Sprouich.....Protch.....Glurbl....Euh, permettez que je vide ma chaussure ? Je reviens du « trône de dope » là, et j'ai l'impression de marcher sur un million de vers de terre. Voilà....
Bon, où en étions-nous ? Ah oui, « Let Us Prey ». Quatrième offrande des maîtres du doom sursaturé et aussi vif qu'une limace sous pancuronium. Dans la continuité du chef-d'œuvre précédent, l'ambiance putride en moins, mais au côté pachydermique et lancinant plus prononcé. Globalement plus longs, les six morceaux de l'album ont également une structure plus complexe, sont moins rentre-dedans que ce à quoi la bande à Oborn nous avait habitué (hormis peut-être « We, The Undead »), sont plus aériens (oui, ça peut faire bizarre pour du doom, je sais). Les passages instrumentaux se multiplient, occupant au final une bonne moitié du disque en durée. Pour le coup, on ferait presque le rapprochement avec le groupe de post-core bien connu, ISIS.
ELECTRIC WIZARD continue donc son évolution, alourdissant toujours le propos, mais en gommant une partie de l'agressivité présente sur « Dopethrone ». En résulte une invitation à l'abondant total de soi dans les limbes opiacées d'un univers fantasmagorique et hypnotique. Sublime.