Le premier album des Ecossais a marqué assez d’esprits pour que je me laisse aller à une de ces affirmations dont j’ai le secret : ALESTORM est en passe de devenir aussi indispensable que TURISAS. Avec, évidemment, des galions à la place des drakkars ou des rapières plutôt que des glaives. Et c’est avec un EP et ses quatre titres débarqués fraichement que je vais appuyer cette affirmation (dont j’ai définitivement le secret).

Fédérateur. Voilà le mot d’ordre choisi par ALESTORM pour la confection de « Leviathan ».
« Leviathan » largue les amarres dans un élancement épique, « Weiber Und Wein » invite à une danse diabolique et « Heavy Metal Pirates » convainc à demeurer le plus longtemps possible sur le navire ALESTORM. Irréfutables, incontestables, inattaquables, ces trois témoignages livrés avec une limpidité exemplaire seraient du genre à ajourner un procès tant l’évidence des explications rend inutile toute procédure. Et, idée saugrenue pour un résultat réussi, le titre « Wolves Of The Sea », reprise du groupe… « Pirates Of the Sea ». Vous ne connaissez pas ? Rien de plus normal puisqu’il s’agit du groupe représentant la Lettonie pour l’eurovision 2008. Et ce titre gentiment kitsch dans sa version originale (http://www.youtube.com/watch?v=g7bsX7iCqmE) en devient jouissif joué par ALESTORM. Comme quoi, le metal, ce sont des refrains à tubes sur une grosse rythmique, non ?

Je ne vais pas m’attarder davantage. Cet EP, en tant qu’EP, doit surtout se considérer comme une promesse qu’on souhaite voir tenue d’ici quelques mois. Quitte à dithyramber convenablement sur trois hauteurs d’écran et risquer un claquage de clavier, autant faire les choses bien et patienter jusqu’au second album. Pour ceux qui hésitent encore à prêter un peu d’attention à ces écossais surgis de nulle part, « Leviathan » constitue une excellente piqure de rappel. Quant à ceux que « Captain Morgan's Revenge » avait séduits ou emballés, « Leviathan » leur livre deux indications sur le prochain album. Primo, il est sur le point d’arriver. Secondeuzio, s’il est du même niveau que cet E.P., il va arracher des spasmes de contentement d’une violence rare.

Note : 3,5 / 5 (EP oblige)