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BLACK METAL  |  E.P

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Lexique black metal
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KEEP OF KALESSIN - Reclaim (2004)
Par UDUFRU le 10 Avril 2005          Consultée 4313 fois

Après quatre interminables années de silence, on avait fini par attribuer au bug de l’an 2000 la disparition prématurée du projet black metallique conduit de main de maître par Obsidian C. Mais il n’en n’était rien ! Petit flashback explicatif (fondue en flou artistique)…

Après une démo et deux albums de metal noir dans la pure tradition norvégienne qui le propulsa discrètement dans la cour des grands, le groupe se sépara (toujours selon la coutume !) et se trouva alors relégué au rang de ces formations dont le leader conserve secrètement le désir de résurrection. Celui-ci occupa son temps au poste de guitariste du prestigieux groupe SATYRICON, où il fit la rencontre déterminante de l’excellent batteur Frost. Dès lors, il ne manquait plus qu’une voix écorchée à souhait pour compléter ce line-up prometteur, et c’est lors d’une tournée avec SATYRICON qu’ils recrutèrent Attila Csihar, interprète vocal de l’album « De Mysteriis dom Sathanas » des mythiques MAYHEM.

De la fornication musicale de ces trois incontestables seigneurs du côté obscur naquit le petit « Reclaim », un EP de 5 titres qui se fait l’annonciateur d’un retour fracassant pour KEEP OF KALESSIN (zoom avant sur un lecteur CD engouffrant goulûment une mystérieuse galette)…

Un son électronique s’apparentant au vent cosmique, qui soufflerait dans l’espace si celui-ci n’était pas vide, enfle et se dilate durant l’incontournable intro, bientôt surimposé de pulsars inquiétants. Une voix, filtrée par les circuits mécaniques du vaisseau, annonce le terme imminent du voyage sidéral pour « Ix », suivie aussitôt d’une terrible déflagration : faites place au riff puissant et à son fidèle compagnon, le blast beat ravageur !

Au vertigineux silence spatial succède un déferlement de violence contrôlée de toute beauté pour l’amateur de brutalité faite note. Le premier riff s’imprime définitivement dans nos cortex, malgré tous les efforts que l’on peut faire pour s’en débarrasser à grand coup de headbang compulsif. La double grosse-caisse ne nous laisse pas souffler une seule seconde, et on peine à se représenter le pauvre Frost, frénétique derrière ses fûts, autrement qu’avec des greffons de membres surnuméraires, tant sa vélocité est impressionnante. Un élément de cet ensemble risque cependant de diviser l’auditoire, et non des moindres, puisqu’il s’agit du timbre de voix assez spécial d’Attila, dont les rugissements se rapprochent parfois dangereusement du coassement…

Les compositions d’Obsidian C. sont complexes, divisées en maintes parties dont l’agencement sort du schéma classique sans jamais sombrer dans l’absurde. Des riffs tous plus entêtants les uns que les autres nous assaillent de toute part, soutenus par une batterie omniprésente, le tout saupoudré d’une touche d’électronique jamais superflue ni envahissante. Le meilleur argument apporté à cette assertion est à extraire du sublime morceau « Come Damnation », qui contient un long passage planant où les claviers, bientôt rejoints par les guitares, puis par la rythmique, donnent tout son sens au terme « évasion ».

L’initié ne manquera pas de remarquer qu’un des morceaux, « Obliterator », est une reprise, au demeurant excellente, d’un titre du même nom figurant sur l’album « Through Times of War » enregistré en 1997. Le son est ici plus soigné, mais on peut regretter la voix spectrale de Ghash, qui conférait à cette oblitération un caractère apocalyptique et des plus dantesque... Quant à la conclusion de cet EP, elle se trouve magnifiée par le choix du magistral « Reclaim », au riff limpide bientôt enfoui sous la fureur d’un Black Metal nourri au sein des souverains de la discipline, EMPEROR et ENSLAVED en tête (zoom arrière sur un tas de cheveux en bataille qui cache mon visage réjoui après cette demi-heure d’intense plaisir…).

Ce disque a-t-il pour vocation de nous mettre l’eau à la bouche (ou la bière, c’est selon) ? Dans tous les cas, il y parvient à merveille, et on se prend à trépigner en attendant l’album qui devrait combler toutes les attentes suscitées par ces quelques titres extrêmement efficaces.

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- Obsidian C. (composition, guitare, claviers)
- Frost (batterie)
- Attila Csihar (grognements)


1. Traveller
2. Ix
3. Come Damnation
4. Obliterator
5. Reclaim



             



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