Ouhlala ! Mazette, quel engin que ce « Inwards » ! C’est simple, DEW SCENTED (traduisez en français, pour rire), c’est un peu du « Pan ! dans ta gueule Metal » ! Et vous aurez beau vous précipiter sur la touche «next » de votre chaîne hi-fi, votre vaine tentative de fuite en avant ne vous délivrera pas des crocs de ce boucher allemand ! Une vraie Thrasherie !

Même lorsque les tempos frénétiques du monstre aux dents de sabre daignent quelque peu modérer – éphémèrement tout de même – le débit du claquement sauvage de ses machoires, même lorsque qu’un soupçon de mélodie se fait jour, le Thrash féroce de DEW SCENTED vient cristalliser en un bloc ravageur toute la furie imaginable. Et si vos références Thrash sont plantées dans les 80’s, oubliez-les ! Le Thrash moderne de DEW SCENTED se gave au Death Metal, et file droit au but en dévastant toute considération mélodique à la METALLICA-TESTAMENT. Seuls les tarés de SLAYER pourront trouver chez ces allemands la trace de leur influence, sévèrement corsée par une avalanche brutale héritée du Death !

Biberonné à l’ultra violence, ce quartet réussit donc ici un vrai bon coup, mais il faut dire qu’il a mis toutes les armes de son côté : Floryan Müller le guitariste a dopé son instrument au décapant, Uwe Werning transforme sa batterie en bunker bardé d’une mitraillette double grosse caisse et autres joyeusetées qui font des trous partout, et Patrick Heims joue de sa basse pour consolider encore l’ensemble. Quant à Leffe jensen, les gars n’est pas là pour baratiner, mais pour molester à tout va à l'aide d'un gosier gras et véhément. Et ne comptez pas sur ces mecs pour faire dans l’approximation ! DEW SCENTED fait honneur à sa production de tueur, et montre toute la précision incisive de sa musique. Et ça fait mal !

C’est trop brutal, trop intense ? Bordel, on parle de Thrash, là ! Et nul doute que sur ce terrain miné, ces allemands possèdent tout l’attirail requis pour évoluer aux avant-postes, aux côtés des THE HAUNTED et autres TESTAMENT de « The Gathering ». Méga-baffe en tout cas, dont la seule faille, à mon goût, réside dans une certaine linéarité. Mais les sommets sont en vue, et les dingues de Thrash au vitriol peuvent parier sans crainte sur DEW SCENTED !