Une petite année plus tard et le groupe remet déjà le couvert me direz-vous ?
Oui et non mes ami(e)s... Ce « Eyesore » n'est qu'un EP sorti en novembre 1998. Volonté de vouloir occuper le terrain ? Manifestement oui !
5 titres (logique, c'est un E.P, je sais) pour une durée totale d'à peine 20 minutes

Je m'attarderais donc plus précisément sur chacun d'eux (mode « grosse feignasse » ON car peu de titres):
- « So far from the thruth » qui semble être tout droit tiré de l'opus précédent « Bound, gagged and blindfolded »: un titre purement et simplement groove metal ultra efficace, une franche réussite. Agressif à souhait, Esquivel place son chant si typique avec application tandis que les murs de grattes bétonnent le tout. Putain, cela commence franchement bien.
- « Noah »: le drame ! Un titre ultra lent (mais alors...), ambiancé à l'extrême... terriblement CHIANT. Une batterie en fil directeur et quelques notes de guitare... Hé les gars, ce n'est pas avec cela que l'on pond un morceau (encore moins correct).
- « Raza Odiada (Pito Wilson) »: une reprise de BRUJERIA (groupe présent sur le site grâce à notre RPR national), un groupe de DEATH GRIND GROOVY PUNKY (selon ses propres termes qualificatifs !). Pas grand chose à reprocher à nos gaillards, tant ce titre est réalisé avec sérieux et colle parfaitement au style énergique du combo. Une nouvelle fois, c'est encore Steev Esquivel qui tire la couverture à lui et s'attire les louanges méritées quant à sa prestation vocale. Il se tire tellement la part du lion que ce timbre de voix Hardcore copulant avec un Max Cavalera (ex-SEPULTURA) est un véritable bonheur.
- « Pain Comes to Surface »: ils ont osé ! Une version démo d'un titre déjà paru sur leur précédent album... Je déteste ce type de produit puant le remplissage à plein nez. Nauséabond à s'en damner, tout ceci ne présente aucun intérêt si ce n'est de contenter des fans ultimes (mais bon dieu pas juste après un premier album !) ... et encore. Je zappe.
- « Paleface »: excellent morceau tiré « Bound, gagged and blindfolded », ce dernier est proposé en version live. Là par contre, je suis super fan de ce genre d'agrément. La scène, il n'y a pas d'autre révélateur. Le son, la prod', le jeu des zicos, le respect de la partition... et le chant !
Et bien là, on découvre avec une immense satisfaction que, pour la dernière fois de cette chronique, SKINLAB en live assure... surtout son chanteur-frontman. Difficile de le prendre à défaut tellement sa prestation est réussie. Une chose est certaine: ce combo en live joue ce que vous avez de gravé sur votre cd. Et cela, j'apprécie grandement !

Bilan des courses: un inédit aguichant, qui remonte sa jupe histoire de nous émoustiller, une autre nouveauté inutile et chiante à mourir en duo avec une version démo, une reprise sympathique et un live qui assure... Moyen donc tout cela....
Allez, on passe vraiment la seconde mes cocos et on se retrouve très vite pour un VÉRITABLE album, histoire de vous classer correctement: groupe en devenir qu'il va falloir suivre, ou simple épiphénomène de la scène de San Francisco ? La réponse très vite on l'espère...