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BRUTAL THRASH MODERNE  |  STUDIO

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DEW SCENTED - Incinerate (2007)
Par CANARD WC le 5 Avril 2007          Consultée 7105 fois

Comme un ouragan
Qu’est passé sur toi,
D-S a tout emporté.
Sont restés la folie
Et l'accent d'furie
Qu'on ne peut plus arrêter.
Comme un ouragan,
La tempête en moi
A tout balayé,
Allumé les riffs.
C'est un incendie
Qu'on ne peut plus arrêter...

Oui, cet album de DEW-SCENTED (D-S) est un ouragan. Moi qui désespérait d’entendre en 2007 un bon album de Thrash, voici que débarque D-S et son nouvel opus au titre si évocateur.

Autant le dire de suite, les précédents opus du groupe ne m’ont jamais plongé dans des états de délectations intenses. Disons que jusqu’alors mes impressions sur ce groupe allaient du « moyen » au « vraiment pas mal ». C’est donc sans a priori et doté d’une neutralité d’esprit à faire pâlir un Suisse que j’ai abordé ce « Incinerate ».

Alors officiellement, D-S fait du Thrash-core. Tout le monde sait ça. C’est bien connu. De là à dire que c’est du Néo-Brutal-Thrash, il n’y a qu’un pas. Surpassons les étiquettes et parlons de Thrash moderne brutal avec des touches oscillant entre le Hardcore (surtout pour la voix) et le Death (dans la rythmique). Et là, tout le monde sera content.

Outre l’absence d’originalité, le risque avec les groupes en « - core » quelque chose est de privilégier un alignement de notes et de sons au profit de la mélodie et du talent. On laisse un « bruit » prendre le pas sur un riff, un cri a remplacé le chant et ainsi de suite. Du coup, tout le monde se ressemble et on s’y perd. Les meilleurs (MASTODON) sont mis à égalité avec les mauvais (THE HAUNTED).

Et avec ce nouvel album, D-S a réussi à s’extirper de ce triste sillon pour nous proposer un skeud monstrueux qui écrase tout (court terme), vous surprendra (moyen terme) et ira même jusqu’à vous faire oublier - un peu - cette époque de disette metallique (long terme).

Au lieu de speeder comme pas possible, D-S a choisi d’avancer tel un rouleau compresseur avec 11 titres brutaux, carrés, percutants et assez courts (je ne compte pas l’intro et l’outro quasi identiques, et finalement sans intérêt). Fin de la violence sourde et fin d’un groupe débitant 25 riffs furieux dans des titres complexes et torturés. Le programme de D-S était lourd, ils l’ont allégé.

Incinerate marque donc une volonté de poser un peu plus les choses et d’épurer la machine. Rassurez-vous, ça blaste toujours mais le groupe prend davantage le temps de poser son riff, de jouer avec et de pousser un peu plus les choses. KREATOR et ANNIHILATOR en guests, ce n’est pas anodin même si les ressemblances sont plutôt à chercher du coté de GOJIRA et de SLAYER.

Incinerate me fait l’effet d’un vin qui se bonifie, quasiment à maturité. Il fallait bien quelques années (de garde) pour que D-S vous explose aux oreilles. Ce Thrash faussement assagi en devient une bénédiction. Du moins un renouvellement. En cédant de la frénésie pour de la fantaisie, on prend ses repères plus rapidement et on découvre avec bonheur tout un tas de passages vraiment bandants. Le jeu de batterie est à ce titre révélateur : de rythmes saccadés en breaks tribaux, de cassures en blast beasts... D-S désarçonne et vous assomme comme un ouragan qu’est passé sur moi...

Alors que le groupe donnait quelque peu l’impression de foncer dans le tas en poutrant sans (trop) réfléchir, on tient avec cet opus un album plus abouti qu’il n’y paraît. J’ai envie de dire : ENFIN DU THRASH MODERNE QUI TIENT LA ROUTE ! Avec - cerise sur le gâteau - une production en béton armé à réveiller les morts (merci qui ? Merci Andy SNEAP).

Évidemment, l’analyse inverse est possible. Ce ralentissement et ce coté « mesuré » tranche avec le foisonnement des skeuds précédents. Certains auront l’impression d’un manque d’imagination, pire d’un album en « pilotage automatique ». D’autres verront dans Incinerate le début d’une forme de maturité doublée d’un assagissement salutaire.

Finalement, tout est question de point de vue.


Note : 3/5


Ça tue : That’s Why I Despise You
Morceau représentatif : Vanish Away
Dispensables : Intro et Outro identiques, pfouuu facile.
Les Guests : Jeff WATERS et Gus G. (Firewind) sur « Perdition for All » + Mille PETROZA (KREATOR) sur « Retain the Scars ».

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   CANARD WC

 
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- Leif Jensen (chant)
- Hendrik Bache (guitare lead)
- Flo Mueller (guitare rythmique)
- Alexander Pahl (basse)
- Uwe Werning (batterie)


1. Exordium [intro]
2. Vanish Away
3. Final Warning
4. That’s Why I Despise You
5. The Fraud
6. Into The Arms Of Misery
7. Perdition For All
8. Now Or Never
9. Aftermath
10. Everything Undone
11. Contraddictions
12. Retain The Scars
13. Exitus [outro]



             



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