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DEATH METAL  |  STUDIO

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Lexique death metal
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1991 1 Cursed
1993 1 Odium
1996 Feel Sorry For The Fanatic
2015 1 Ungod

E.P

1989 1 Resurrection Absurd
1990 1 The Eternal Fall
 

- Style : Burden Of Grief, Gorefest, Crypta
- Membre : Destruction, Asinhell
- Style + Membre : Insidious Disease

MORGOTH - Odium (1993)
Par DEADCOM le 9 Janvier 2009          Consultée 5470 fois

Le Death Metal n’est certainement pas un style rigide. Devant le travail des Allemands, on constate l’évolution, je dirais même l’audace des compositeurs pour nous offrir un opus hybride de belle envergure, intéressant et captivant.

Comme toujours chez MORGOTH, le mordant des rythmiques et la lourdeur des ambiances est de mise. Les médiums sont maître du spectre sonore de ce Odium qui nous enveloppe de sa robe noire et puissante. Le couple Dick Draeger / Siggi Bemm fait une fois de plus des merveilles. L’ambiance est spatiale et la saturation divine. Le clou du spectacle c’est tout même le titre éponyme, un instrumental lancinant et hypnotique, qui met tous les préjugés au rabais sur le Metal mortuaire. Car Odium n’est plus aussi intransigeant qu’il n’y paraît, sa facture est devenue quelque peu infidèle au terrible dogme Death Metal.

Bien sûr l’évolution est un concept qui peut être dangereux face à l’hermétisme ambiant propre au Metal extrême. MORGOTH se transcende au travers de compositions ingénieuses qui forcent le respect. Tout en douceur, l’orchestre nous invite à un voyage ou l’indus, l’atmosphérique et le hardcore se côtoient sans se détruire. Ce grain savoureux d’une saturation bien connue reste un des points essentiels. Car le groupe garde toujours une trace de son passé et rassure son auditoire, ce qui lui évite ainsi tout démentis sur son origine.

- Odium - est à ce titre, massif et brutal. Mais sa violence est plus canalisée dans des textes baignant dans une esthétique de désespoir. Comme nous le présente l’artwork, des acariens habite un monde, notre monde, dévasté par la folie de l’homme. Les premiers habitants de notre planète resterons les derniers survivants de ce cataclysme. Les séismes changent la face des continents (drumkit en acier trempé), éruption volcaniques, coulées de lave (référence aux effluves bouillonnants d’un « The Art of Sinking »), tout nous porte à croire que c’est bel et bien la fin du monde. Notre orateur : Marc Grewe habite de son organe, chaque paragraphe, chaque couplet. Sa performance dans cet art est plus que probante et son timbre agressif et glaireux à fait recette depuis, surtout dans les nouvelles tendances qui s’inspirent indirectement de cet opus. Véritable Melting-pot d’un Death condensé et d’une énergie, d’une furia hardcore. On parle alors de Deathcore.

Oui « Odium » est à proprement parler un disque qui s’illustre dans ce mélange détonnant où tous les excès sont possibles. Les accélérations meurtrières et les breaks puissamment orchestrés nous ravissent de leur ampleur. Les percussions d’un « Resistance » et les accords lancinants de « Under The Surface » amènent les musiciens à un niveau de maîtrise assez bluffant. Les gimmicks Death Métallique sont là et sont encore présent dans le répertoire des Allemands. Néanmoins, largement éloigné du travail old-school d’un « Cursed », MORGOTH change, mute en une entité unique et originale où le penchant pour les expérimentations atmosphériques ("Golden Age") reste encore embryonnaire à nos oreilles. Mais ce doux parfum étranger n’entrave en rien le déroulement des opérations, qui est une succession d’assauts ciblés dont l’intensité augmente à chaque instants. De ce fait, Les moments d’intensités sont nombreux et le frisson est garanti.

Après ça, plus rien. Le vide, pour un retour en 96 avec un opus définitivement éloigné du Death. Là, ils auront franchi le pas de trop. Comme quoi, il ne faut jamais se fier à l’allure des protagonistes car leurs desseins peuvent être bien différents de nos attentes. Il serait intéressant de souligner que l’Allemagne possède en son sein une pléthore de formations adepte de sonorités nouvelles. Quoi de plus normal pour nos cinq gaillards, de revenir à une parure beaucoup plus rude, plus germanique en somme. L’avenir nous le dira.

Note globale : 3/5

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   (2 chroniques)



- Marc Grewe (chant)
- Carsten Otterbach (guitare)
- Harald Busse (guitare)
- Sebastian Swart (basse)
- Rüdiger Hennecke (batterie)


1. Resistance
2. The Art Of Sinking
3. Submission
4. Under The Surface
5. Drowning Sun
6. War Inside
7. Golden Age
8. Odium



             



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