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HARD ROCK  |  STUDIO

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1982 1 Under The Blade
1983 2 You Can't Stop Rock N'Roll
1984 2 Stay Hungry
1985 2 Come Out And Play
1987 Love Is For Suckers
2006 A Twisted Christmas

REMIX/ARRANG.

2004 Still Hungry

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1992 Big Hits And Nasty Cuts

VHS/DVD/BLURAYS

2005 Live At Wacken - The Reunion
 

1982 Under The Blade
1983 You Can't Stop Rock'n...
1984 Stay Hungry
1985 Come Out And Play
1987 Love Is For Suckers
 

- Style : Tigertailz, Desperado, Steel Panther, Traumatisme
- Membre : Adrenaline Mob
- Style + Membre : Dee Snider

TWISTED SISTER - You Can't Stop Rock N'roll (1983)
Par DARK BEAGLE le 24 Février 2021          Consultée 2997 fois

TWISTED SISTER et moi, c’est une assez longue histoire. Elle commence d’un strict point de vue visuel en 1984, quand mon cousin affiche un poster reprenant la pochette de "Stay Hungry" dans sa chambre. Quelle drôle d’idée me diriez-vous, surtout que pour le coup, il n’écoutait pas le groupe (lui, c’était IRON MAIDEN et METALLICA, difficile de le faire bifurquer avant l’avènement du Death). Disons que c’était une façon de faire hurler sa mère, ma tante donc, que j’appelais avec une crainte mêlée de respect Jeanne de la Ville, pour bien la différencier d’une autre tante du même prénom que je surnommais Jeanne de la Jungle vu le bordel qu’était son jardin.

Il aura fallu que je sois au collège (mornes années…) et que j’échange avec les « grands » pour découvrir la musique de la formation américaine. Dans la bande, il y en avait un dont on se moquait éhontément parce qu’il portait toujours des t-shirts POISON. Même la nana fan de HEART se payait sa tête, pour dire. C’est lui qui m’avait prêté deux albums de TWISTED SISTER, en me disant d’un air bougon qu’il n’écoutait pas que des trucs de fillette. "You Can’t Stop Rock’N’Roll" et "Stay Hungry", que j’ai écouté en priorité, me souvenant parfaitement de cette pochette et avec le souvenir assez tenace que j’avais dit à mon cousin que cette femme était vraiment pas belle (en revanche, pour je ne sais quelle raison, elle a déclenché une espèce d’amour pour les pieds de porc).

Voilà, je vais arrêter de vous raconter ma vie (palpitante…) pour vous parler de "You Can’t Stop Rock’N’Roll" qui nous intéresse ici. Le groupe venait de pondre un "Under The Blade" solide, mais qui n’a eu que peu d’impact auprès du public, malgré un look outrancier et étrangement cheap et des paroles souvent rigolotes tellement elles sont trente-sixième degré, Dee Snider étant un petit orfèvre dans ce domaine. Mais que d’hymnes perdus sur cet album, qui le deviendront ensuite par la force des choses, avec l’arrivée du succès qui correspondra plus ou moins avec ce deuxième essai.

Ceux qui se focalisent sur la note se sont peut-être un peu étranglés. Ne manquerait-il pas une étoile à ce plaidoyer de Hard Rock/Heavy Metal, voire deux ? Pour ma part, évidemment, non. Sinon je n’aurai pas collé 3, patate. C’est comme si le groupe jouait ici la carte de la sécurité, dressant un schéma précis, où chaque ligne a été soigneusement tracée. Et ainsi, TWISTED SISTER va perdre un peu de sa spontanéité, ce qui faisait le charme de Under The Blade en quelque sorte. Même la pochette est plus innocente, comme s’il fallait se montrer un peu plus discret visuellement pour ne pas choquer.

