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BUCKETHEAD - Live In Bucketheadland (2019)
Par REMISSA le 8 Mai 2024          Consultée 313 fois

Je monte en haut les escaliers et marche à pied.

Je l’ai vu de mes yeux, entendu des oreilles.

Kerry King a sauté ses classes de solfège.

Le prolifique et non moins étrange BUCKETHEAD.

Je sais pas comment sortir de cette intro.

Si vous êtes perspicace, vous aurez remarqué le point commun des énoncés précédents, à savoir que ce sont des alexandrins avec une césure placée au pif. Mais non, bande de petits marioles du fond de la classe, ce sont des pléonasmes !
Si BUCKETHEAD vous décourage par sa myriade d’albums, et que vous pensiez avoir cerné le personnage en ayant écouté "Jordan" ou "Soothsayer", il vous est possible de corriger le tir, ce dernier ayant proposé en 2019 une rarissime performance live sur album.

Enfin, en tout cas l’intitulé le mentionne, car en lançant la galette on constatera une absence totale d’applaudissements, de hurlements de fans hystériques, ou de foule en liesse… Il faut dire qu’étant réputé pour se boucher les esgourdes, voire quitter carrément la scène lorsque le public fait preuve d’un peu trop de ferveur, le timide chevelu n’a pas fait exception à la règle. Ainsi sur cet album, l’audience est intégralement compressée dans un silence d’église en semaine, mais nous gratifie en contrepartie d’un mixage sonore absolument irréprochable, presque suspect. Exit les captations sauvages au smartphone à la qualité merdique retransmises sur YouTube par d’irréductibles trublions bravant la pudeur de l'homme-poulet, nous sommes ici grassement servis !

Dans son plus simple apparat, c’est à dire sans triturage studio, et avec comme seule amie sa boîte à rythme, BUCKETHEAD nous envoie donc un set de neuf de ses plus fameux titres - ah ben non : aucun de "Colma", ni de "Crime Slunk Scene", ni d’"Electric Tears", ni d’"Albino Slug"... Est-ce-que ça ne commencerait pas à sentir le roussi cette affaire ?
En un mot comme en mille : BUCKETHEAD va nous prodiguer trois-quarts d’heure de maîtrise totale de son univers, malgré un choix de titres relativement méconnus au regard de ses grands succès, dont une exclusivité ("The Embalmer"), grâce à une réinterprétation live des plus inspirantes.

Bon, elle n’est pas folle la guêpe, pour mettre tout le monde d’accord, le titre d’entrée, "Welcome To Bucketheadland", tout trouvé et fédérateur, se voit offrir une nouvelle jeunesse, "Giant Robot" ayant tout de même assez mal vieilli. Ainsi, la signature sonore intemporelle de sa fameuse Les Paul blanche flanquée d'un double killswitch est immédiatement identifiable, et son phrasé ne tremblera pas ni ne fléchira d’un iota du long de l’album, comme s’il s’agissait d’un automate aux commandes (et si ?).

Des titres plus aventureux, et même osés comme "Toy Store" ou "Botnus" possèdent un remixage de faveur, même si certains pourront regretter le chant clair de Serj Tankian sur ce dernier, qui apportait une dose de "WTF" pourtant régalienne dans l'univers du bonhomme. En effet, à part la conservation de quelques samples d’origine, tous les titres se voient épurés de leurs effets ou bizarreries originelles. Sans triche, le grand dadet masqué shredde, sweepe, chicken picke, appuie sur les boutons de sa gratte à la perfection, comme s’il était seul devant une salle vierge. Comme le laisse penser la production finalement. Et de toute façon avec son masque, il y voit que dalle.

En parlant de transe artistique, "Night Of The Slunk", autre titre plutôt connu de sa discographie, se voit complètement dopé aux hormones et se fait inoculer un solo absolument magistral et empli de poésie. Entre calcul et spontanéité, impossible de trancher, mais le résultat est simplement divin.

A contrario des titres comme "Griffin’s Spike" se voient curieusement dépouillés de certains passages (en l'occurrence son solo d'origine), ou encore "Slaw" (de base "WANT SOME SLAW ?" sur "Giant Robot"), insipide de base, ne se voit pas miraculeusement sublimé. BUCKETHEAD est brillant, pas magicien non plus.

Il est très tentant de "track-by-tracker" ce live, et je contiens mes pulsions pour garder à la fois un soupçon de subjectivité et de ne pas trop spoiler cet album, aussi éclectique qu’intègre. Truffé subrepticement de passages de quelques poignées de secondes ou le fantoche semble se transcender par le biais de pointes de vitesse hallucinantes, l'écoute intégrale est plus que recommandée pour ne rater aucun de ces moments de grâce.

Sans être un chef d'œuvre absolu, la production trop lisse détonnant à l'accoutumée, BUCKETHEAD a au moins le mérite de mettre tout le monde d’accord sur la qualité de son jeu en live et sur sa capacité d’improvisation. Bien des reproches peuvent lui être imputés, et à raison sur nombre de ses "Pikes" (ses six-cents et quelques albums taylorisés, trop expérimentaux, trop surfaits, ou trop ennuyeux), mais pas sur celui-ci. Non, non et encore non.

Note réelle : 4,5/5.

Morceaux préférés : "Welcome To Bucketheadland", "Night Of The Slunk", "Griffin’s Spike".

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   REMISSA

 
  N/A



- Brian Carroll (buckethead)


1. Welcome To Bucketheadland
2. Toy Store
3. Griffin's Spike
4. The Embalmer
5. Ghost Host
6. Botnus
7. Night Of The Slunk
8. Lebronton
9. Slaw



             



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