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DOOM METAL  |  STUDIO

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2014 Time To Die
2017 Wizard Bloody Wizard
 

- Style : Dopethrone, Kadavar
- Membre : Sourvein, Crippled Black Phoenix
- Style + Membre : With The Dead
 

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ELECTRIC WIZARD - Let Us Prey (2002)
Par ERESSEAZ le 6 Juin 2007          Consultée 9471 fois

Parfois l’écoute d’un album peut changer du tout au tout la perception musicale de l’auditeur et Let Us Prey fait, à mon sens, partie de cette catégorie.
Moi qui ne jurais que par le Thrash et le Black Metal, j’ai découvert le Doom grâce à cette galette et c’est à cause d’elle si j'apprécie désormais les riffs bouclés à l'infini, les tempi scandaleusement bas et les accordages scandaleusement graves. C'est grâce à Let Us Prey si j'écoute avec autant d'ardeur EYEHATEGOD, CROWBAR, SLEEP et même BLACK SABBATH.

Si vous n'êtes pas familiers avec les autres méfaits du sorcier électrique et que vous ne savez pas qu'ELECTRIC WIZARD, c’est lent et sale :

ELECTRIC WIZARD, c’est lent et sale.

Ses riffs sont simplistes, sa guitare et sa basse sont hyper saturés, sa batterie groove à mort.
Ses histoires à base de folklore lovecraftien et de dope resteront à jamais recensées (et encensées) dans le codex du Metal larvaire. Faut dire que ça commence à faire pas mal de temps qu'il roule sa bosse le bougre. Jus Osborne, le 'leader' du groupe officie dans le registre depuis au moins 1988 et a réussi à se faire signer chez Rise Above, le fameux label de Lee Dorian (le chanteur de CATHEDRAL.. mais faut-il vraiment le préciser?).

Let Us Prey est une sorte de mixture poisseuse mais foutrement apaisante dont le stoner sludge surcrade forme une carapace de fréquences subsoniques autour de l’auditeur.
ELECTRIC WIZARD a le contrôle. Il aime le doom, il sait faire du doom et sur Let Us Prey, il est tout à la fois : intense, sale, tribal, déjanté, triste, bluesy...
En fait, ce qui fait la grandeur de cet album, en plus de manier avec un savoir faire millénaire les ingrédients qui font l’alchimie d’un très bon album de doom, c’est son côté sombre et occulte teinté de psychédélisme.
Let Us Prey n’est pas noir et gris. Il est ocre, pastel, bordeaux, jaune pisseux et brunâtre.
ELECTRIC WIZARD est un HAWKWIND qui vient de faire une descente d’organes. C’est son bad trip le plus ignoble mais qui lorgne, une fois la phase terminée, vers un coma éthéré et apaisant. Car c'est bel et bien dans une transe mélancolique que nous plonge ELECTRIC WIZARD à grand coup de riffs entêtants et de solos distordus.
Personnellement, quand j’écoute cet album je vois soit une coulée de lave, soit une procession en habit clérical qui grimperait une montagne de suie en s’auto-flagellant.

Etrangement, sur cet album ELECTRIC WIZARD tend vers la diversité tout en restant intègre avec la touche qui faisait la particularité de Dopethrone (le chef d’œuvre précédent). Une diversité qui s'exprime à travers les deux O.V.N.I. qui parsèment l’album. "We, The Undead" et "Night Of The Shape".
Dans le premier, le sorcier électrique accélère le tempo dans ce qui est certainement sa chanson la plus énergique, où une sorte de punk dégueulasse et des guitares sous-accordées forment une créature déjà aperçue chez les autres junkies de BUZZOV°EN et d’EYEHATEGOD.
"Night Of The Shape" quant à elle, est une pièce unique, exécutée uniquement avec batterie, piano et violon. Un mélange parfaitement détonnant qui contribue évidemment au climat pesant de dixe.

Cet album, je pense qu’on peut dire que c’est le dentifrice de Cthulhu.
Une pâte noire, dense et molle qui respire le groove, le tout parsemé de fluor radioactif.
Bref, vous avez saisi l'ambiance, c'est moche, c'est lent, c'est étrange mais ça reste une étape incontournable vers l'illumination de toute âme doomesque qui se respecte et qui aime un peu le rock'n'roll.

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   (2 chroniques)



- Jus Oborn (guitare, vocaux)
- Tim Bagshaw (basse)
- Mark Greening (batterie, piano)


1. A Chosen Few
2. We, The Undead
3. Master Of Alchemy
4. The Outsider
5. Night Of The Shape
6. Priestess Of Mars



             



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