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WITHIN THE RUINS - Black Heart (2020)
Par REMISSA le 6 Septembre 2023          Consultée 586 fois

Sixième album en quinze ans d’existence pour le prolifique quartet natif de Westfield (Massachusetts), ce coeur noir est le produit d’une stabilité inespérée dans le line-up depuis 2018 (et il y en a eu du turnover !). Les Américains ont-ils pu en tirer profit pour peaufiner leur Metalcore aux ascendants Prog, déjà exigeant techniquement par le passé ?

Globalement, le travail de WITHIN THE RUINS (WTR) est intéressant, dans le sens où, bien que l’ensemble des morceaux sans exception témoigne d’une difficulté notoire dans la technicité nécessaire à les jouer, l’écoute ne nécessitera pas forcément de tendre l’oreille et de repasser des bouts de titres en boucle pour déceler tel contretemps, sweep en 27/12èmes, etc.
Si la théorie vous bassine au plus haut point, alors vous pourrez profiter des très nombreux passages "djenty" et autres breaks qui tabassent sans monopoliser l’album.
Si vous aimez écouter des artistes complets qui n’en font pas des caisses en déployant tout un arsenal dans la surenchère, parce que les membres n’arrivent pas à s’accorder sur qui a la plus longue, ce "Black Heart" est également fait pour vous. Vous aurez à votre guise quelques petites harmoniques naturelles placées ici et là avec bon goût, ou encore des blasts percutants mais pas outrageants, pour ne citer que cela.
Et si a contrario vous aimez décortiquer chaque note - car vous êtes des progueux élitistes -, cet album devrait vous donner du fil à retordre. En effet, les titres, bien que de longueurs somme toute classiques, donnent l’impression de distendre l’espace-temps par leur contenu riche, TRÈS riche.
En gros, nous sommes bel et bien en présence d’un album aux forts penchants Prog, mais bâti sur des fondations et une philosophie Metalcore.

Car oui, cette galette témoigne d’une réelle maturité en tout point. Elle est extrêmement carrée, aussi bien dans la composition que dans le mixage, parfois même à la limite de l’exercice de programmation. La batterie de Kevin "Drummer" McGuill (putain, mais le batteur se surnomme "Drummer" quoi, je ne m’en remettrai jamais) est millimétrée, voire robotique sur certains passages, mais toujours au service du propos. Pour citer le confrère Max Yme (en ne parlant pas d’eux) : "Ils ont de très bons ordinateurs".

Les backing vocals de Paolo Galang sont anecdotiques (comme son jeu de basse), et n’apportent à mon goût que peu de choses par rapport à la prestation de qualité de Steve Tinnon. Je vous laisse seuls juges de cet aspect, car ce que je trouve être une velléité d’harmonie peut apporter un sentiment d’équilibre entre le growl et le chant clair pour d’autres.

Les coups de plectre sur la sept cordes en Do majeur de Joe Cocchi sont, par définition, LOURDS. La définition par excellence du "chug", et ce "Black Heart" en est truffé. Comme le tempo est très élevé, les plus hermétiques aux sonorités Djent pourront s’en accommoder, mais vous êtes prévenus : le mélange des styles pourrait rebuter les brebis égarées du troupeau.

L’album est pensé pour un vinyle avec une face A et une face B, toutes deux conclues par des morceaux instrumentaux, "Eighty Sixed" et "Ataxia V", tout bonnement excellents. En aparté, c’est un peu crétin, car ils arrivent à mettre un Ataxia par album, sauf qu’ils ont commencé à partir du deuxième, donc du coup c’est le désordre… Ataxie, désordre… vous l’avez ? Bref, revenons à nos moutons.

Vous l’aurez compris, ce recueil ne laisse que peu de place au hasard et au suspens. Le ressenti à la lecture de ce billet peut paraître un peu cinglant ou sévère, mais je me force à trouver des imperfections tangibles à ce sixième essai studio de WTR. Il est tout simplement brillant de bout en bout (allez pour la route, "RCKLSS", en plus d’avoir un titre stupide et en majuscules est un niveau en-dessous). J’avais vu des critiques affirmer que le solo du titre introductif "Domination", ressemblait trait pour trait à celui de "One" de vous-savez-qui. Mais les gars, bien que cela ne soit pas totalement farfelu, par pitié, lavez-vous les oreilles à la javel ou faites évoluer vos références… Si vous essayez de comparer l’incomparable pour trouver du plagiat partout et légitimer votre culture… Et vous aviez remarqué aussi que ce titre, c’est le même qu’un de ceux de PANTERA ? Au bûcher !

Allez soyons sérieux, note réelle : 4,5/5.

Morceaux préférés : "Eighty Sixed", "Ataxia V", "Delivrance", "Open Wounds"... Non, vraiment, allez l’écouter.

Point pochette : Fournie, complexe, sublime… Pointus jusque dans les moindres détails !

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   REMISSA

 
  N/A



- Kevin 'drummer' Mcguill (batterie)
- Joe Cocchi (guitare)
- Paolo Galang (basse, backing vocals)
- Steve Tinnon (chant)


1. Domination
2. Deliverance
3. Black Heart
4. Open Wounds
5. Eighty Sixed
6. Devil In Me
7. Hollow
8. Outsider
9. Rcklss
10. Ataxia V



             



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