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BLACK MÉLO ÉPIQUE  |  STUDIO

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KEEP OF KALESSIN - Katharsis (2023)
Par MEFISTO le 16 Avril 2023          Consultée 1794 fois

KOK est depuis longtemps dans une classe à part, grâce au talent de compositeur de son géniteur, Obsidian Claw, Norvégien bourré de talent et de passion pour la musique épique avec un É.

Huit ans après le très réussi "Epistemology", qui lui, succédait à un trio varié d'albums de dingue, la barre était relevée au niveau des cieux pour ce "Katharsis" qui s'annonçait grandiloquent par tous les pores. Disons que le premier extrait, la pièce-titre, ne laissait pas de place à la discussion… Rapide, violent, ambiancé au max, martial, le morceau semblait coller parfaitement avec la brute en couverture.

KEEP OF KALESSIN plaît pour deux raisons principales : son côté fougueux, cheval de guerre sans peur, et les grattes organiques et uniques d'Obsidian Claw, qui s'occupe aussi du synthé et des orchestrations, toujours très présents dans ce feu roulant. C'était moins vrai à l'époque de "Kolossus", mais depuis "Reptilian", les mélodies et riffs furieux se bataillent les faveurs du public, de sorte que le maelstrom jadis tempéré et reposant surtout sur le doigté légendaire d'OC a muté vers une bête multicolore qui ne semble jamais rassasiée.

C'était vrai en 2010, ce fut confirmé en 2015 et en 2023… c'est la débandade. Tel un FLESHGOD perdu dans le "Labyrinth", KEEP OF KALESSIN a troqué le bon vieux tracteur performant pour la machine dernier cri qui vous laboure le champ en trois fois moins de temps… mais qui vous laisse des plants entiers enracinés. À la fin du labeur, vous avez sauvé du temps, mais la besogne a été accomplie aux deux tiers. Trop pressé, trop envie d'en mettre plein la vue et les esgourdes avec des effets issus de son synthé – d'ailleurs surutilisé cette fois, trop accro aux chœurs à tout crin et aux orchestrations pompeuses, KOK commence à se parodier et à oublier ce qui l'a propulsé au sommet de son art du Black Mélo épique.

Les serres de Claw sont toujours affûtées, les refrains sont encore prégnants (celui de "Omni" assure), là n'est pas le problème. Le hic est que tout sur "Katharsis" est trop gros, exagéré. Ce sera certes impressionnant pour le nouveau fan, mais le vétéran risque de crier à l'infamie. KOK s'auto-digère-t-il ou nous lance-t-il simplement son trop-plein d'énergie accumulé depuis 2015 ? Peu importe la source du geyser, le résultat est le même : essoufflant. Quand il ralentit le tempo, OC nous bourre le cerveau de chœurs et de trames convenus ("War Of The Wyrm") ou d'une balade plutôt ennuyeuse en "Journey’s End". C'est tout ou rien finalement… Trop vite ou trop plat.

Quant à la pièce fleuve, car il y en a toujours une chez KOK, elle offre de maigres bons moments, il faut bien l'avouer. Pas le bridge au synthé comme sur "Reptilian Majesty", par exemple, davantage sur le côté mélodramatique de "The Obsidian Expanse", qui arrive péniblement à filtrer à travers les blastbeats incessants du nouveau venu Nechtan. Mais bon, ce n'est pas encore ça. Non, il faudra attendre à la toute fin pour retrouver le KOK des beaux jours avec "Throne Of Execration", qui nous rattache au passé des Finlandais par un fil ténu et pas trop translucide. Pas certain par contre que ce soit un tremplin pour rebondir jusqu'au début et faire repartir le bouzin, car "Katharsis" est assez éprouvant.

Bref, une énorme déception pour ma part, surtout après deux Sélections du site de suite. Mais devinez quoi, "Katharsis" plaît déjà à nombre d'internautes criant au génie. Faites-vous votre propre idée, encore plus que d'habitude, car ce septième KOK ne fera pas l'unanimité. Et moi, j'y retournerai pas de sitôt. Bleh.

Podium : (or) "Throne Of Execration", (argent) "Katharsis", (bronze) "The Omni".

Indice de violence : 3,5/5.

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   MEFISTO

 
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- Obsidian Claw (chant, guitare, synthé)
- Wizziac (basse)
- Wanja “nechtan” Gröger (batterie)


1. Katharsis
2. Hellride
3. The Omni
4. War Of The Wyrm
5. From The Stars And Beyond
6. Journey’s End
7. The Obsidian Expanse
8. Throne Of Execration
9. The Eternal Swarm (outro)



             



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