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BRUTAL DEATH TECH  |  STUDIO

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- Style : Anal Stabwound, Suffocation, Disgorge [us], Wormed, Deeds Of Flesh
- Membre : Eternity's End

DEFEATED SANITY - Passages Into Deformity (2013)
Par REMISSA le 20 Décembre 2023          Consultée 521 fois

-"Vous aimez le Death Technique ?"
-"Noooooon !"
-"Vous aimez le Brutal Slam ?"
-"Noooooon !"
-"Vous aimeriez un crossover des deux ?"
-"NOOOOOON !"

Concrètement, qu’est-ce-qui pourrait mal se passer si le jeu de CRYPTOPSY rencontrait le chant de SUFFOCATION et investissait dans des snares au rayon électroménager de chez Darty ? Rien, surtout que cette engeance maudite existe déjà en l’incarnation de DEFEATED SANITY. Et ne vous y méprenez pas, je parle d’ustensiles culinaires, mais on est pas sur du Tefal pour le coup, on est sur du Degrenne minimum, Monsieur !

Pour schématiser ce "Passages Into Deformity" (si ce n’est pas déjà assez caricatural), nous avons le droit à neuf morceaux brutaux et slammesques, qui durent plus d'une minute, et avec une basse monstrueuse. L’équilibre entre Death Tech et Slam est quasi parfait, la balance oscillant de façon schizophrénique au gré des titres. Les gimmicks propres au Slam sont toutefois réfrénés au maximum : pas d’intros à la sauce slasher (seulement une assez sobre sur "The Purging" et quelques déglutitions bien dégueulasses en revanche sur l’outro de "Lusting For Transcendence"), pas d’abus de Gruber sur sa poêle à frire, et un réel développement des titres ne perdant pas en efficacité sur la longueur.

Je ne sais pas comment les collègues NIMiens font pour ne pas tomber à court de superlatifs où de métaphores pour décrire à quel point des albums comme celui en présence défoncent tout sur leur passage. Disons qu’il vous arrive dessus tel un char Leclerc en prise d'élan depuis 500 mètres avec le canon qui vous regarde droit dans les yeux tandis que vous avez été ligoté et coulé dans une dalle de béton. Et c’est pourtant dans cette approche, bien qu’ultra frontale, que les "subtilités" (avec de gros guillemets) nous sont susurrées, à l’instar du discret coup de flutter avant le break final sur "Lusting For Transcendence" qui revient en looper pour conclure le titre, ou encore le solo de batterie bien couillu plaqué sans aucune réserve sur "Martyrium" (quitte à laisser se démerder les comparses, qui n'ont qu'à suivre tant bien que mal).

Il y a un aspect très démonstratif tout au long de cette galette, les Berlinois étant d’une pointure assez irréprochable… et ces derniers en ayant totalement conscience. Cette aisance autorise toutes les folies tout en restant cohérent : les lignes de basses ne sont pas simplement provocatrices et intouchables pour le premier des quidams, elles incorporent un toucher jazzy (et tout de suite, ça a de la gueule) ; la batterie n’est pas martelée imbécilement, et tend vers des blasts quasi-progressifs… Vous avez l’idée.

Bien que relativement inabordable, la discographie de DEF SAN reste tout de même une bonne porte d’entrée dans cet univers de furieux… En tout cas davantage que leurs consorts un peu plus lointains tels que KRAANIUM, DEVOURMENT ou encore TORSOFUCK… Car les Allemands ont une qualité indéniable : un QI à trois chiffres. En effet, pour arriver à produire un tel effet de béatitude à l’écoute d’une galette aussi absconse et sombre… Il y a forcément du travail, de l’intelligence, et une sensibilité artistique indéniable.

Certes, vous n’allez pas siffloter joyeusement sous votre douche les airs putrides de "Naraka" ou "Verblendung" (traduire "Illusion"), et ils n'hanteront pas non plus votre cerveau reptilien la nuit comme un "Libérée, Délivrée" ou un "Baby Shark", que votre moutard vous aura infligé à longueur de journée (et c’est bien dommage, je vais d’ailleurs réserver ma place à l’internat de ce pas). Mais sur un plus long terme, y revenir de temps en temps pour vous rafraîchir la mémoire sur quelques blasts poignants et efficaces ne vous fera pas de mal non plus ! Habitués ou même tolérants à WORMED, vous êtes les bienvenus dans cet univers.

Note réelle : Un solide 4/5. Pas de temps mort, mais assumant un chouïa trop son inaccessibilité. Je dis ça, mais j’ai ma carte Darty Max, donc je suis biaisé.

Morceaux préférés : "Naraka", "Verblendung", "Martyrium".

Point pochette : Caca d’oie.

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   REMISSA

 
  N/A



- Lille Gruber (batterie)
- Jacob Schmidt (basse)
- Christian Kühn (guitare)
- Konstantin Lühring (chant)


1. Initiation
2. Naraka
3. Verblendung
4. Lusting For Transcendence
5. The Purging
6. Verses Of Deformity
7. Perspectives
8. Frenzy
9. Martyrium



             



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