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WITHIN THE RUINS - Phenomena (2014)
Par REMISSA le 2 Décembre 2023          Consultée 450 fois

Une petite année et demie et nous voilà repartis ! WITHIN THE RUINS (WTR) a retrouvé la recette pour créer des albums à une cadence impressionnante (quatre en cinq ans tout de même !), après un "Elite" en 2013 pour lequel il a fallu "trois longues" années. Le secret ? Investir dans un très bon ordinateur, Cubase et c’est parti !

La marque de fabrique de WTR a toujours été de produire un style compressé et découpé à la hache, et "Phenomena" est le point de non-retour vers une surutilisation des technologies pour arriver à des arrangements singulièrement inorganiques. Somme toute, il s’agit de l’évolution naturelle d’artistes souhaitant dépasser leurs capacités et proposer systématiquement quelque chose de novateur, en ne se reposant pas sur ses acquis, ce qui est absolument louable… Au risque de froisser quelques hermétiques ?

Car ce drôle de "phénomène" attaque fort avec "Gods Amongst Men" et son Djent très sec, qui rompt avec les harmonies de synthé, appuyées par le scream de Georgen. Un chant clair aurait été bien plus conventionnel, mais il a fallu faire avec les moyens du bord, et le résultat n’en demeure pas moins convaincant à ma grande surprise. Globalement, le chant, à l’instar des précédents albums, est monocorde mais son implication sincère et son incisivité à des moments stratégiques des titres enrobent habilement l’ensemble.

L’informatisation outrancière des enregistrements n’est pas la seule originalité proposée par les Américains : la thématique entière de l’album repose sur l’univers Marvel/DC, avec pour chaque titre son superhéros ou supervilain dédié. Pour n’en citer que quelques-uns (ma culture comics étant assez déplorable), vous identifierez le Joker sur "Calling" Card", Wolverine sur "Ronin" et Spiderman sur "Hegira" et son fameux :

"With great power comes great responsibility"

Je vous laisserai le loisir de deviner les autres (ou de faire chauffer votre moteur de recherche favori pour les moins geekos d’entre vous !).

Hélas, cet album ne fait pas exception aux précédents dans son hétérogénéité. On jongle du très bon, pour ne pas dire excellent "The Other" à de l’insipide avec "Calling Card" sans réelle transition, ce qui désarçonnera l’audience et aboutira à un échantillonnage nécessaire lors d’écoutes multiples, car les trois-quarts d’heure totaux pourront paraître à rallonge.
Le tremolo à la pédale d’effet est également utilisé en surabondance tout au long de la galette. Si son usage au début de "The Other" dessert bien le titre en nous balançant toujours plus d’informations au visage et nous submergeant d’une déferlante d’inventivité, lorsque l’on arrive sur "Dark Monarch", l’overdose est toute proche. Cela est d’autant plus dommage que l’intro du morceau est une suspension dans le temps, qui nous libère des assauts inlassables assénés par le quartet grâce à une toute petite minute qui aurait pu être salvatrice (avec ses ambiances à la "Big Sur Moon").

Pour tempérer la chronique, le plus "mauvais" est davantage oubliable que détestable, car entre les ambiances créées captivantes et variées entre les morceaux, la surenchère de technique avec les djents à compression variable, ou encore les soli suffisamment dextres, il y a de quoi passer un agréable moment.

Un dernier regret cependant, "Ataxia III", l’instrumental régalien à WTR est un peu en-deçà des attentes, comme si le tour du bocal avait été fait et qu’il fallait se contenter des miettes du copieux reste de l’album. L’outro aura au moins le mérite d’illustrer la basse de Tate, martelée brutalement dans un finish qui ne nous laissera pas sur notre faim.

Note réelle : 3,5/5, plus ambitieux que "Elite", mais arrondi à l’inférieur tout de même, car la prise de risque ne sera jamais assez payante.

Morceaux préférés : "The Other" (et de loin), "Enigma", "Ronin".

Point pochette : il aurait été stupide d’essayer de rentrer au chausse-pied toutes les références de l’album, mais le résultat final, bien qu’esthétique, est curieux… Seule la montre de "Clockwork" est visible, ou alors la main descendant du ciel de "Gods Amongst Men" ?

N.B. : le petit bonus croustillant est l’incorporation du thème d’Inspecteur Gadget et de Super Mario Bros. dans "Enigma", juste WT…F!

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   REMISSA

 
  N/A



- Kevin Mcguill (batterie)
- Joe Cocchi (guitare)
- Tim Goergen (chant)
- Andrew Tate (basse)


1. Gods Amongst Men
2. The Other
3. Calling Card
4. Hegira
5. Ronin
6. Enigma
7. Clockwork
8. Eternal Shore
9. Dark Monarch
10. Sentinel
11. Ataxia Iii



             



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