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METALCORE PROGRESSIF  |  STUDIO

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2009 Creature
2010 Invade
2013 Elite
2014 Phenomena
2017 Halfway Human
2020 Black Heart
 

- Style : After The Burial, Veil Of Maya, As Blood Runs Black, Atlantis Chronicles
 

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WITHIN THE RUINS - Invade (2010)
Par REMISSA le 26 Juillet 2023          Consultée 391 fois

L’évolution d’un groupe de Metalcore aux penchants progressifs répond généralement à un raisonnement tacite selon lequel, avec le temps, la technicité et l’audace de composition se bonifient. Avec un chanteur tout neuf en la personne de Tim Goergen, et un nouveau bassiste, Mike Beaujean - qui finiront tous deux par quitter eux aussi le navire -, doublés d’une qualité de mixage peaufinée par rapport au précédent opus "Creature", WITHIN THE RUINS (WTR) avait tous les arguments pour suivre ce théorème.

La voix de Georgen est plus maîtrisée que celle de son prédécesseur, Jon Grande : les gutturaux sont nets bien qu’invariants, les fry-screams dosés et agressifs.
Et pourtant, le sentiment général qui ressort à l’écoute de ce deuxième essai studio est… plutôt de la fadeur. Foncièrement, "Invade" n’est pas un mauvais album, mais la pusillanimité ambiante ruine quelque peu les espoirs qui ont été fondés sur "Creature".

On conserve l’impression d’écouter un album d’AUGUST BURNS RED, mais avec un complexe d’infériorité. En prenant "Constellations" dudit groupe pour resituer temporellement le contexte, la comparaison est dure pour WTR : Pennsylvanie 1 , Massachusetts : 0.

L’usage de la Wah est légèrement trop omniprésent et fait office de figure de style fantoche. Ajouté à cela que, vraisemblablement, Joe Cocchi et Jay Van Schelt ont dû péter leur Reverb RV-6, car les notes jouées, tant sur les accords que sur les licks ou les soli sont secs comme un coup de trique. Cela fait son effet sur les soli qui sont pour le coup découpés au carré, à l’instar de ceux de "Invade" ou de "Ataxia"... Mais leur omniprésence dans la rythmique devient très vite rébarbative ("The Carouser", "Versus"), et ce qui pourrait être une patte de composition devient simplement une routine anecdotique, et m’ont fait à de nombreuses reprises tomber dans l’inattention (ce qui m’a valu de me farcir certains titres un certain nombre de fois pour ne pas bâcler cette chronique !).

En résulte malgré tout une écoute distraite et fluide d’un album se voulant, je pense, un peu plus élitiste que du Metalcore commun et du produit final. Il est difficile de tricoter longtemps dessus sans être redondant, car rien ne ressort vraiment du lot dans cette soupe aux licks passablement catchy. On pourrait parler des paroles qui font acte de présence et qui ont la profondeur d’un nid-de-poule, mais nous allons nous en abstenir également. Le propre de l’humain est de converger vers les éléments négatifs en oblitérant le positif, on ne se refait pas ! Tant qu’on y est, vous pouvez passer outre l’outro (c’est rigolo ça tiens) sur la seconde moitié de "Roads", qui ne sert strictement à rien.

Il est donc frustrant de donner un avis objectif en recontextualisant la sortie d’un album comme celui-ci, car en 2010 ils n’étaient pas tant monnaie courante, ses imperfections sont d’autant plus compréhensibles… Pour rappel, le Djent sortait à peine de terre, il n’y avait donc pas pléthore de styles similaires à se mettre sous la dent ! Surtout qu’en se permettant une ellipse dans le futur de trois voire quatre ans, WTR saura nous contenter beaucoup plus satisfaisamment, donc ne boudons pas totalement notre plaisir.

Dernier petit conseil qui peut paraître évident pour la plupart des mélomanes d’entre-vous et qui voudraient jeter une oreille à ce WTR : n’en jetez pas qu’une pour le coup, mettez les deux dans le casque en stéréo, ou vous allez louper la moitié des notes. En voilà encore un d’aspect agaçant et systématique de mixage…

Note réelle : Bah… 2/5, "C’est correc’" comme dirait l’ami Mefisto, mais ça casse pas trois pattes à un cul-de-jatte.

Morceaux préférés : "Invade", "Oath", la première moitié de "Roads".

Point pochette : Je pense qu’ils auraient pu la couvrir en augmentant encore la taille de la police, cela aurait eu au moins le mérite de recouvrir entièrement l’horreur cachée derrière !

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   REMISSA

 
  N/A



- Kevin 'drummer' Mcguill (batterie)
- Mike Beaujean (basse)
- Jay Van Schelt (guitare)
- Joe Cocchi (guitare)
- Tim Goergen (chant)


1. Designing Oblivion
2. Versus
3. Behold The Harlot
4. Red Flagged
5. Invade
6. Ataxia
7. Cross Buster
8. Feast Or Famine
9. Oath
10. The Carouser
11. Roads



             



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