Mais "You Can’t Stop Rock’N’Roll", c’est avant tout la chanson-titre, qui a tenu lieu à un clip d’anthologie, dans lequel on voit nos lascars échapper à la brigade du bon goût et les contaminer avant de terminer sur scène face à un parterre de fans déchaînés. Tout est dans le titre, en définitive, c’est une ode au Rock, solide, burné, explosif. Un morceau solide qui mettra le groupe sur les rails d’un succès somme toute mérité après des années de vaches maigres. Mais étrangement, ce sera le titre le plus marquant de ce disque, placé idéalement à la fin pour filer une dernière gifle (et quelle tatane !) à l’auditeur.

Après, l’ensemble est plutôt correct même si pour le coup, ce n’est pas franchement aventureux. "The Kids Are Back" ouvre avec force les hostilités, un mid tempo au refrain facile à scander, qui l’on reprend comme un hymne (un terme qui revient fréquemment quand on évoque TWISTED SISTER). Le souci, c’est que cela va servir de base pour presque tout l’album, qui n’a pas la variété de son grand frère pour permettre de rebondir, surprendre, captiver l’auditoire. C’est bien foutu, mais il manque ce truc, que l’on retrouvera en parti sur "Stay Hungry" d’ailleurs. De fait, cela devient long et on se réveille sur "The Power And The Glory" avant de taper à nouveau du pied avec entrain sur "We’re Gonna Make It" qui a tout du classique oublié, alliant puissance et interprétation sans faille.

Et c’est là que TWISTED SISTER fait la différence. Les musiciens ne sont pas les meilleurs qui aient sillonné les USA et l’Europe, Snider n’est pas le plus grand des compositeurs non plus, mais il y a une force de conviction là derrière, une forme d’anticonformisme qui fait qu’il est facile d’adhérer au discours des musiciens. D'ailleurs, "Ride To Live, Live To Ride", ce n'est pas ce que l'on appelle marcher sur les plates-bandes de MANOWAR dans le thème ? C’est simple, efficace, même si parfois ça sent un peu la redite. Le groupe s’essaye également à la power-ballad avec "You’re Not Alone (Suzette’s Song)", qui vient casser la dynamique de l’album mais qui va mettre en valeur le morceau-titre pour l’apothéose finale.

Alors oui, cela sonne de façon très calibrée. Il y a du caractère et la formation se montre même séduisante quand elle décide d’appuyer un peu sur l’accélérateur, rendant la deuxième moitié de l’album plus agressive que la première. Snider est toujours un frontman de talent, qui en impose sur scène et qui deviendra rapidement la coqueluche d’une partie du public quand d’autres se moqueront à jamais de lui et de sa grande gueule. Mais c’est sur scène que cet album finit par se dévoiler, à s’offrir complètement au public, à prendre une tournure bien plus endiablée. Une puissance live qui manque donc à ce disque qui n’a pas été transcendé par le studio.

Si les États-Unis ne s’ouvrent pas encore entièrement à la bande à Snider, l’Europe se montrera bien plus réceptive (d’ailleurs, vous n’avez rien remarqué d’étrange dans le clip de "You Can’t Stop Rock’N’Roll" ?). Il faut dire que l’agressivité de TWISTED SISTER avait de quoi séduire le Vieux Continent, quand les USA s’ouvraient plus facilement à des choses plus sucrées, avec des clips tournant en heavy rotation sur MTV, cette chaîne télé qui allait faire et défaire des carrières malgré tout. Pour le moment, TWISTED SISTER fait parler de lui. Il s’imposera avec une certaine classe l’année suivante, des deux côtés de l’Atlantique.

Note réelle : 3,5/5 parce qu'il ne faut pas déconner quand même. Je fais déjà bien assez de peine à l'ami Mulk.

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- Dee Snider (chant)
- Eddie "fingers" Ojeda (guitare)
- Jay Jay French (guitare)
- Mark "the Animal" Mendoza (basse)
- A. J. Pero (batterie, percussions)


1. The Kids Are Back
2. Like A Knife In The Back
3. Ride To Live, Live To Ride
4. I Am (i'm Me)
5. The Power And The Glory
6. We're Gonna Make It
7. I've Had Enough
8. I'll Take You Alive
9. You're Not Alone (suzette's Song)
10. You Can't Stop Rock & Roll



             



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