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DOOM POISSEUX  |  STUDIO

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- Style : Dopethrone, Kadavar
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- Style + Membre : With The Dead
 

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ELECTRIC WIZARD - Dopethrone (2000)
Par LONER le 7 Juillet 2008          Consultée 11299 fois

Dimanche 25 mai 2008, aux petites heures du matin.

Je ne sais pas pour vous, mais chaque épisode de stress plus ou moins intense a été de mon côté prétexte à un déchaînement de pulsions pour le moins obscures. Je me suis ainsi surpris à enchaîner « Evil Dead » et « Massacre à la Tronçonneuse » la veille de mon bac de français et à me délecter devant « L’Exorciste » à quelques heures de l’épreuve de philosophie l’année suivante.
C’est donc tout naturellement en période d’examens que je vous parlerais de « Dopethrone », troisième rejeton diabolique d'ELECTRIC WIZARD.

Replaçons-nous un instant à l’époque des (mé)faits. En cette année 2000, le combo mené par Jus Oborn distille son Doom malsain depuis près de sept ans. Si les débuts étaient plutôt orientés stoner, avec un son et des compos assez carrés, les premiers changements se font très vite sentir, et ce dés « Come My Fanatics... », plus lourd et lent que son prédécesseur, plus abouti aussi.
Avec « Dopethrone », le groupe franchit un nouveau palier. Un son encore plus lourd, encore plus crade, des riffs toujours plus gras et entêtants, à vous donner la nausée, des vocaux encore plus agressifs… Ouais, je vous le dis, ce « trône de dope » est une abomination sur microsillons (c’est plus « sensuel » comme format, je ne le répèterais jamais assez), un disque de doom-stoner-sludge comme on en a rarement fait, avec cette dose de psyché hallucinogène, marque des plus grands, SLEEP en tête.

Ce qui fait la particularité de cet opus par rapport aux deux précédents, c’est cette atmosphère poisseuse, humide, nauséabonde, très caractéristique des groupes sludge. Du coup, le sieur Oborn prend un malin plaisir à ridiculiser la concurrence sur un terrain sur lequel on ne l’attendait pas. Dés « Vinum Sabbathi », on est happé par cette basse spongieuse, ces riffs boueux. La voix de Jus se perd un peu derrière ce vacarme, mais on s’en fout, l’écouter déblatérer ses fariboles n’a que peu d’importance, la musique (à ce stade, on ose encore utiliser le mot) fait très bien passer le message.
Pour la suite, je vous conseille de sortir la lampe torche, faudrait pas faire un faux pas avec toute cette vase…enfin, remarquez, vu la densité du brouillard ça changera rien, on sera à « Funeralopolis » avant même d’avoir distingué les premières tombes. D’ailleurs, on s’y trouve déjà depuis un moment…depuis notre naissance en fait. Et Jus Oborn de maudire ce monde pourri jusqu’à la moelle et d’éclabousser de riffs les murs déjà passablement décrépis.

Après les malédictions, viens le temps des histoires, des contes macabres (« Weird Tales »), des épopées épiques (« Barbarian »), le tout accompagné de son lot de références « vintage » et de riffs bien sentis. Ouais, s’il y a une chose que le groupe aime par-dessus tout, c’est nous la mettre bien profond…dans le cortex cérébral. Pour preuve, l’efficace et rentre-dedans « Barbarian ».
On passera « I, Witchfinder », du même tonneau, et l’intermède “Hills Have Eyes” pour s’intéresser directement à “We Hate You”. Sacré morceau celui-là. En fait, un monstre sanguinaire, plus enragé qu’un barbare berserker, prétexte à un impressionnant déchaînement de haine et à un festival de lourdeur sabbathique. Le même traitement est réservé à « Dopethrone », le morceau titre, le meilleur du disque ? Les chanceux l’apprécieront dans sa version intégrale de plus de vingt minutes, les autres se « contenteront » de la bonus track « Mind Transferral ». Belle durée là encore, près de treize minutes (plus une minute de silence pour placer la phrase de conclusion et ainsi boucler la boucle). Un peu la suite logique de « Hills Have Eyes ». Du 100 % instrumental. Quelque part, on se dit qu’on a peut-être pas perdu au change, mais si vous voulez mon avis, au point où on en est, on s’en fiche pas mal.

D’ailleurs, à l’heure qu’il est, vous ne me lisez déjà plus, vous avez eu la malheureuse idée de passer la galette en même temps que vous parcouriez cette chronique. La raison vous a quitté à mi-parcours (dés la quatrième minute pour les plus fragiles) et les quelques grumeaux de cervelle qui subsistaient se sont écoulés par vos oreilles depuis trois morceaux environ. Lentement, vous vous levez, trébuchant, le pas mal assuré. Vous rejoignez la masse des zombies qui évoluent au-dehors, sans trop savoir pourquoi, mais avec ce sentiment puissant, cette certitude froide :

On vous hait tous
On vous hait tous
On vous hait tous…

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   (3 chroniques)



- Jus Oborn (guitare, chant)
- Tim Bagshaw (basse)
- Mark Greening (batterie)


1. Vinum Sabbathi
2. Funeralopolis
3. Weird Tales
4. Barbarian
5. I, The Witchfinder
6. The Hills Have Eyes
7. We Hate You
8. Dopethrone
- bonus Track Reedition 2006
9. Mind Transferral



             



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