Recherche avancée       Liste groupes



      
METAL -POP ROCK SYMPHO  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Elysion, Evanescence, Within Temptation, Jaded Star
- Membre : Secret Sphere, Therion, Mind's Eye
 

 Site Officiel (343)
 Facebook (497)

The MURDER OF MY SWEET - Brave Tin World (2019)
Par HAPLO le 27 Mai 2020          Consultée 1074 fois

Pour un groupe, et quelque soit le style musical, quels peuvent bien être les ingrédients qui permettent d’aboutir sur la reconnaissance, voire la popularité ; le succès commercial, et pourquoi pas de la bonne musique (ce qui nous intéresse au premier chef sur NIME of course!) ? À titre personnel, j’en discerne plusieurs qui peuvent aider à tout cela :
- un nom original tout en étant facilement mémorisable,
- un concept / thématique qui sort un peu de « faisons de la musique pour faire de la musique ! »
- un(e) frontman/woman reconnaissable / identifiable et pas dénué(e) de talent,
- des musiciens pas manchots, polyvalents et potentiellement accrocheurs,
- et cerise sur le gâteau : un mentor multi-instrumentiste qui dirige et oriente tout cela de main de maître tout en s’occupant de la prod avec le bon gros son dynamique qui va bien.
The MURDER OF MY SWEET, combo suédois ayant jeté son dévolu sur le Metal « cinématique », dispose de l’ensemble de ces ingrédients… Et pourtant !

Le concept :
Créé en 2007 par (le batteur-claviériste-mixeur-producteur) Daniel Flores, bien connu dans le monde du Power Metal Prog, The MURDER OF MY SWEET réunit autour de son égérie, la magnifique, plantiforme et sculpturale Angelica Rylin, des musiciens chevronnés dont certains de renom dans le monde du Metal Symphonique (Johan Niemann et oui !). Le nom du groupe fait alors directement allusion à l’univers du film noir et sa musique se veut être comme une sorte de bande originale destinée à illustrer la danse perpétuelle de notre humanité oscillant entre ses mauvais aspects (le Diable / le noir) et ses plus belles émotions (les Anges / le blanc). On n’est certes pas dans « questions pour un champion » mais ça change quand même du « fuck everybody! » ou « rhaaaaaaaaa!!! » en boucle chez certaines formations...

La Diva :
Précédée par ses formes plus que généreuses, Angelica Rylin s’avère être une chanteuse à la voix originale et puissante qui n’est pas sans rappeler les tessitures de midinettes blondes & bronzées se déhanchant sur les titres Pop pour chaînes grand public. Figure de proue du combo, la frontwoman figure quasi-obligatoirement sur la pochette des cinq opus studio qui marquent déjà la petite carrière de The MURDER OF MY SWEET… Affublée pour l’occasion d’un look « film noir » à la sauce ange/démon car je vous rappelle que nous sommes sur un concept… Dont la ravissante chanteuse suédoise n’est autre que l’emblème (je t’invite ô lecteur à admirer la très belle couverture de "Bye Bye Lullaby" produit en 2012 pour te faire une idée de la chose…).

Les Zicos :
Interprétant un Metal Symphonico-Pop volontairement très catchy et consensuel, les musiciens de The MURDER OF MY SWEET sont pourtant loin d’être des manchots (ou tout autre représentant de la famille des Sphénisciformes !) et maîtrisent parfaitement leur copie… Même si l’on sent que l’on a affaire à des lapins de bien plus de six semaines qui en gardent sous la pédale mais dont le cahier des charges ne cadre pas forcément avec le talent. N’ayant foncièrement pas renié son style de départ exposé sur "Divanity" paru dès 2010, The MURDER OF MY SWEET a néanmoins su gentiment évoluer en intégrant à ses compos quelques libertés musicales (des soli !!!), voire en complexifiant quelque peu les choses à l’image des morceaux que certains qualifieraient « d’évolués » figurant sur le concept-album du groupe, "Beth Out Of Hell", sorti en 2015. Les titres se veulent ainsi globalement efficaces et on est pas là pour vous jouer des délires de quinze minutes et se farcir de l’expérimentation musicale !

Le Gourou :
L’imagination (et la cheville ouvrière) à l’origine de tout ça n’est autre que celle de Daniel Flores. Vieux briscard de la scène Metal nord-européenne, cet ambitieux imaginatif et talentueux imagine le concept, recrute et modèle la Diva puis rédige leurs copies aux musiciens. Derrière, il s’occupe d’un dernier détail mais qui a son importance : le gros son bien dynamique ! Véritable marque de fabrique de The MURDER OF MY SWEET présent sur tous les albums studio jusqu’au dernier "Echoes Of The Aftermath" commis en 2017, ce son/mix turbo de qualité, dont bénéficient tous les instruments ainsi que la chanteuse, s’adapte parfaitement au style punchy voulu et développé par le combo.

