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ACOD [A.C.O.D] - Fourth Reign Over Opacities And Beyond (2022)
Par T-RAY le 20 Mars 2023          Consultée 2259 fois

C'est drôle que le moment où ACOD a placé le terme "opacité" dans l'un des titres d'album (en anglais dans le texte) corresponde au moment où son style musical est moins opaque que jamais. Définitivement derrière lui cette époque où son Metal ne tenait pas en place, passant d'une influence à l'autre et se réinventant ou presque d'un longue-durée à l'autre. Le groupe marseillais a définitivement posé ses valises en terre Death/Black Sympho depuis "The Divine Triumph" et ce dernier constituait une (bonne) surprise dans le grand œuvre du quintette dégraissé au fil des ans jusqu'à devenir duo. Et "Fourth Reign Over Opacities And Beyond", son cinquième opus studio, en reprend la recette en l'affinant encore.

Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : que le style pratiqué par ACOD ne soit plus opaque ne signifie pas qu'il soit lisible au premier coup d'œil. Le travail de composition et d'écriture conséquent et minutieux qu'ont fourni Jérôme et Fred est poussé plus loin qu'il ne l'a jamais été sur ce disque. Seulement, c'est au profit d'une musique qui semble enfin couler de source et son flux majestueux paraît désormais aussi impérieux que celui du Styx ou de l'Acheron. Ça tombe bien : c'est de nouveau au plus profond des Enfers que le combo phocéen nous invite à voyager, comme ce fut le cas sur "The Divine Triumph". Et si ce voyage apparaît légèrement moins brutal que sur le précédent album, il en est finalement plus épique.

En faisant davantage ressortir l'essence mélodique de sa musique, ACOD redonne à son désormais Death/Black Sympho une accroche dont manquait "The Divine Triumph". Du moins, il fallait s'enfoncer plus profondément dans les entrailles de la bête pour la trouver, cette accroche, tandis qu'elle est présente dès "Genus Vacuitatis" sur ce nouveau L.P. Atteignant un certain équilibre entre la solennité des orchestrations, jamais trop pompeuses ni écrasantes, et le riffing assez Thrash/Death des guitares, le duo créateur (mais trio en studio) fait de ce morceau un beau moment de Metal Extrême, explosion nécessaire à une immersion rapide dans l'ambiance d'Enfer mythologique qu'il dépeint. L'on y retrouve d'emblée le chant écorché mais intelligible de Fred, qui tient davantage du Black Metal que du Death Metal, ce qui convient toujours aussi bien aux textes qu'il interprète.

L'aspect vocal est particulièrement travaillé sur cet album, encore plus que par le passé. En particulier le passage des vociférations en anglais de Fred aux interventions parlées des personnages de l'histoire, prononcées en français avec un certain sens dramatique – notamment sur le morceau-titre – qui permet de s'ancrer plus fortement encore dans les profondeurs infernales que nous conte ACOD. Enfin, dernier élément qui contribue à nous maintenir enfouis dans lesdites profondeurs : la basse de Jérôme, particulièrement bien mixée par Linus Corneliusson et dont la présence permet d'apprécier toute l'amplitude de la production du disque, masterisé une nouvelle fois par Jens Bogren dans ses fameux Fascination Street Studios d'Örebro, en Suède.

Autant de composantes qui permettent d'apprécier pleinement et rapidement ce cinquième opus studio. Et de goûter aussi bien l'immédiateté de ses plus gros tubes – le tragique "Empty Graves / Katabasis", le puissant "Nekyia Catharsis" et surtout "The Prophecy Of Agony" au refrain catchy en diable – que de se laisser emporter par les titres moins spontanément accrocheurs mais à la dimension épique évidente, tels que "Artes Obscurae", "Through The Astral Door" ou un "Fourth Reign Over Opacities And Beyond" aux paroles quasi intégralement scandées en français. Suivre le cheminement du personnage principal de cette histoire de descente aux Enfers avec le livret du disque sous les yeux et notamment l'illustration splendide de Paolo Girardi donne le sentiment de se plonger dans une œuvre totale. Ce qui n'est pas si fréquent dans le Metal Extrême français.

L'application d'ACOD à composer des morceaux mêlant puissance sonore et puissance évocatrice n'est toutefois pas sans faille, puisqu'un "Sulfur Winds Ritual" s'avère totalement oubliable après la doublette fatale "Genus Vacuitatis" / "The Prophecy Of Agony". Mais il s'agit bien là de l'une des rares critiques que l'on puisse formuler sur le disque. Et il s'agit d'ailleurs d'une appréciation tout à fait personnelle, car il y a fort à parier que les amateurs d'un ACOD plus direct et moins orchestré l'apprécieront, même si les nappes orchestrales y sont bien présentes tout de même. Avec "Fourth Reign Over Opacities And Beyond", le combo phocéen a placé la barre haut. Il lui faudra un effort à la Armand Duplantis pour surmonter le sommet que représente ce disque dans sa discographie, d'autant qu'il ne s'agit là que du deuxième volet d'une trilogie. Mais comme le savent les cinéphiles, il arrive souvent que le deuxième épisode soit le meilleur.

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   T-RAY

 
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- Fred (vocaux)
- Jérôme (basse, orchestrations)
- Raph (batterie)


1. Sur D'anciens Chemins
2. Genus Vacuitatis
3. The Prophecy Of Agony
4. Sulfur Winds Ritual
5. Nekyia Catharsis
6. Infernet’s Path
7. Artes Obscurae
8. Fourth Reign Over Opacities And Beyond
9. Through The Astral Door
10. Empty Graves / Katabasis



             



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