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BLACK ATMOSPHÉRIQUE  |  STUDIO

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1996 Aspera Hiems Symfonia
1997 2 La Masquerade Infernale
2002 2 The Sham Mirrors
2005 2 Sideshow Symphonies
2015 Arcturian

SINGLES

1991 My Angel

COMPILATIONS

1999 Disguised Masters

VHS/DVD/BLURAYS

2006 Shipwrecked In Oslo
 

2015 Arcturian
 

- Style : Thy Catafalque, DØdheimsgard, Aberrant Vascular, Orakle
- Membre : The Kovenant, BØrknÅgar, Head Control System, Ulver, Mayhem
- Style + Membre : Age Of Silence

ARCTURUS - Sideshow Symphonies (2005)
Par UDUFRU le 21 Octobre 2005          Consultée 12586 fois

Je l’attendais au tournant, celui-là ! Après deux chefs d’œuvre d’originalité comme La Masquerade Infernale et The Sham Mirrors, je trépignais d’impatience, guettant les news qui m’informeraient du terme de cette insoutenable gestation.
Si celle-ci fut aussi longue, c’est sans aucun doute parce que le leader de cette atypique formation, Garm, l’a définitivement abandonnée au profit de ses autres projets (le groupe ULVER et le label Jester Records). Privé de sa tête pensante, mais aussi de ses cordes vocales, ARCTURUS a du connaître une période de flottement : qui composerait, désormais ? et qui remplacerait Garm derrière le micro ? Autant de questions qui n’ont l’air de rien, comme ça, et qui pourtant, à l’écoute de l’album, avaient tout intérêt à être posées… et mûries davantage.

Car je ne vais pas vous faire languir plus longtemps (de toute façon vous avez déjà regardé la note !) : ce disque est ma première véritable déception metal de l’année. Pour faire simple, il est dépourvu de l’essence qui embaumait la discographie du groupe et lui conférait toute sa singularité : un sens unique du mélange des genres, une imprévisibilité totale, une débauche d’ambiances théâtrales et célestes. Là où un "For to end yet again" présentait de nombreuses variations confinant parfois au délire musical le plus abstrait, Sideshow Symphonies surprend par son homogénéité stylistique sinon navrante, du moins regrettable.
Les causes de cette régression sont à chercher dans l’utilisation des instruments, complètement bouleversée en l’espace de 3 ans. Les claviers, auparavant prépondérants, servent à présent de soutien aux guitares, qui sont passées devant ! C’en est donc fini des magnifiques envolées lyriques au piano : les synthétiseurs sont ici relégués aux rangs d’introducteurs et d’accompagnateurs discrets ("Reflections"). Cela implique la disparition totale des passages electro, qui provoque l’effondrement de tout un pan essentiel de l’univers ARCTURUS.
Il y a par contre des choses qui ne changent pas : le jeu incroyable de HellHammer par exemple. Bien que l’album soit majoritairement mid-tempo, le batteur mythique s’offre quand même quelques morceaux de bravoure digne de ses grandes heures au sein de MAYHEM ("Hibernation Sickness Complete").

Le Marteau Infernal n’est pas le seul à sauver cet album. Devinez qui remplace Garm au chant ? Trêve de suspens, vous le reconnaîtrez de toute façon immédiatement grâce à son timbre chaud si particulier : le sieur Vortex en personne (ex-BORKNAGAR pour ne citer que le meilleur). Autant vous dire que j’étais très sceptique au début, mais avec le recul, non seulement je trouve que sa voix si particulière s’accorde harmonieusement avec les compos, mais en plus je ne vois pas qui d’autre (à part Garm) aurait pu les interpréter aussi bien ! Le chant reste très majoritairement clair dans la plus pure tradition du groupe, hormis quelques vocaux black bien placés, qui ne parviennent cependant pas à combler l’absence de titres plus extrêmes tels que "Radical Cut". De plus, le chant le Vortex n’est pas aussi aliénant que celui de Garm ; de ce fait le style du groupe gagne en lyrisme ce qu’il a perdu en grandiloquence.

Finis le Carnaval de Venise et ses ambiances versatiles aux mille et une couleurs musicales. ARCTURUS décapité, il reste un groupe de black metal symphonique qui n’a d’avant-gardiste que l’utilisation prépondérante de la voix claire. L’album est évidemment loin d’être mauvais, si l’on en occulte les géniteurs. Mais jugé par rapport à ses pairs, il signe la dégringolade artistique d’un groupe qui avait fini par nous donner des goûts de luxe.

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   (3 chroniques)



- Hellhammer (batterie)
- Sverd (claviers)
- Skoll (basse)
- Knut Magne Valle (guitare)
- Tore Moren (guitare)
- Vortex (vocaux)


1. Hibernation Sickness Complete
2. Shipwrecked Frontier Pioneer
3. Demon Painter
4. Nocturnal Vision Revisited
5. Evacuation Code Deciphered
6. Moonshine Delirium
7. White Noise Monster
8. Reflections
9. Hufsa



             



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