Et pourtant…
Sorti en décembre 2019 "Brave Tin World" est le cinquième album studio du gang de Daniel Flores. Sous une pochette qui n’affiche bizarrement rien de la plastique idéale d’Angelica Rylin se révèlent onze titres sensés nous faire découvrir le nouveau The MURDER OF MY SWEET cru 2019/2020…
Côté bonnes nouvelles, la Team Flores dispose toujours d’un son et d’un mix à la hauteur de ses ambitions comme du style exploré : une musique puissante, mélodique et aux objectifs plus qu’apparents… Se faire des tas d’amis !
La Diva de Stockholm est quant à elle en pleine possession de ses moyens avec une voix modulable et conquérante, elle tire la barque malgré des textes pas toujours de haut vol (hey, coco, on est pas à questions pour un champion pour gagner des dicos !) sur des harmonies très Pop mais qui collent relativement bien avec le genre proposé.
Les zicos sont quant à eux techniquement irréprochables avec une mise en place très carrée et se sortent plus qu’honorablement du « formatage » souhaité pour des morceaux sur lesquels ils se permettent ponctuellement quelques libertés…

Non. Le souci que j’éprouve à l’écoute de "Brave Tin World" comme à celles des albums précédents de The MURDER OF MY SWEET (à l’exception notable de "Beth Out Of Hell") est comparable au syndrome de la barbe à papa : on achète un machin énorme et rose bonbon pour au final avoir le sentiment de ne rien mâcher puis de se retrouver au bout du compte avec rien qu’un petit bâton cracra et tout collant dans la main… L’appel du vide ! Les titres s’enchaînent mais glissent comme des gouttes sur les plumes d’un canard ; captant vaguement l’attention durant l’écoute (« oh, un solo ! ») mais disparaissant rapidement dans l’oubli, telle une petite sucrerie, dès que l’on passe à la piste suivante ou que l’on change d’activité… Alors soyons franc et honnêtes, il y a quand même l’introductif et sympathique "Tin Soldier" avec sa chouette mélodie vocale, son refrain accrocheur et ses soli claviers / guitare, l’un tant soit peu original, "Reason To Live" au couplet syncopé et éventuellement le lissé mais efficace "My Religion"… Mais pour le reste… Plouf-plouf !

Plaf-plouf parce que "Brave Tin World" ne compte pas une, ni deux, mais pas moins de trois baladounettes shamallowesques ("Safe In The Shadows", "Memento" et "Alchemy Of Sins") qui, non contentes d’être très standards dégagent également de gros relents de copié-collé les unes des autres…
Plif-plouf parce que les morceaux restant annoncent clairement la couleur de « prêt à consommer », à l’image des trop formatés Pop-Rock-mélodico-métalliques "Head Of The Snake" au solo castré, "Hit The Ground" au refrain affreusement fashion-Pop ou encore "Keeper Of The Flame" aux chœurs imbuvables…
The MURDER OF MY SWEET qui dispose pourtant de réelles capacités, nous livre donc ici un album prévisible et passe-partout (qui ravira sûrement son fan club et quelques adolescentes pré pubères !) mais qui n’a semble t’il pas d’autre intérêt que de faire fonctionner une machine qui dispose de jolies formes mais dont le fond s’oublie en un quart d’heure. Dommage !

C’est donc affublé de mon plus beau déguisement de barbe à papa rose bonbon géante cloutée que je me rends sous les fenêtres de la belle Angelica Rylin pour y agiter une pancarte affichant un sévère mais mérité 2/5 en la suppliant d’arrêter de faire du sous-WITHIN TEMPTATION de supérette et de persuader l’ami Daniel Flores de laisser un tantinet plus libre court à son talent et à celui de ses musiciens.

- mouais : "Tin Soldier",
- brof : "Reason To Live",
- beurk : "Keeper Of The Flame", "Safe In The Shadows"...

A lire aussi en POP ROCK / METAL par HAPLO :


The BUTTERFLY EFFECT
Final Conversation Of Kings (2008)
Sortie de chrysalide !




PREHISTORIC ANIMALS
The Magical Mystery Machine (chapter One) (2020)
Histoires d’un futur...


Marquez et partagez




 
   HAPLO

 
  N/A



- Angelica Rylin (voix)
- Daniel Flores (batterie, claviers, chœurs, arrangements cordes)
- Christopher Vetter (guitare)
- Patrik Janson (basse)


1. Tin Soldiers
2. My Religion
3. Head Of The Snake
4. Reasons To Live
5. Safe In The Shadows
6. Hit The Ground
7. Everyone Wins
8. Memento
9. Keeper Of The Flame
10. Worth Fighting For
11. Alchemy Of Sins



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod