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HEAVY METAL/HARD ROCK  |  STUDIO

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LEE AARON - Metal Queen (1984)
Par DARK BEAGLE le 21 Octobre 2018          Consultée 2557 fois

Avec LEE AARON, les pochettes attirent forcément le regard. Sans qu’elle soit vraiment un canon de beauté, elle a du chien et elle apporte une présence sur la jaquette. Aurait-elle dû s’en priver ? Certainement pas. Cela fait partie du jeu et elle ne sera ni la première ni la dernière à jouer de ses charmes ainsi. Mais pour "Metal Queen", elle semble dégager une telle force, une telle puissance, qu’elle paraît nous promettre un album fabuleux, malgré le kitsch assumé de la mise en scène ici. Difficile de ne pas s’attendre à quelque chose dans la lignée de MANOWAR tant les codes sont les mêmes. Mais ce serait faire des raccourcis bien faciles, cet album est bien plus complexe qu’il n’en a l’air.

Enfin, complexe, c’est un bien grand mot. Le terme exact serait plutôt inconstant. Le très bon côtoie des choses plus dispensables, à l’image du premier essai. À la différence qu’ici il y a un véritable groupe qui entoure la sculpturale Karen Lynn Greening. Là où le premier disque n’était qu’un assemblage disparate issu de divers compositeurs en compagnie de ce qui étaient principalement des musiciens de session, nous sommes face à un travail de groupe sur ce "Metal Queen". Le fait d’avoir sa propre formation va permettre à la chanteuse d’obtenir un son plus rond, des compositions plus directes et surtout, quelque chose de plus homogène et plus réfléchi.

Produit par Paul Gross (SAGA), "Metal Queen" met tout de suite en avant les nouvelles dispositions de la formation avec la chanson-titre, le genre de classique immédiat auquel on ne s’attend pas forcément. Composition typiquement Heavy Metal sur laquelle Lee Aaron chante de façon très agressive. Pesante, vindicative et littéralement dopé par les guitares de John Albani et de George Bernhardt. Mais il faut bien en profiter, parce que si "Lady Of The Darkest Night" donne encore le change en oeuvrant dans le même genre, rapidement l’ensemble s’assagit et il faudra attendre "Deceiver" pour que le tout décolle à nouveau (qui ouvrait à l'origine la face B du vinyle de façon tonitruante).

Mais il ne faut pas croire que dès que l’on s’éloigne du Heavy pur et dur cela devient mauvais. L’avantage c’est qu’ici il y a un véritable travail d'équipe puisque chacun apporte sa contribution au niveau de l’écriture (à l’exception de Attila Demjen, la batteur, qui se contente de martyriser ses fûts) et que l’album, de ce fait, possède beaucoup de couleurs similaires, qui lui permettent d’avoir une véritable cohérence, tout du long même si cela n’empêche pas que l’ensemble finisse par s’essouffler vers la fin.

Il ne faut pas longtemps pour comprendre que tout l’aspect warrior n’est que du décorum et que le tout se veut bien plus terre à terre. D’ailleurs, excepté sur la pochette et dans le clip de la chanson éponyme, Lee apparaît dans des tenues plus classiques. Plus de peaux de bêtes, plus d’épées trois fois trop lourdes pour elle (rhôôô, allez, vous pouvez bien faire semblant de croire qu’elle est bien en métal, cette lame), juste des t-shirts moulants et des micro-shorts. Et les textes ne sont en aucun cas connotés, figés dans le domaine de Donjons et Dragons. Et heureusement, parce que la musique ne suivrait pas.

Comme dit précédemment, l’aspect Heavy Metal de l’album s’estompe assez rapidement, pour lorgner vers un Hard Rock basique, mais efficace, qui tend par moments vers de l’AOR ("Hold Out", pas forcément le morceau le plus passionnant et qui représente très bien la baisse d’intensité de cette fin d’album évoquée plus haut). En revanche, le titre de l’album est très bien choisi. Parce qu’ici, Lee Aaron, c’est une petite reine du Metal. Elle assure le spectacle, au point où l’on oublie rapidement son physique. Elle mène l’album de sa voix dure, agressive, parfois doucement éraillée, quelque fois plus posée, où elle ronronne plus qu’elle ne griffe.

Elle nous fait donc oublier que malgré tout, derrière elle, c’est assez archaïque. Les musiciens jouent bien, Albani fait délirer avec ses faux-airs de Geezer Butler, mais c’est quand même très basique et pas forcément très original. On navigue entre du DIO et quelque chose de plus léger, qui se rapproche de ce qui a été fait sur "Project", sorti deux ans plus tôt, avec un son et une écriture plus homogène pour le coup. Mais cela manque de folie, ce petit élément qui peut faire d’un disque d’apparence banal un grand album et c’est dommage parce qu’il y a un bon potentiel derrière tout ça.

"Metal Queen" aurait pu prétendre au rang de classique, mais il ne l’est pas. C’est le morceau-titre qui est rentré dans l’histoire, pas l’opus, parfois trop bancal pour provoquer une adhésion pure et complète, sans équivoque. Mais ce disque va permettre à LEE AARON de commencer à percer au niveau des charts et sera le véritable point de départ d’une discographie ma foi plutôt qualitative dans son ensemble, qui se détachera progressivement de l’imagerie totalement fausse de Heavy Metal guerrier présent sur cette pochette bien trompeuse.

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- Lee Aaron (chant)
- John Albani (guitare)
- George Bernhardt (guitare, chant)
- Jack Meli (basse, chant)
- Attila Demjen (batterie)


1. Metal Queen
2. Lady Of The Darkest Night
3. Head Above Water
4. Got To Be The One
5. Shake It Up
6. Deceiver
7. Steal Away Your Love
8. Hold Out
9. Breakdown
10. We Will Be Rockin'



             



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