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Mark LANEGAN - Straight Songs Of Sorrow (2020)
Par METALINGUS le 1er Juillet 2022          Consultée 1547 fois

J’avais abandonné le projet depuis un certain temps déjà. L’idée de me retaper un autre album de Folktronica à la sauce Mark LANEGAN me dégoûtait au plus haut point. Ainsi, après avoir terminé la chronique de "Somebody’s Knocking", j’avais lancé la serviette et abandonné tout espoir. Le drapeau blanc a été hissé. J’ai fermé la porte, verrouillé la serrure et tiré la clef de ce qui restait de la discographie du poète maudit. Ce qui ne me ressemblait absolument pas. Car, voyez-vous, j’étais au fait de la venue dans les bacs de "Straight Songs Of Sorrow". Habituellement, il est dans mes habitudes de toujours terminer une discographie. Dans le cas particulier de Mark LANEGAN, je n’en pouvais tout simplement plus. Les deniers albums n’étaient pas nécessairement mauvais, disons simplement que depuis "Phantom Radio" et la venue du nouveau style, la qualité en avait pris pour son rhume. Un comble pour un homme qui, il y a quelques années déjà, proposait des galettes pratiquement sans faille.

22 février 2022. Je fais le ménage de la maison en écoutant d’une oreille distraite une chaîne de télévision populaire. On annonce alors la mort d’un chanteur connu dans le milieu Grunge, un certain Mark Lanegan. Mon cœur arrête de battre pendant quelques secondes. Déjà, une première surprise : on annonce sa mort sur une chaîne de télévision non musicale, c’est dire le minimum de respect que la communauté artistique avait pour cet homme. Ensuite, l’annonce de la mort de l’homme. Une personne que je respecte au plus haut point. Pas nécessairement pour son hygiène de vie, mais plutôt pour son intégrité, sa vision de l’artiste avec un grand A.

Je me rappelle ensuite que jamais plus je n’entendrai de nouveau les chansons de l’homme en noir. Son décès sonne le glas de ces titres si intenses sur le plan émotionnel. C’est alors que je me souviens que je n’ai pas chroniqué (et encore moins écouté) "Straight Songs Of Sorrow". Ainsi, ami lecteur, j’ai écouté le tout dernier disque de Mark LANEGAN de façon Post Mortem ce qui, je dois l’admettre, donne une saveur très particulière à l’ensemble de l’œuvre. Le sentiment de dire au revoir, de penser que Mark sentait la mort approcher, le deuil qui se rattache à ces titres est intrinsèquement lié à son décès. Je dois donc vous dire que la note et la qualité de l’analyse de cette galette ne sont pas tout à fait objectives, mais plutôt le senti d’un homme en deuil de l’un des hommes qu’il respectait.

Si je tente de faire preuve de recul en pensant à cet album, je dirais qu’il s’agit toujours de Folktronica mais que, cette fois-ci, la place est beaucoup plus donnée à la partie Folk. J’aime à penser que Mark a voulu débuter un petit retour aux sources en toute simplicité et subtilité. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une réussite totale, je dois l’admettre, mais cela faisait très longtemps que la voix du poète maudit ne m’avait pas prise aux tripes, tel que sur "I Wouldn’t Want To Say" ou "This Game Of Love". Niveau paroles, l’introspection que fait l’homme de sa vie est plutôt globale et très franche. On sent que les sentiments et les regrets sont nombreux sans être totalement négatifs. LANEGAN a vécu à forte dose le côté "Drugs" de "Sex, Drugs And Rock'N’Roll". Déformait sobre, l’homme à l’émotion à vif parle de son désarroi, son bouleversement mais aussi de son affolement face à une vie aussi agité.

Vous aurez donc compris que, côté paroles et lignes de chant, "Straight Songs Of Sorrow" tient la route et réussit là où les dernières galettes ont échoué. Le problème se situe ailleurs. Il s’agit en fait de la musique électronique qui, si elle est moins omniprésente qu’auparavant, est belle et bien là et plus ou moins maitrisée. J’aurais adoré avoir exactement la même structure d’album mais avec une simple guitare acoustique en guise d’accompagnement. Et c’est ici que le dernier album du poète maudit ne tient pas la distance face à un album comme "Whiskey For The Holy Ghost".

Mark LANEGAN nous a maintenant quittés. Son dernier témoignage audio aurait pu être pire certes, mais il s’agit tout de même d’un bon message d’adieu qui aurait pu être bien pire. Je dis donc au revoir à l’homme en noir et un énorme merci pour toute cette belle musique.

Morceau préféré : "I Wouldn’t Want To Say".

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