Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH ORCHESTRAL  |  STUDIO

Commentaires (9)
Questions / Réponses (2 / 6)
Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1994 1 Mystic Places Of Dawn
1995 1 Esoptron
1997 2 Ophidian Wheel
1998 2 A Fallen Temple
1999 2 Revolution D.N.A..
2003 1 Sumerian Daemons
2008 4 Communion
2011 5 The Great Mass
2014 2 Titan
2017 2 Codex Omega

COFFRETS

2020 Infernus Sinfonica Mmxix
 

- Style : Exanimis, Aeternam, Nightfall, Ex Deo, Carach Angren, Fleshgod Apocalypse, Odious, Entropia Invictus, Abyssic, Moonspell, Deathronic, Rotting Christ, Lord Shades, Aesmah
- Membre : Nightrage, Innerwish, Decapitated, Hellfest
- Style + Membre : Necromantia, Chaostar, Thou Art Lord
 

 Myspace (1038)
 Site Officiel (1577)
 Page Facebook (1042)
 Page Bandcamp (825)
 Page Soundcloud (734)

SEPTICFLESH - Sumerian Daemons (2003)
Par JULIEN le 15 Juillet 2004          Consultée 15074 fois

Ben alors, madame la succube, z’avez mal à la tronche ? Quoi ? C’est à cause du « Sumerian Daemons » de SEPTIC FLESH, vous dites ? Bon, vous avez raison, il est certain qu’après le révolutionnaire (logique...) « Revolution DNA », très moderne et dépouillé d’anciens attributs du groupe grec (à savoir le chant féminin irradiant de Natalie Rassoulis et une inspiration onirique typique, empreinte de mythologie), ce « Sumerian Daemons » impressionne par son contenu : Exit cet étrange Metal quasi expérimental mais toujours catchy et excellent, et bienvenue dans un monde d’une noirceur étonnante pour SEPTIC FLESH ! Disons-le même carrément : « Sumerian Daemons » n’est rien d’autre que l’album le plus violent de toute la carrière de SEPTIC FLESH, qui apporte d’ailleurs ici sa dernière contribution au monde de l’extrême (cet album est effectivement le dernier avant le split).

C’est bien simple : lorsque vient mourir la cinématographique et lugubre introduction orchestrale "Behold... The Land Of Promise" et que déboule le terrible "Unbeliever", on peine à reconnaître le groupe : tempo ultra rapide, break ravageur, blasts sans pitié, guitares pleines et écrasantes... Jamais SEPTIC FLESH n’avait montré autant d’arguments offensifs ! Mais l’auditeur attentif ne tarde cependant guère à localiser de nouveau la patte inimitable des grecs, notamment le retour en forme de l’énorme voix Death de Spiros (ici renommé Set’h) mais également des envolées térébrantes de Natalie Rassoulis, toutes deux associées à un travail remarquable sur les chœurs, claviers et arrangements.

Qu’on se le dise, le SEPTIC FLESH nouveau s’est offert une petite baignade dans les eaux du Styx, et les résultats de cette cure « therm-infern-ale » se constatent sans détours : SEPTIC FLESH s’invite ici dans ce cercle fermé des grands du Metal extrême orchestral et symphonique, mais rapatrie avec lui tout le panthéon qui érigea la formation grecque en maîtresse de la scène héllénique : le talent, la classe, l’inspiration atteignent des sommets peu fréquents dans ce style si facilement caricatural, et les arrangements dantesques comme le travail vocal de Spiros entrent en symbiose avec les forces démoniaques les plus sauvages.

Or, si « Sumerian Daemons » assaille vos esgourdes avec une agressivité décuplée, SEPTIC FLESH n’est pas de ses formations qui gardent le leitmotiv « rouleau compresseur » agrippé aux lèvres : Non seulement le groupe rassure les fans en irriguant sa musique de cette verve mélodique Heavy Gothique si typique (les plus modérés et séduisants "Dark River", "Infernal Sun", "The Watchers" ou "Magic Loves Infinity"), mais en plus Chris, le guitariste/programmateur, lacère-t-il l’air ambiant de samples d’une rare densité, saturant l’atmosphère de claviers maléfiques, Natalie Rassoulis et sa voix d’Opéra apportant une caution dramatique (l’impressionnant "Virtues Of The Beast" parmi tant d'autres) voire carrément angoissante ("Faust", après une ouverture majestueuse à la CRADLE OF FILTH, nous assoie avec ses chœurs glaçants) aux différentes compositions de ce « Sumerian Daemons ».

D’une étonnante intensité, ce dernier opus des grecs sacrifie ainsi la volupté des premiers enregistrements sur l’autel d’une puissance orageuse qui fait des ravages ici ou là ("Unbeliever", "Faust", plusieurs passages de "Red Code Cult"), la loudeur d’un tempo plus écrasant s’emparant ensuite de la musique sur "When All Is None" (avec son riff salement pugnace). Mais résumer ce disque à cette dichotomie jetterait iniquement sous l'éteignoir la faculté de nos grecs à varier les noirs plaisirs : Ainsi les expectorations plus tempérées, mais pas moins charbonneuses, de "Red Code Cult" (quelles orchestrations sur les accélérations !) ou le caractère hypnotique d'un "Mechanical Babylon", gainé de riffs quasi Indus... Sans oublier un "Shapshifter" inquiétant, conclusion envoûtante et baignée d'une lumière cendrée, passée au tamis de la désolation.

Indéniablement plus dense que les précédentes créations du groupe, « Sumerian Daemons » est un labyrinthe sonore remarquablement tissé par un SEPTIC FLESH souverain. Le groupe n’a peut-être jamais autant soigné ses riches compositions, qui éclatent en une myriade de sonorités, arrangements et bruitages des plus brillants : La formation parvient ici, sans renier son passé, à s’inscrire dans une lignée Black symphonique foisonnant de combos (et pas des moindres, DIMMU BORGIR ou OLD MAN'S CHILD en constituant quelques articulations) et à s’y ménager immédiatement une place à part - au sommet bien entendu -, avec une musique corsée de samples, de quelques vocaux trafiqués, de choeurs amples et dignes de l'Olympe, soulevée de réflexes Death telluriques, avec une touche moderne parfois mystérieuse, mais bien présente ("When All Is None", "Mechanical Babylon" ou la conclusion "Shapshifter" par exemple).

En fait, et s’il me fallait dégotter un reproche, je dirais que le disque me semble personnellement un poil long (près d’une heure)... mais l’allant et l'inspiration du groupe profitent conjointement de cette largesse pour mieux nous offrir de vastes lieux d'exploration... etl'auditeur que je suis de savourer qui une compo dévastatrice ("Unbeliever", "Faust", "Sumerian Daemon"...), qui une petite perle accrocheuse et fort accorte ("Magic Loves Infinity", "Dark River", "Infernal Sun"), ce qui désamorce toute forme de lassitude... et ne rend que plus admirable ce chant du cygne (noir) de l’une des plus talentueuses formations de la scène extrême, miroitant d’un rayonnement maléfique mis en valeur par un artwork de qualité et une production monstrueuse signée Studio Fredman.

« Sumerian Daemons », accomplissement et apothéose d'un parcours musical sans la moindre faute, est un grand disque... et l'oeuvre finale dantesque d'un grand groupe que Zeus accueillera, sans le moindre doute, avec le respect dû aux braves.

A lire aussi en DEATH METAL par JULIEN :


LUNATIC INVASION
Totentanz (1995)
Terrible death épique aux consonances moyenâgeuses




PESTILENCE
Testimony Of The Ancients (1991)
Death technique

(+ 2 kros-express)

Marquez et partagez




 
   JULIEN

 
   AAARGH

 
   (2 chroniques)



- Set’h (chant, basse)
- Sotiris (guitare)
- Chris (guitare, samples)
- Akis K (batterie)
- Georges Z (claviers)
- Natalie Rassoulis (chant féminin)


1. Behold... The Land Of Promise
2. Unbeliever
3. Vitues Of The Beast
4. Faust
5. When All Is None
6. Red Code Cult
7. Dark River
8. Magic Loves Infinity
9. Sumerian Daemons
10. Mechanical Babylon
11. Infernal Sun
12. The Watchers
13. Shapeshifter



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod