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- Style : Elysion, Evanescence, Within Temptation, Jaded Star
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The MURDER OF MY SWEET - Echoes Of The Aftermath (2017)
Par HAPLO le 21 Août 2024          Consultée 418 fois

L’ami Daniel Flores, s'il n’est pas considéré comme un virtuose dans son art de la frappe (il est avant tout batteur et s’y défend d’ailleurs fort honorablement), ni même comme un monument incontournable du Metal nord-européen, a néanmoins toujours su faire preuve d’un certain talent musical si ce n’est d’un sens avéré des affaires ou plus simplement des tendances… Cofondateur du très Prog MIND’S EYE avec son complice d’alors, un certain Johan Niemann (THERION, EVERGREY…), ce batteur sachant également pianoter et chanter, après avoir fait un bref détour chez SECRET SPHERE en 2004-2005, se lance dans l’enregistrement, le mix et la production : C’est lui qui concoctera d’ailleurs le son d’un "Mercy Falls" auquel SEVENTH WONDER devra tant en termes de renommée… Jeune Progueux devient grand !

Autant dire que les petites lampes de la concupiscence se sont sûrement alignées sur celles du business model quand ce touche-à-tout affûté croise le chemin de sa sulfureuse compatriote suédoise Miss Angelica Rylin avec qui il fonde ce combo à l’appellation tant insolite qu’inoubliable ; The MURDER OF MY SWEET ! Mélange volontairement consensuel de Metal Sympho, d’arrangements importés du monde la bande originale de film, lorgnant de manière décomplexée vers des EVANESCENCE ou autres WITHIN TEMPTATION, THE MURDER OF MY SWEET met surtout en avant le très agréable picotement provoqué par la voix popisante à ravir d’une frontwoman aux formes généreuses sachant concilier accroche et puissance…

Et il faut bien le dire… Ils partent de très loin nos laborieux Suédois avec un premier né ("Divanity" – 2010) tant linéaire que formaté. Niemman qui y apparaît comme bassiste, préférera en outre se barrer pour se consacrer pleinement à l’art musical plus épais d’EVERGREY. Car ici, tout est fait pour attirer les oreilles complaisantes d’un public ado-acquis à une caresse auditive vite écoutée mais vite oubliée ! Forts de cette première victoire sans gloire, le couple Flores/Rylin remet les couverts en 2012 avec un "Bye Bye Lullaby" qui, si il ne déroge pas à l’orientation globale des Suédois, révèle néanmoins quelques surprenantes qualités de composition ou de jeux instrumentaux jusqu’alors bien dissimulés.
Ces promesses éclosent enfin en 2015 avec la sortie d’un concept-album opérant une vraie rupture qualitative d’avec ses prédécesseurs car délivrant un Metal tant généreux qu’ambitieux où le son puissant, qui se veut la signature d’un Flores en pleine forme, porte dignement une musique réellement transfigurée ! Sans concurrencer (même de loin !) un "Operation : Mindcrime" auquel les Suédois se réfèrent dans leur promo, "Beth Out of Hell" donne l’occasion à The MURDER OF MY SWEET de s’y révéler enfin à la hauteur de ses ambitions.

Nous sommes donc dans une phase vertueuse de progression ascendante à laquelle le combo propose de donner une suite avec ce "Echoes Of The Aftermath" qui paraît en 2017 et sur lequel œuvre un line-up rigoureusement inchangé : Tous les espoirs semblent ainsi permis !
Et autant te l’avouer de suite, Ô lecteur impétueux… Ils ont, en ce qui me concerne, été rapidement déçus !

Sans ambitionner de pouvoir me projeter dans la tête (bien faite) de ce Maestro made in Sweden, il est possible que considérant qu’un premier cycle d’évolution musicale venait d’être bouclé avec un "Beth Out of Hell" apprécié par moult observateurs, Flores n’ait dès lors considéré que sa formation pouvait se payer le luxe de repartir d’une feuille blanche : adieux les arrangements aux petits oignons et les structures un peu chiadées, au revoir les guitares agressives aux soli aiguisés, bye bye le mariage heureux de la puissance, de la mélodie, enrobées par la voix porteuse comme flexible d’une Angelica Rylin habitée par son sujet… C’est simple, mis à part le gros son boosté qui tabasse joyeusement, "Echoes Of The Aftermath" se veut l’exact négatif sans équivoques de son grand frère de 2015 !

