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- Style : Anal Stabwound, Suffocation, Disgorge [us], Wormed, Deeds Of Flesh
- Membre : Eternity's End

DEFEATED SANITY - Psalms Of The Moribund (2007)
Par REMISSA le 18 Juin 2024          Consultée 521 fois

Moribond… C'est à la fois trop Metal et trop marrant. C'est vrai, qui dit "moribond" de nos jours ?

"Oh mon Dieu regardez, ce pauvre vieux vient de se faire trainer par la canne sur cinquante mètres en traversant sur le passage clouté !".
- "Ça va le moribond, ça aurait pu être par la guibole !".

Ou comme disait Aragorn : "Le moribond hurlait, le visage creusé de douleur, les yeux enfoncés dans une ombre de sueur". Plus classe, et davantage dans le thème de surcroît.

En effet, le second album du combo berlinois emmené par Gruber Père et Fils, "Psalms Of The Moribund", concrétise la brutalité et la violence qui sommeillât durant les dix premières années du groupe, de démos en splits, avant la sortie de "Prelude To The Tragedy" trois ans plus tôt. Il s'agira également du dernier album en présence de Wolfgang (Gruber) Teske, père de Lille, qui décédera trois ans plus tard d'un cancer.

Hormis la violence inouïe de DEF SAN qui ne se tarira jamais avec les années, ce qui saute aux oreilles dès les premières secondes de ce "Psalms Of The Moribund" (PotM) est la progression de la qualité de l'enregistrement et du mixage, avec comme point de comparaison la reprise de "Prelude To The Tragedy", éponyme de l'album précédent. L'ensemble des pièces du kit de L. Gruber est d'une netteté surprenante pour son approche Slammisante, et la basse jouée aux doigts est surpuissante et délivre de nombreuses fulgurances, le break de "Artifacts Of Desolation" étant un très bon exemple. Jacob Schmidt, remplaçant de Tino Köhler dans l’exercice, deviendra d’ailleurs par la suite le bassiste d’OBSCURA en live sur leur meilleure période (en toute subjectivité entre "Cosmogenesis" et "Omnivium") pour vous situer le garçon.

Qui dit second album se donnant les moyens de se propulser pour devenir un mastodonte de son style, dit aussi que "PotM" représente le seuil que nombre de Metalleux de surface ne sauront franchir, créant un plafond de verre trempé face à tant de complexité et d’intrication de blasts, riffs, et autres licks. Le passé de jazzman de Teske (ancien batteur de Muck Groh), désormais à la gratte, junior ayant trusté les fûts, transpire dans cette galette avec de nombreux grooves absolument exquis, mais complexifiant encore davantage l'écoute. Ah oui, et je n'ai même pas encore abordé l'évolution dans les paroles éructées par Staschel, qui bien que restées dans un registre gore absurde, sont passées de vers classiques à une prose interminable, sans qu'il soit - évidemment - possible d'en déceler la moindre syllabe. C'est le jeu ma pauvre Lucette.

Profitant d'une maturité déjà très prononcée, DEFEATED SANITY alterne avec une insolente aisance entre des plans lents et pachydermiques, et des titres exécutés à des vitesses inhumaines sans perdre une once de violence et de ce sentiment d’écrasement caractéristique, à l'instar de "Fatal Self Inflicted Disfigurement". Sans aucune démonstration prétentieuse, les cassures de rythme et syncopes, notamment grâce au martelage de fûts par un Gruber fils excellant dans l'exercice, se font sans broncher malgré leur survenue abrupte. Sans avoir l'air simple, tout se déroule comme une machine parfaitement huilée. Comme une Volkswagen, quoi.

Jouant de son élitisme se traduisant par un Brutal aux ascendants Slam de haute volée, ce second opus est un décollage remarquable de la carrière de DEF SAN, qui culmine dans un genre qu'il est aussi complexe à maîtriser qu’à faire aimer des néophytes, même un tant soit peu aguerris. Bien que la discographie soit traitée dans le désordre (vilain Remissa), je ne peux qu’abonder vers une énième quatrième étoile, dans l'attente d'un éventuel pinacle de la brutalité. J'ai espoir.

En revanche, il va vraiment falloir faire quelque chose pour les pochettes, c'est dégueulasse… Dégueulasse-laid !

Note réelle : 4,5/5 quand même, revue à la baisse.

Concentré du meilleur de ce que DS peut fournir : "Fatal Self Inflicted Disfigurement".
Court mais jouissif : "Arousal Through Punishment".
Imprévisible et impossible à suivre : "Hideously Disembodied".

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   REMISSA

 
  N/A



- Jens Staschel (chant)
- Wolfgang Gruber Teske (guitare)
- Jacob Schmidt (basse)
- Lille Gruber (batterie)
- Christian Kühn (guitare)


1. Stoned Then Defiled
2. Fatal Self-inflicted Disfigurement
3. Prelude To The Tragedy
4. Hideously Disembodied
5. Butchered Identity
6. Psalms Of The Moribund
7. Engorged With Humiliation
8. Arousal Through Punishment
9. Artifacts Of Desolation



             



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