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DOOM METAL  |  STUDIO

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- Style : Tyranny, Ophis, Catacombs
- Membre : Midnattsol, Mystic Circle
 

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AHAB - The Call Of The Wretched Sea (2006)
Par MOX le 4 Janvier 2007          Consultée 8267 fois

Les fonds marins abyssaux sont occupés. Par une pléthore de groupes certes, mais aussi dans le Funeral Doom. TYRANNY, immonde créature sous-marine, guette le malheureux prochain visiteur…D’un autre côté, nagent ou ont nagé d’autres poissons moins repoussants près des côtes, là où les rayons de soleil chauffent encore leurs écailles. ISIS ou MORGION s’y plaisent…Ceci étant, ce n’est pas la place qui manque pour parler d’eau et construire assez aisément cette sensation chaude et/ou étouffante caractéristique du milieu. Ahab nage en eaux troubles, où le bathymètre n’affiche pas de folles valeurs, et très loin du continent.
Enfin…le capitaine Ahab navigue plutôt, et c’est en contrepartie l’énorme Moby Dick qui fracasse la mer. L’histoire de sa chasse, grand classique de la littérature américaine, sert ici de concept au premier album de ce trio allemand, issu en partie de MIDNATTSOL.

Par habitude, si l’on s’intéresse un minimum au genre, on trouve deux écoles. La branche presque « ambient », éloignée des sphères « metal » dont l’autre (branche) y est encore rattachée et à laquelle appartient Ahab. En général, encore une fois, les formations évoluant dans le registre du Funeral Doom très marqué par le son « metal » ne s’octroient que peu de concessions, et l’on pourrait à juste titre penser que le point de vue du cétacé serait celui abordé pour symboliser au mieux leur musique.
Ce serait pourtant faux. Ahab, n’oubliant pas d’où provient le doom, emploie son concept à différents niveaux, usant d’angles, d’ambiances et de jeux parfois opposés pour créditer son essai d’un rendu théâtral peu rencontré auparavant. En d’autres termes, il ne faut pas s’attendre à ce que les lourdes retombées de Moby Dick servent de plan unique au doom des plus pachydermiques que développe la formation.

Les variations que propose alors Ahab contrebalancent un peu le classicisme musical dont il fait preuve : rythme bloqué à une effroyable lenteur, assauts dévastateurs sur les instruments (aussi dévastateurs qu’ils sont réquisitionnés), growls inhumains et incompréhensibles, résonance maximale…Et très peu de claviers ! Quoiqu’il en soit, ce n’est pas la présence ou non de ces derniers qui décide de la facilité d’écoute, laquelle est très variable ici. Celles qui guident, justement, l’oreille dès les premières tentatives sont ces guitares harmoniques, très enclines à tenir la note et à la laisser se noyer sous les rythmiques grasses et impérieuses. C’est précisément cette alliance qui concocte la sensation d’étouffement et qu’on peut alors interpréter comme un mystérieux son émanant de l’eau…
Mais, comme je l’ai dit plus haut, ce jeu particulier n’est pas le leitmotiv du groupe. Il en fait certes partie et, à ce registre, n’atteint pas l’extrémisme ni la beauté du précité TYRANNY, mais il n’en est parfois pas loin, en témoigne l’excellent et menaçant « Old Thunder », joué très en dessous du niveau de la mer.

A d’autres occasions, Ahab change d’ambiance, plaçant alors l’auditeur hors de l’eau, sur le pont sur Pequod, apte à apprécier les éléments déchaînés et la bataille du bateau et de son capitaine. La musique oublie les harmoniques et incorpore la mélodie dans les graves rythmiques. Sans l’ombre d’un clavier ni d’un quelconque apport plus « clair », « The Sermon » apparaît violent, et déchaîné. L’album saura également apparaître plus mélancolique ou plus vaporeux, hétérogénéité suffisamment rare pour être remarquée et appréciée.

Mais malgré ce concept intéressant et illustré sous de multiples aspects, Ahab ne réussit que rarement à passionner. Les atmosphères sont claires mais fragiles et s’effilochent rapidement par manque de « riffs » inoubliables. Les deux titres qui représentent au mieux la diversité musicale, « Old Thunder » et « The Sermon » cités plus haut, représentent également l’écart de qualité sur cette récente production, le premier jouissant d’une mélodie envoûtante, le second s’engouffrant dans les méandres des cordes grattées dans le vide. Dommage, vraiment dommage.

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   (5 chroniques)



- Stephan Adolph (basse, chant)
- Daniel Droste (guitare, chant, claviers)
- Chris R. Hector (guitare)


1. Below The Sun
2. The Pacific
3. Old Thunder
4. Of The Monstrous Pictures Of Whales
5. The Sermon
6. The Hunt
7. Ahab's Oath



             



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