Titres aux durées standardisées oscillant autour de 4’30 et alignés sur un déroulé désespérément classique se reproduisant tristement d’une piste à l’autre, ce quatrième opus des Suédois voit aussi un rééquilibrage s’effectuer au profit des claviers qui ne se contentent plus de soutenir mais qui investissent de manière quelque peu hégémonique la musique de The MURDER OF MY SWEET. Sans disparaître complètement, les guitares sont clairement reléguées aux seconds rôles tant au niveau de lignes rythmiques rarement imaginatives qu’au niveau de soli qui baissent sensiblement en intensité, en durée, quand ils ne sont pas à moitié masqués par des nappes claviers ou des orchestrations tonitruantes.
Il en ressort un Metal Pop tristement linéaire et consensuel construit sur des tournures/plans/gimmicks archi-prévisibles, une musique sans âme en pilotage automatique de laquelle seule la voix inoxydable de la Diva Rylin sort encore son épingle du jeu… même si la platitude globale des morceaux n’est pas là pour l’y aider. La chanteuse, qui personnifie la signature du combo, mêle son organe perçant et toujours redoutablement efficace à des titres sans réelle ambition et rame ainsi sévèrement pour que le navire ne prenne pas l’eau… Elle y parvient dans une certaine mesure.

Car au milieu de cet océan de platitude stylistique, quelques moments sympas parviennent tout de même à émerger, à l’image de l’inattendu "Echoes of The Aftermath", sauvé par son refrain bellement prenant ainsi que la puissance mélodique de la voix. Je me suis également consolé à l’écoute de l’ample et introductif "Sleeping Giant" dont la rythmique offensive comme le refrain efficace sont parvenus à m’illusionner sur la qualité supposée des onze titres qui suivent. Pour être tout à fait honnête, la première moitié de l’opus, même si elle est loin de faire oublier les arabesques comme les riffs acérés du concept-album de 2015, laisse quand même entrevoir une certaine dynamique si ce n’est un souci d’entraîner l’auditeur à taper (au minimum) du pied. La recette du simple mais efficace y joue encore, notamment avec des titres comme "Personal Hell" ou "Racing Heart". Là où les choses se compliquent c’est quand cette dernière petite étincelle disparaît complètement sur une seconde partie d’album que plus rien n’arrive à sauver et où les efforts des Suédois pour demeurer attrayants (l’ont ils vraiment voulu ?) abouti à une linéarité formatée proche de l’insipide. Preuve en est le dérangeant "Shining After Dark", qui, s'il s’avère être une sympathique compo de Pop… sort de fait complètement du registre métallique qui nous anime sur NIME. L’univers musical de THE MURDER OF MY SWEET bascule ainsi d’un genre à l’autre… mais sans moi.

"Echoes Of The Aftermath" constitue ainsi une jolie déception concernant les capacités créatives et instrumentales dont les Suédois avaient pourtant fait preuve sur leur chapitre précédent. Ayant lu dans une interview de Flores qu’il aurait composé un certain nombre de ces morceaux durant la période "Beth Out Of Hell" mais que la longueur du concept-album ne lui avait pas permis de les y intégrer, je me pose franchement la question de l’honnêteté du bonhomme, tant la différence est vertigineuse… Quand on change de cap, il faut l’assumer ! La suite nous dira dans quelle mesure nous étions ici en zone d’expérimentation...

Étant parvenu à retrouver la forme statufiée de Beth, puissante démone ayant trahi les siens par amour et condamnée à subir les vents incessants du deuxième cercle des Enfers, je dépose à ses pieds un 2/5 hargneux destiné à sanctionner un "Echoes of The Aftermath" d’où pas grand-chose ne surnage… Une larme bien vivante coule sur la joue de pierre : tout espoir n’est donc pas mort !

- pour l’ouverture tapageuse: "Sleeping Giant",
- pour l’accroche mélodique : "Echoes of The Aftermath",
- c’est pas grave si t’en cause pas à tes petits enfants devant la cheminée la veille de Noël : le reste de l’album.

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- Angelica Rylin (chant,)
- Christopher Vetter (guitares,)
- Patrik Janson (basse,)
- Daniel Flores (chant / claviers / batterie.)


1. Sleeping Giant
2. Personal Hell
3. Racing Heart
4. Cry Wolf
5. Echoes Of The Aftermath
6. Flatline
7. Loud As A Whisper
8. Shining After Dark
9. Ode To Everyone
10. Go On
11. In Risk Of Rain
12. Inside, Outside



             



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