Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

Metalhit
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Membre : Lychgate, Bald Anders
 

 Myspace (847)

LUNAR AURORA - Of Stargates And Bloodstained Celestial Spheres (1999)
Par MEFISTO le 30 Août 2009          Consultée 6391 fois

Quatorze mois après "Seelenfeuer", LUNAR AURORA tente de se tailler une place de choix au sein de la communauté métallique. Fort de ses deux EP et deux albums pas piqués des vers, le groupe se devait de trouver la formule magique pour magnifier ce qu’il avait déjà sublimé en 1996. Et comme c’est le cas pour les artistes de talent, il aura gagné son pari avec sa troisième incantation. Mais pas grâce à cette pochette aussi laide que celle de "Seelenfeuer", sur laquelle le crâne d'un vieillard semble être tombé dans la lave...

Cette œuvre a quelque chose de diabolique. Le titre, "Of Stargates And Bloodstained Celestial Spheres", nous y préparait d’ailleurs. Suspendue est la rage primale aux odes forestières, LUNAR AURORA évolue désormais vers une entité plus floue (si c'est possible). Les zicos peinturlurés toisent le ciel, leur point de départ, pour s’inspirer cette fois. Ils déposent leur grimoire satanique près d’une carte astrale et pointent leur télescope muni d’une baïonnette sur une galaxie lointaine. En résulte sans nul doute le plus bizarroïde, le plus « original » si vous préférez, des trois premiers opus des Allemands. Le premier sur lequel ils écrivent en anglais.

Cette impression de grandeur céleste parsème inévitablement ces 54 minutes et 13 plages (dont quatre instrumentales). LUNAR AURORA a fouiné dans la banque sonore reliée à cette imagerie, travaillé sur ses effets de synthé et offert le mieux qu’il pouvait trouver (notes follement aigües et mystérieuses, rugissement de félin, coups de fouet, gouttes de pluie, basson (?), voix modifiée se répercutant sur les parois arrondies d’une caverne moite...). Son Black Atmo déjà peu orthodoxe mutait ainsi vers un hybride inquiétant entre la Lune et la Terre ("Der Leidensweg") ; sorte de retour aux sources pour un groupe descendu tout droit des étoiles mais qui a adopté la Planète Bleue comme studio… LUNAR AURORA converse avec l’au-delà et l’« haut-delà ». Mystifiante, sa performance sur "OSABCS" repousse les limites.

L’exécution vocale est aussi beaucoup plus intéressante. Les hurlements et grincements d’Aran font encore une fois le travail et sont de plus en plus soutenus par Whyrhd (dont la basse gigote plus que jamais ici), qui depuis le début de leur aventure commune, s’était toujours immiscé dans ce volet. Mais pas à cette hauteur, avec ce chant clair substantiel.

Tout comme sur "Seelenfeuer", un nouveau venu fait son entrée : Bernhard Klepper à la batterie. Ce dernier jouera sur "Ars Moriendi", l’outrage suivant, et tirera ensuite sa révérence. Et si son passage au sein du trio aura été aussi bref que celui du métronomique Nathaniel, son jeu sur "Of Stargates And Bloodstained Celestial Spheres" est diablement jouissif. Ses cognements surprennent rapidement sur "Schwarzer Engel" : plus massifs, ses fûts permettront à ce disque de se hausser dans le firmament des quatre étoiles. Oui, Bernhard Klepper est une valeur ajoutée, il n’est pas qu’un batteur négligé au fond du local de pratique, il a son mot à dire et sa pierre à poser. Voilà, ça valait bien un paragraphe !

Cinq ans ont passé et LUNAR AURORA délivre un troisième album fascinant, passablement chargé en samples et en atmosphères singulières. Cette recherche est certes louable et illustre la volonté de fer des Allemands de marquer l’Histoire au tisonnier. "Of Stargates And Bloodstained Celestial Spheres" est une œuvre approchable avec précaution, mais lorsque l’étonnement a laissé place à l'émerveillement, planez inlassablement vers une Lune d’où émanent à profusion des mélodies funestes et grandioses.

Les fans se demandaient bien ce que leurs Blackeux favoris allaient sortir après ce coup de maître précoce au plumage chatoyant. Heureusement, LUNAR AURORA ne s’est pas étiolé et la majorité de ce qui suivra est dorénavant inscrit dans les encyclopédies.

A lire aussi en BLACK ATMOSPHÉRIQUE par MEFISTO :


WOLVES IN THE THRONE ROOM
Celestial Lineage (2011)
Comme les saisons qui passent...




PANOPTICON
Collapse (2009)
Duel dans un dédale expérimento-atmosphérique


Marquez et partagez



Par MEFISTO




 
   MEFISTO

 
  N/A



- Aran (guitare, chant)
- Sindar (synthé)
- Whyrhd (basse)
- Bernhard Klepper (batterie)


1. Kampfork
2. Schwarzer Engel
3. Die Quelle Im Wald
4. Blutbaum
5. Moorleiche
6. Drachenfeuer
7. Gebirgsmystizismus
8. Verwesung
9. Weltengänger
10. Child Of The Apocalypse
11. Der Leidensweg
12. Sternenblut
13. Something Has Died Forever



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod