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DEVILDRIVER - Dealing With Demons, Volume I (2020)
Par REMISSA le 9 Septembre 2023          Consultée 818 fois

Faire face à ses démons… Vaste programme, sachant que DEVILDRIVER (DD) n’avait certainement pas vu le coup venir, de devoir sortir un album studio en cette maudite année 2020… Heureusement qu’ils avaient vu large avec ce "Volume I", appelant fatalement à un second à minima pour achever le travail !

En tout état de cause, il n’a pas les deux pieds dans le même sabot le Fafara, ou alors son inspiration déborde, car ce "Dealing With Demons" (DWD) succède à un autre premier volume laissé en l’état, une grosse compilation de reprises dans la thématique Western à la sauce GrooveCore typique DEVILDRIVERienne : "Outlaws ‘Til The End", lui même succédant à un "Trust No One" mi-figue mi-raisin… Le tableau est dressé, et je fus fébrile à l’entame de sa première écoute.

Les premières secondes de "Keep Away From Me" sont lentes, pesantes, donnant immédiatement le ton de l’album : grave. L’attaque vient peu après, la double pédale d’Austin D’Amond est de sortie, et Dez est appliqué dans son scream toujours bien gras pour asseoir l’ambiance sinistre du sujet en présence.

Ce "DWD" a une qualité certaine : l’alternance des titres aux tempos lents comme le titre introductif précédemment évoqué (étonnamment en-dessous de 80 BPM), aux mid-tempos ("Wishing"), ou encore aux fast-tempos ("Nest Of Vipers"). Pour arrêter la théorie fastidieuse : on ne s’ennuie jamais vraiment, car chaque morceau a son identité. Plutôt qu’une imagination désorganisée où les idées s’entremêlent, je préfère le scénario où le groupe a voulu donner une singularité à chacun des morceaux : une ambiance, un démon à combattre.

Je parle d’identité franche des morceaux, mais cet album possède pas mal inspirations (pas toujours très subtiles) : "Nest Of Vipers" a des relents d’IN FLAMES, et "Wishing" ressemble trait pour trait au "Sail" de "Winter Kills", lui-même une cover d’AWOLNATION ! Donc forcément, ça fonctionne automatiquement, notre cerveau reptilien apprécie immédiatement l’aspect coutumier des titres, mais niveau prise de risques, on repassera. Et puis, pas de bol, il a bien fallu poser un solo sur "Wishing", dont l’exécution détonne curieusement avec le reste du morceau (c’est donc un solo de chez… Wish ba-dum-tss).

L'hétérogénéité des morceaux, aussi louable soit-elle, induit un déséquilibre dans le ressenti global. Les morceaux les plus lents, sont corollairement les plus accablants, mais souffrent d’une perte de groove, compensée par les titres les plus agressifs et hargneux. Les triplets de batterie à la sauce "tagada-tagada-tagada" (vous l’avez ça y est) remplissent efficacement l’espace et donnent un côté chantant aux titres plus vifs.

Le rejeton de Dez, Simon "Blade", participe au titre "You Give Me A Reason To Drink". Le titre est somme toute classique, mais nous sommes en droit de nous demander si sa présence sur CE titre en particulier est le fruit du hasard, ou si le gamin n’a pas fait ses nuits avant ses six ans, mais nous nous éloignons du sujet.

Je n’ai ici que peu évoqué la performance des artistes en elle-même, car elle est sans reproche majeur. La batterie est soutenue et accompagne intelligemment le reste des cordes, la rythmique en impose mais ne surplombe ni la basse, ni la voix de Dez, qui elle-même n’obstrue pas l’expression des soli. Le line-up est désormais ancré et équilibré, et a gommé les quelques errements de 2016.

"DWD" ne doit pas être dépeint comme un énième album de DEVILDRIVER au même titre que "Trust No One". La variété des titres, l’énergie déployée par tous les membres pour donner de la consistance à tous les morceaux pris part à part, bien que certains convainquent mieux que d’autres, rendent l’album, pour le coup, uniformément solide.

Note réelle : Un petit 4/5, mais un 4/5 quand même.

Morceaux préférés : "Nest Of Vipers", "Wishing", "Dealing With Demons"(*).

Point pochette : De bon goût et reflétant bien la thématique de l’album, depuis "Trust No One", les Californiens ne déçoivent plus sur ce point !

(*)Mention honorable pour "Iona", second single assez couillu car pas du tout dans la lignée habituelle de ce que nous sert DD, beaucoup plus introspectif et "obsédant" pour reprendre à juste titre les termes de Dez pour la décrire. Traitant de l’impossibilité d’aller de l’avant par le fantôme de la protagoniste et de sa hantise de la mort, matérialisée par les roses noires qu’elle tient en main. Alors entêtons-nous, et scandons en coeur :

"She carries a black rose
Effigy from the story closed
She carries a black rose…

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   REMISSA

 
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- Dez Fafara (chant)
- Mike Spreitzer (guitare, basse, mixage)
- Austin D'amond (batterie)
- Neal Tiemann (guitare, basse)


1. Keep Away From Me
2. Vengeance Is Clear
3. Nest Of Vipers
4. Iona
5. Wishing
6. You Give Me A Reason To Drink
7. Witches
8. Dealing With Demons
9. The Damned Don't Cry
10. Scars Me Forever



             



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