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HARD ROCK  |  STUDIO

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LEE AARON - Bodyrock (1989)
Par DARK BEAGLE le 7 Avril 2023          Consultée 848 fois

Les pochettes de LEE AARON donnaient souvent une bonne indication du contenu musical que proposait la belle. L’opus de 1987 la montrait dans une tenue plus classique, loin des peaux de bête de "Metal Queen" ou dans l’expression sauvage qu’elle arborait sur "Call Of The Wild" ; ce qui correspondait au final plutôt bien avec l’orientation plus AOR de l’album. Sur "Bodyrock", elle se présente de façon plus sexy, dans un look qui correspond nettement plus au Hard US qui était encore en vogue à cette époque, que ce soit pour l’édition classique ou la japonaise. Et, effectivement, Karen Lynn va encore légèrement changer son fusil d’épaule.

Rien de bien méchant en somme, elle se contente de survivre dans le paysage Metal des années 80 sans trop se prostituer et sans pour autant chercher la facilité. Elle est toujours secondée par le fidèle John Albani et à eux deux, ils vont former la colonne vertébrale de ce "Bodyrock" bien que des compositeurs extérieurs viennent se greffer à l’ensemble. Le tout sonne donc de façon très équilibrée, très homogène dans sa construction et dans l’agencement des morceaux, avec quelques titres qui vont même dévoiler une certaine agressivité bienvenue.

N’espérez cependant pas un retour au Heavy Metal des familles (LEE AARON n'a jamais proposé un disque entier dans ce registre), "Bodyrock" se veut bien plus léché, pour ne pas dire policé par endroits. Si "Nasty Boyz" introduit idéalement l’album (bien qu’étrangement, la voix de Karen fait étrangement songer à celle de Vince Neil par moments. Pour qui est le compliment ?), dans un style qui évoque justement le CRÜE de cette époque. C’est vif, incisif, et il y a un véritable esprit Rock’N’Roll derrière cela. Karen Lynn possède un véritable charisme derrière le micro, bien qu’elle joue également de son physique sur la pochette ou dans les clips (remember celui de "Whatcha Do To My Body", qui prenait les mêmes ingrédients que ceux de l’époque, mais là les bimbos sont des mecs).

En revanche, il s’agit d’un pur produit de sa décennie. C’est très propre sur soi, avec une batterie parfois vraiment très famélique ("Rock The Hard Way", où elle se contente du minimum syndical). Et les chœurs ne sont pas toujours les plus judicieux ; ils peuvent parfois faire tomber une chanson à plat comme pour "Sweet Talk" où ils sont un peu – en fait non, carrément – kitsch. Ils viennent trop souvent lisser un propos qui n’a pas toujours besoin de l’être plus. Pour ma part, il s’agit du véritable point noir de cet album car pour le reste, la belle Canadienne est au top !

Prenons par exemple la reprise de "Rock Candy", originellement jouée par le MONTROSE de 1973 (soit sur le premier et indispensable album du groupe, avec un certain Sammy Hagar au chant). Prise comme ça, sortie de son contexte, elle n’a rien de bien exceptionnel. Pas qu’elle soit molle, ni qu’elle soit mal jouée, mais il manque ce grain de folie typiquement Rock’N’Roll de l’originale. En revanche, quand on la replace dans le contexte de "Bodyrock", elle devient absolument évidente. En effet, elle s’intègre parfaitement dans l’ensemble, au point où elle semble avoir été écrite pour ce disque tant le groupe se l’est appropriée.

Vous l’aurez compris, la formation montre un tout autre visage que celui présenté sur le précédent opus. Cela ne l’empêche pas de revenir à des moments plus calmes, comme la ballade finale, "How Deep", qui est loin d’être la plus réussie de la Belle, ou encore "Sweet Talk", déjà cité précédemment et qui n’est pas des plus réussis non plus. Et c’est là que l’on voit, ou plutôt que l’on comprend quel est le point faible de cet album : les passages les plus soft sont les moins intéressants. Il semblerait que dans le domaine, LEE AARON ait tout dit sur l’album précédent tant elle se veut bien plus convaincante dans l’agressivité pure et simple (ne vous affolez pas, ce n’est pas du Thrash non plus).

Sans renouer avec les passages les plus Heavy des premiers essais, "Bodyrock" permet toutefois à la Canadienne de revenir vers des rivages plus Hard, plus frondeurs, des rivages dans lesquels elle est complètement dans son élément. Elle sait y faire et se montre irréprochable dans sa prestation, nous rappelant justement qu’elle n’est pas simplement « un corps », mais qu’elle est une artiste, qui nous propose sa musique, aussi peu originale soit-elle. Et en cette fin d’années 80, il est quand même plaisant d’avoir un disque aussi calibré qui soit encore aujourd’hui plaisant à écouter. Un autre point positif de cet album, d’ailleurs.

Sans être un retour aux sources, ni même être miraculeux dans sa structure et sa profondeur, "Bodyrock" reste un opus très recommandable dans la discographie de Karen Lynn. Solide, dopé par de bons refrains et une guitare bien plus incisive qu’il n’y paraît, certainement un poil trop long (et oui, la standardisation du CD n’a pas fait que du bien à la production musicale, vu que l’on pouvait mettre plus et souvent, du déchet), cet album est l’un des plus recommandables pour découvrir l’œuvre de la Belle. Pas forcément le meilleur, mais l’un de ceux qui permettent le mieux d’appréhender son univers.

Note réelle : 3,5/5.

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- Lee Aaron (chant)
- John Albani (guitare)
- Scott Humphrey (basse, programmation)
- Matthew Gerrard (basse)


1. Nasty Boyz
2. Yesterday
3. Gotta Thing For You
4. Rock Candy
5. Tough Girls Don't Cry
6. Sweet Talk
7. Rock The Hard Way
8. Shame
9. Whatcha Do To My Body
10. Hands On
11. Rebel Angel
12. How Deep



             



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