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HARD ROCK  |  STUDIO

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LEE AARON - Call Of The Wild (1985)
Par DARK BEAGLE le 10 Avril 2020          Consultée 2702 fois

LEE AARON avait beaucoup fait parler d’elle avec "Metal Queen". Plus la chanson que l’album d’ailleurs. Même si le disque souffre de passages franchement faibles, le clip de son title-track avait été martelé sur les chaînes musicales et la belle Canadienne s’était bien faite remarquer. Et pas que pour sa plastique puisqu’elle en imposait quand même pas mal derrière le micro. Et comme souvent il s’agit de battre le fer tant qu’il est chaud, "Call Of The Wild" va voir le jour un peu plus d’un an après "Metal Queen" et se voudra à la fois si proche et tellement différent.

Cette fois-ci, la pochette fait irrémédiablement songer à une illustration tirée de l’univers de Conan le Barbare. Vous allez objecter que Karen Lynn Greening en guerrière vêtue de fourrure est plus à même de représenter un univers de Sword & Sorcery. Cependant, si l’on se base sur les couvertures du pulp Weird Fantasy qui publiait les récits d’Howard, Conan apparaissait peu. En revanche, les femmes très dénudées dans des positions pas toujours très confortables (celle des "Mangeurs d’Homme de Zamboula", signée Margaret Brundage, est sans équivoque) sont monnaie courante et la pochette de "Call Of The Wild" qui montre notre chanteuse enchaînée dans une suggestion de nu entre complètement dans cette optique. Rien n’a changé depuis l’époque où Howard écrivait les aventures de son fier guerrier : le sexe fait vendre.

Musicalement, ça lorgne également du côté de "Metal Queen", à savoir un mélange des genres, une alchimie fragile qui pourrait péter à la figure de la Belle assez facilement. On retrouve des compositions typées Heavy Metal, d’autres qui lorgnent sans vergogne du côté de l’AOR et le reste a le bon ton de sonner typiquement Hard Rock. Mais contrairement à l’opus précédent, les clivages sont moins grossiers, il se dégage une espèce d’unité de l’ensemble qui ne nous donne pas l’impression de sauter constamment du coq à l’âne et c’est une bonne chose. Il y a une homogénéité qui se dégage de ce disque, mais elle n’est pas figée, les morceaux ont la place pour s’exprimer et surtout pour exprimer leur potentiel.

À la guitare et la composition, nous retrouvons encore une fois John Albani, qui se lâche nettement plus. Paul Gross est toujours aux manettes et la production est plutôt bonne. Cela permet de sentir très rapidement qu’il y a de l’enjeu sur cet album, à savoir confirmer le succès commercial de l’opus précédent. En revanche, les musiciens qui accompagnent Albani et Lee Aaron ne sont plus les mêmes. La seconde guitare va être tenue par Simon Brierley, la basse est assurée par Ken Sinnaeve (STREETHEART) tandis que Jerry Mercer, un vétéran de la scène canadienne, qui a commencé à jouer avant que Karen Lynn ne soit née ! Nous retrouvons également Bob Ezrin aux claviers. Il va également produire le titre "Barely Holdin’" On afin de lui donner l’emphase dont le titre a besoin pour décoller.

La Metal Queen va s’illustrer sur des refrains fédérateurs, qui vont assurément être le point fort de cet album. Globalement, nous restons dans l’esprit du précédent. LEE AARON n’est pas le groupe le plus technique qui soit, il est parfois tentant de le taxer de facile, mais ce "Call Of The Wild" a quelque chose d’attachant. Il y a un truc qui fait que nous y revenons sans déplaisir. Déjà, il y a "Champion", qui débarque après deux morceaux dans une mouvance Hard Rock/AOR et que nous n’avions pas vu venir : un Heavy épique à souhait, mené de main de maître par la belle qui en impose, surtout sur un refrain qui a du filer la gaule à Joey DeMaio. D’ailleurs, les prestations vocales de Karen Lynn sont superbes, elle s’adapte à chaque univers qu’elle approche, sa voix se fait plus ou moins éraillée ("Barely Holdin’ On"), elle s’approprie une chanson que deux groupes ont déjà joué avant elle ("Burnin’ Love" de SPIDER, déjà reprise par KIX en 1983 sur l’album "Cool Kids"). Bref, pour résumer sa prestation, elle assure.

Et nous sommes malmenés ainsi tout du long, navigant à travers les différentes envies de la belle. Et malgré un côté fourre-tout – que l’on retrouvait déjà sur "Metal Queen" – nous tenons avec "Call Of The Wild" un album qui tient quand même bien la route. Ce qui ressort d’office ici, c’est une efficacité que n’avait pas forcément l’opus précédent, ou alors de façon plus éparse. Il y a quelques moments plus faibles ("Runnin’ From The Fire" sonne quand même un peu facile), mais difficile de passer à côté de certains morceaux comme "Line Of Fire" dont le refrain a dû faire baver Blackie Lawless tant il sonne W.A.S.P. En s’autorisant toutes ses envies, Karen Lynn trouve différentes voies pour s’exprimer et nous la sentons plus libre. Cela se traduit par une belle fluidité des titres, qui s’enchaînent sans se ressembler ni tomber dans l’auto-caricature.

Il est possible de considérer "Call Of The Wild" comme l’album de la maturité pour LEE AARON. Mieux calibré que son prédécesseur, il possède pourtant des bases assez similaires. Ici, en allant droit à l’essentiel, la belle a su conserver un caractère frondeur tout du long et c’est là qu’elle fait la différence. Anecdote amusante, il existe un title-track pour cet album, qui ne figure cependant pas sur le pressage original de cet opus, un choix étrange, qui aura été corrigé à partir des rééditions de 1988. La version de base s’en sort bien sans, mais quelle idée saugrenue quand même !

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- Lee Aaron (chant)
- John Albani (guitare)
- Simon Brierley (guitare)
- Spyder Sinnaeve (basse)
- Jerry Mercer (batterie)
- Bob Ezrin (claviers)


1. Rock Me All Over
2. Runnin' From The Fire
3. Champion
4. Barely Holdin' On
5. Burnin' Love
6. Line Of Fire
7. Beat 'em Up
8. Paradise
9. Evil Game
10. Danger Zone
11. Hot To Be Rocked



             



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