonter le temps on ne sait où ni comment et échoue sur la côté mauritanienne. Géricault, cannibalisme, scandale artistique et politique, voici qu'AHAB, dont le nom de baptême vient de perdre tout son sens, revisite le mythe du radeau de la Méduse.

Un programme alléchant, tout comme avait pu l'être la réécriture en notes du chef-d'œuvre de Melville. Une émission décevante.

Car encore une fois, AHAB tire des cordes plus grosses que ses modestes poignets et son deuxième ouvrage se voit affublé des mêmes défauts que son premier. Au contraire d'un son toujours aussi impressionnant, l'écriture conserve son caractère chétif et ne sous sert guère de moments réellement mémorables, voire simplement mémorisables. AHAB ou le Funeral de la facilité, une ambiance d'une pesanteur incommensurable, un étirement infini, des riffs absents ou indistincts. Et faute à une première galette qui aura tout révélé des capacités de la troupe, "The Divinity Of Oceans" manque même son entrée, rattrapé par nos souvenirs de 2006.

Bien sûr, AHAB est formé de musiciens sacrément intelligents. Un talent modéré mais une finesse dans la conduite des opérations. Alors Daniel Droste et consorts nous balancent de la nouveauté, un chant clair à tendance théâtrale qui, à lui seul, devrait conférer de la valeur ajoutée au disque. Astuce et réussite, cette nouvelle lumière associée aux effets classiques de l'artiste, ce son toujours aussi aqueux éveillent l'intérêt. Les guitares aussi quittent les abysses et pénètrent "The Divinity Of Oceans" d'une couleur moins glauque que son prédécesseur.

Mais le constat mélodique reste inchangé. AHAB, content de ses petites innovations sonores, compose peu. Il joue sur la texture des percussions, sur des cassures rythmiques parfois spectaculaires, se noie dans l'effet flanger, il intrigue mais peine à coucher sur le papier des suites de notes déterminantes. Et bien malgré lui, AHAB sert la soupe aux pires détracteurs du Funeral Doom, ceux qui reprochent, généralement à tort, l'absence congénitale d'accroche mélodique au sein d'un genre caricaturé à l'extrême. Ces détracteurs auraient-ils aujourd'hui raison ?

Dans le milieu confiné du Funeral glouglou, TYRANNY avait déjà une bonne longueur d'avance sur AHAB. Pas besoin de sortir un nouvel album pour conserver une jolie marge de sécurité. Quelle tristesse de conclure un texte en parlant du principal concurrent du sujet de la chronique. C'en est même un peu injuste. Car d'un certain côté, AHAB progresse et tente de varier les riffs. Soyons honnête, il y parvient et je n'ai aucun mal à dire que le paragraphe précédent marquait une opinion probablement trop tranchée et insuffisamment objective. Et pour cela, ma note tentera de rééquilibrer mon texte. Pourtant, le baleinier peine toujours à me convaincre totalement. Ce n'est vraiment pas bien grave, il n'a guère eu besoin de moi pour se faire sa place sous le soleil de plomb du Metal. Ma franchise ne lui portera pas tort, je peux aller me coucher en paix.

A lire aussi en FUNERAL DOOM :


ESOTERIC
Paragon Of Dissonance (2011)
Fiounerooooll doooooommmmmeux !




BELL WITCH
Mirror Reaper (2017)
As above, so below

(+ 2 kros-express)

Marquez et partagez




 
   POSSOPO

 
   WëN

 
   (2 chroniques)



- Daniel Droste (chant, guitare, claviers)
- Christian Hector (guitare)
- Stephan Wandernoth (basse)
- Cornelius Althammer (batterie)


1. Yet Another Raft Of The Medusa (pollard's Weakness
2. The Divinity Of Oceans
3. O Father Sea
4. Redemption Lost
5. Tombstone Carousal
6. Gnawing Bones (coffin's Lot)
7. Nickerson's Theme



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod