Nul.
Zéro.
Et ça m’énerve.
Parce que depuis 2003, depuis leur "Impact" (découvert via Rock Hard), j’ai cru en cette formation, j’ai aimé leur créneau – une sorte de Thrash sans concession façon SLAYER mais « école allemande » - et j’étais prêt à parier que DEW SCENTED allait un jour percer, devenir un « grand » de la scène Revival sauf que je me suis planté. Crotte de bique.

Avec une régularité de berline allemande (sans doute l’une des plus grandes qualités du groupe), cette formation a sorti des albums qui tabassent, mais au fil du temps avec de moins en moins de reliefs et de vertus. Des promesses de l’ombre, nous sommes progressivement passés aux déceptions grandissantes. Le temps assassin a fini par me donner tort de croire tant la musique proposée s’en est trouvée de moins en moins inspirée.

Du coup, n’étant pas un lapereau de trois semaines, je suis allé relire mes précédents papelards sur le sujet et ce que je pressentais s’est confirmé (c/c de ma conclusion sur leur "Icarus") :

DEW SCENTED a une petite marotte : chacun de leur album commence par la lettre "i". Je ne saurais trop leur conseiller pour leur prochaine livraison de prendre un peu plus de temps pour nous proposer un album qui s'appellerait "Inspiration"

L’inspiration pour cette fois-ci, encore, on repassera. Car là, ce "Intermination" (un barbarisme avec "Extermination", sans doute) est « I » comme insipide, idiot, inutile. Vous pensez sans doute que je prends un malin plaisir à casser, alors qu’en réalité derrière les lignes pitbull de ce papier, se cache en réalité un chroniqueur déçu et amer, qui se voit obligé de concéder un 1/5 plein d’une tristesse humide.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, quinze titres sans idée aucune et plus de 50 minutes de grosse mixture Thrashy-Death « pan dans ta gueule » (qui ne font même pas mal) s’avèrent lassantes, voire quasi déplaisantes. Tempo ultra rapide, accélérations en tout genre, breaks posés presque n’importe où et lignes de chant inexistantes. Du bruit qui thrashe sans qu’aucun titre ne surnage, une absence totale de composition qui explique pour partie la régularité discographique du groupe : je suppose qu’il suffit à DEW SCENTED d’entrer en studio avec un vague riff derrière le crâne pour bricoler quelque chose. Cette sorte d’artisanat bricolé est le mal de notre musique. Bref, je ne vais pas m’acharner outre (dé)mesure.

DEW SCENTED était un groupe prometteur, sur un créneau inintéressant, un peu à part dans tout ce que propose la scène Revival Thrash post-2000. Voici donc un groupe de plus qui n’a pas su – pour l’instant tout du moins – transformer le moindre essai.

Et voyez, ça me reprend. Inconsciemment, je viens d’ajouter un « pour l’instant » comme pour me ménager un simili espoir pour la suite. Je continue d’y croire au moins un peu. Car au fond de moi, je me répète, j’aimerais que DEW SCENTED me donne tort dans un avenir proche, m’inflige une vraie claque. Sauf qu’au fil du temps, l’espoir s’amenuise et faites-moi penser à ne pas écouter le prochain album en 2017 pour éviter sans doute une autre déconvenue cynique.

Rhaaa… je recommence. Il a fallu que je glisse un « sans doute » dans ma dernière phrase.

« I » comme « Imagination » pour le prochain ? Ou « I » comme «  Inventaire du désastre » ?

A mon avis, faut que j’arrête d’y croire, tout simplement.

Note : 0/5 (mais bon sur NIME c’est interdit).