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- Style + Membre : Cradle Of Filth

HECATE ENTHRONED - King Of Chaos (1999)
Par JULIEN le 11 Février 2006          Consultée 4816 fois

Mes chroniques en font état : La carrière d’HECATE ENTHRONED ne s’est jamais déroulée dans la quiétude, et le groupe s’avère un véritable aimant à ennuis. Nonobstant, il a survécu. Et ce « King Of Chaos » enregistré après le lourd départ du claviériste Michael et l’éviction du vocaliste Jon, montre bien la détermination de Nigel, seul membre rescapé de la formation qui enregistra l’excellent mini-cd « Upon Promethean Shores ». Aussi, après tant de houles, que pouvions-nous attendre d’HECATE ENTHRONED ? Le groupe s’était fait une spécialité, sur ses trois premiers enregistrements, de développer un Black symphonique de plus en plus ténébreux et atmosphérique, axé sur les claviers, et ne négligeant pas les reflets d’un sentiment épique. Mais la pochette proprement ignoble de ce « King Of Chaos » et les grands remaniements ayant secoué le groupe charriaient moult interrogations. A raison.

En effet, si le départ de Michael ne se ressent guère au niveau sonore, Daz perpétuant l’héritage de ces claviers en nappes et recourant massivement aux choeurs, il faut bien reconnaître que ceux-ci ne sont plus hégémoniques et se contentent d’appuyer (et de manière parfois un peu trop caricaturale) une musique désormais livrée à une approche Death accentuée. Alors certes, quelques passages de « The Slaughter Of Innocence » laissaient poindre un goût encore discret pour des guitares épaisses, mais « Dark Requiems » avait enseveli la chose sous des mares de riches claviers. Ce « King Of Chaos », lui, ne cherche même plus à s’en cacher : Passées les trente secondes d’une intro plantant un décor connu pour HECATE ENTHRONED, surgit abruptement une pure rythmique Death-Thrash hachée, relayée par des vocaux gutturaux sonnant le glas du chant démesurément aigu qui hantait jusqu’ici la musique des anglais. Et ce ne sont pas les nombreux riffs gras et crasseux parsemant l’album, ni les vocaux de Dean, qui infléchiront la donne.

Aussi, si l’on excepte l’intro, l’outro et les deux interludes instrumentaux ne dépassant pas les deux minutes (à noter l’intriguant "Exalted In Depravity" et ses sonorités modernes et tordues), le groupe nous sert sept compositions beaucoup plus concises que d’habitude, affichant entre trois et quatre minutes, seule la décevante "Repent" et ses changements de rythmes multiples approchant les six minutes. HECATE ENTHRONED a donc mué, et sa parure symphonique vient gainer une ossature Death-Black, où le chant se partage désormais équitablement entre les deux registres. Et en ce sens, ce « King Of Chaos » adopte les allures d'une tentative d’évolution. Ce qui n’est pas dommageable, tant le groupe aurait pris des risques à s’entêter dans le Black sympho déjà largement balayé par ses soins.

« King Of Chaos » toutefois reste handicapé de quelques fautes de goûts : le groupe se présente sous de bien vilains jours (l’artwork), la mise en place n’est pas toujours très nette, et le nouveau chanteur – meilleur que l’ancien cela dit - manque un peu d‘assurance et de personnalité. En outre, on sent un groupe qui tâtonne encore, nombre de morceaux passant sans vergogne de passages Death-Black bruts à des éboulis de claviers symphoniques que l’on croirait extraits de « Dark Requiems » (frappant sur "The Downfall" ou sur "Perjurer"), la créativité en moins. En outre, le disque est très court (à peine trente trois minutes) et cette optique laconique participe de l'impression d’un HECATE ENTHRONED peut-être pas tout à fait sûr de lui... ou peinant simplement à créer. Pour autant les compositions en elles-mêmes, sans être révolutionnaires, se laissent presque toutes écouter avec plaisir (particulièrement "Perjurer", le passéiste "Conquest Complete", un rapide et tournoyant "Blessing In Disguise" ou l’excellent "I Am Born"). Alors ne fuyez pas comme je l’ai moi-même fait dans un premier temps : L’album réclame au moins une écoute curieuse, et ce groupe aussi injustement sous-estimé, trop souvent calomnié, mérite bien une chance...

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   JULIEN

 
   PERE FRANSOUA

 
   (2 chroniques)



- Dean (chant)
- Nigel (guitare)
- Andy (guitare)
- Daz (claviers)
- Dylan (basse)
- Robert (batterie)


1. Miasma
2. Perjurer
3. Deceiving The Deceiver
4. Malignant Entity
5. Blessing In Disguise
6. I Am Born
7. Exhalted In Depravity
8. Conquest Complete
9. The Downfall
10. Repent
11. Witch Queen Ascending



             



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