Recherche avancée       Liste groupes



      
CLASSIQUE/METAL  |  STUDIO

Commentaires (7)
Questions / Réponses (1 / 6)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

2019 Aquarela
 

- Membre : Hevein

APOCALYPTICA - Apocalyptica (2005)
Par MR. AMEFORGÉE le 25 Mars 2005          Consultée 9807 fois

Apocalyptica est de retour avec un cinquième album dans son escarcelle. Où l’on retrouvera les émois des violoncelles, inquiétants, lascifs ou incisifs, sur fond de saturation métallique.
La recette n’est pas foncièrement différente des albums précédents, Apocalyptica modifiant juste quelques dosages dans les ingrédients utilisés, ce qui donne plutôt l’impression d’une évolution dans la continuité : au départ, il n’y avait que des violoncelles qui adaptaient des classiques du thrash/heavy métal (PMBFC et IQ), puis vinrent des compos originales (Cult), avec l’adjonction d’une batterie (Reflexions, avec la participation d’un petit jeunot mou du bras, Dave Lombardo…). C’est à peu près là que se situe cet Apocalyptica-ci.

Ainsi, le cinquième album conserve la recette du mélange classique/métal avec le trio des violoncelles expressifs, qui se marient avec une batterie puissante, le tout sous le couvert d’une chape de saturation qui assombrit les reliefs de la musique.
Pour ce qui est de l’évolution, je dirais que cet album paraît à la fois plus sombre et plus mature que les précédents.
A ce titre, la batterie n’est plus un simple élément du décor et acquiert une réelle influence sur l’atmosphère donnée aux morceaux (c’était un peu le défaut de Reflexions d’ailleurs, malgré Dave). Pour s’en convaincre, on peut écouter les vindicatifs Fisheye, Betrayal/Forgiveness, ou encore Fatal Error, qui se parent de couleurs agressives en plus des arabesques enténébrées des violoncelles. C’est un remède contre l’ennui. L’influence thrash et death est perceptible et s’apprécie comme il se doit. D’ailleurs, on pourrait presque regretter l’absence d’une voix d’outre-tombe sur Fisheye et Betrayal/Forgiveness (où Dave vient nous faire un petit coucou, comme pour un baroud d’honneur), qui font décidément partie des temps forts de l’album.
N’oublions pas les violoncelles et leurs accents baudelairiens, qui jouent toujours les stars et qui parviennent à tisser des ambiances vénéneuses qui se goûtent avec plaisir, comme sur Misconstruction, Bittersweet ou sur le vibrant et excellent Farewell. Leurs épanchements sont moins clinquants que sur Reflexions, avec une saveur qui tient plus du parfum capiteux que de la débauche larmoyante (mais l’ambiance reste romantique quand même ; amateurs de boucherie chevaline s’abstenir !).

Cela dit le groupe garde son côté grand public avec les deux chansons Life Burns! et Bittersweet. La première, chantée par Lauri (de The Rasmus, pas la fille qu’est ma meilleure amie), ressemble à un morceau thrash traditionnel, compte tenu du fait que les violoncelles n’interviennent pas (ou du moins qu’ils se contentent de produire les effets saturés que l’on peut retrouver avec une guitare rythmique basique). Le morceau n’est ni mauvais ni incroyable et sert plutôt d’apéritif avant les choses sérieuses. La seconde, chantée en duo par Lauri et Ville Valo (H.I.M), est une ballade au romantisme sombre, plutôt bien arrangée, et où l’on peut apprécier le contraste de tessitures des deux chanteurs, qui se complètent agréablement. On pourra peut-être renâcler sur le côté romantique juvénile, qui transpire notamment des paroles, mais le résultat demeure honnête.
Si vous avez l’édition limitée, vous aurez également droit aux déclinaisons du morceau Quutamo, chanté en français sous le nom de En Vie par Manu, la chanteuse de Dolly, moyennement convaincante, et chanté en anglais, How Far, et en allemand, Wie Weit, par Marta Jandova, déjà plus intéressante. Mais finalement, au risque de passer pour un phallocrate patenté, le violoncelle qui occupe la position du chant sur Quutamo a plus de charisme que ces dames…
Enfin, les deux derniers titres, Ruska et Deathzone, plutôt atmosphériques, passent un peu inaperçus, dommage.

Pour conclure donc, je dirai que cet album, plutôt homogène, s’écoute avec un plaisir certain. Je ne suis pas frappé d’extase à son écoute, mais je goûte le poison diffus qu’il distille à mes oreilles avec agrément. Encore !

A lire aussi en DIVERS :


MUTHA'S DAY OUT
My Soul Is Wet (1993)
Le chef d'oeuvre unique d'un groupe légendaire




BLIND GUARDIAN
Twilight Orchestra - Legacy Of The Dark Lands (2019)
Vingt ans de gestation


Marquez et partagez




 
   MR. AMEFORGÉE

 
  N/A



- Eicca Toppinen (violoncelle)
- Paavo Lötjönen (violoncelle)
- Perttu Kivilaakso (violoncelle)
- Mikko Sirén (batterie)
- Dave Lombardo (batterie)
- Lauri Ylönen (chant)
- Ville Valo (chant)
- Emmanuelle Monet (chant)
- Marta Jandovà (chant)


1. Life Burns!
2. Quutamo
3. Distraction
4. Bittersweet
5. Misconstruction
6. Fisheye
7. Farewell
8. Fatal Error
9. Betrayal/forgiveness
10. Ruska
11. Deathzone
12. (bonus De L'édition Limitée)
13. En Vie
14. How Far
15. Wie Weit



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod