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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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- Style + Membre : Cradle Of Filth

HECATE ENTHRONED - Dark Requiems... And Unsilent Massacre (1998)
Par JULIEN le 6 Mars 2004          Consultée 5944 fois

Ce “Dark Requiems” reste toujours pour moi marqué d’une énigme : pourquoi trimballe-t-il avec lui une si épouvantable réputation ? Serait-ce une nouvelle résurgence de cette fameuse polémique, jetant l’anathème sur la formation anglaise, accusée de pomper CRADLE OF FILTH sans vergogne ? Oui, on l’a déjà dit, HECATE ENTHRONED partage un certain nombre d’éléments communs avec la bande à Dani (celle de « Vempire » pour les deux albums longues durées), outre la bannière de l’union Jack : même prédominance des claviers, même type de construction à tiroirs truffées de breaks, même style de chant, tantôt guttural tantôt criard (encore que le chant de Jon apparaisse plus voilé, un peu moins strident que celui du lutin hurleur pataugeant dans le berceau de l’immondice), autant détesté qu’adulé.

Pourtant, là où CRADLE tricote un monde gothique en s’adonnant à toute une imagerie vampirique sur fond de sexe et de romantisme des plus noirs, HECATE ENTHRONED foule des rivages assez différents : davantage imbibé d’un questionnement Black Metal, HECATE ENTHRONED oeuvre plutôt dans le satanisme, sans pour autant rechigner à employer tout le discours habituel, gravitant autour des thèmes nocturnes (lire les paroles pompeuses de Jon, nanties d’un style assez riche…). Quant à la musique, les ambiances des deux groupes sont, à mon sens, assez peu comparables : Là où CRADLE insiste à l’époque (« Dark Requiems » paraît un an après la sortie du monumental « Cruelty And The Beast » de l’ « autre ») sur les guitares piochées chez IRON MAIDEN, HECATE ENTHRONED n’a jamais lâché la fureur typiquement Black de ses deux six cordes, acérées ou vaporeuses, étançonnant les arabesques essentielles des claviers et autres guitares acoustiques cristallines.

C’est un fait incontestable en effet que cette prise de pouvoir totale des claviers sur « Dark Requiems », installés sur le trône de ce Black : plus emphatiques et présents encore que ceux qui enveloppaient déjà « The Slaughter Of Innocence », les synthés de Michael sont les monarques de ce disque. Et s’il fallait vraiment décrire l’étendue sonore couverte par « Dark Requiems », ce serait du côté de la majesté de l’énorme « In The Nightside Eclipse » d’EMPEROR, voire du DIMMU BORGIR de « Enthrone Darkness Triumphant » (en moins rêveurs toutefois), HECATE ENTHRONED apportant sa touche personnelle en jetant sur l’ensemble un voile quasiment occulte.

En conséquence, le travail sur les ambiances reste le maître mots de ces lignes, qui parviennent à retranscrire à merveille l’ambiance d’un décor de cavernes hérissé d’une végétation luxuriante et mystérieuse travaillant dans le bleu nuit et le jade. Un approfondissement de l’ambiance qui donne à la musique une dimension ensorcelante, prompte à aspirer les âmes dans un tourbillon de sentiments malmenés par une voix complètement outrancière. Il est d’ailleurs notable de relever que la production du disque a le mérite de reléguer le chant vraiment irritant de Jon (au même titre que celui de Dani d’ailleurs) en arrière plan. Une décision salvatrice s’il en est !

Des deux excellents et très différents instrumentaux (un « In Nomine Satanas » presque flippant et la larmoyante partition de piano de « For Thee In Sinful Obscurity ») jusqu’aux magistrales compositions plus complexes que sont « Forever In Ebony Drawning » et le morceau titre, sans omettre le fantastique « Upon The Kingdom Throne » et ses accents grandiloquents, rien ne viendra ici bousculer mon avis favorable, nonobstant un bémol corrélatif de quelques maladresses du groupe, qui paraît un peu brouillon à l’un ou l’autre moment (le titre de conclusion, « Ancient Graveless Dawn » en est un exemple…)…

« Dark Requiems » est donc un disque de Black Symphonique vraiment sous-estimé à mon sens, et qui pourrait surprendre bien des auditeurs s’étant défié du groupe par la faute de critiques acerbes. Quand je considère la qualité de ce disque, il y a de quoi pester…

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   JULIEN

 
   MEFISTO
   PERE FRANSOUA

 
   (3 chroniques)



- Jon (chant)
- Nigel (guitare, guitare acoustique)
- Andy (guitare)
- Robert (batterie)
- Dylan (basse)
- Michael (claviers)


1. In Nomine Satanas
2. The Pagan Sword Of Legend
3. Centuries Of Wolfen Hunger
4. Forever In Ebony Drowning
5. Upon The Kingdom Throne
6. For Thee, In Sinful Obscurity
7. Dark Requiems, And Unsilent Massacre
8. Thy Sorrow Bequeathed
9. The Scarlet Forsaken
10. Ancient Graveless Dawn



             



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