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HARD ROCK  |  STUDIO

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LEE AARON - Diamond Baby Blues (2018)
Par DARK BEAGLE le 4 Juillet 2018          Consultée 2827 fois

LEE AARON se faisait rare ces dernières années, surtout dans nos contrées Hard Rock. La Metal Queen avait eu d’autres envies, qu’elle a explorées autant qu’elle l’a pu et son retour à des choses plus Rock sur "Fire And Gasoline" en 2016 faisait bien plaisir, même si la facette Heavy des années 80 avait complètement disparu. Karen Lynn Greening n’en paraissait pas moins épanouie dans sa cinquantaine gentiment entamée et la belle nous revient en cette année 2018 avec un treizième album, "Diamond Baby Blues" qui annonce la couleur sans trop d’ambiguïté.

En effet, la chanteuse décide d’explorer ses racines musicales, quelque chose de plus roots, ce qu’elle écoutait quand elle était adolescente, dans les années 70. S’il fallait approcher ce disque d’un autre, ce serait du "Still Got The Blues" de feu Gary MOORE, avec une démarche toutefois plus électrique et plus rèche. Et à l’instar du "Still Got The Blues", l’album est partagé entre compositions originale et reprises de standards du genre, même si en la matière les goûts de la belle diffèrent pas mal de ceux du balafré.

Sa vision du Blues est plus énergique, elle se rapproche beaucoup du Rock dans son interprétation, en force, avec ce qu’il faut de finesse quand il le faut. LEE AARON propose des morceaux solides, ponctués de refrains qui fonctionnent très bien ("American High", "In The Bedroom"…), avec des lignes mélodiques bien définies. La guitare est très présente, non dénuée d’une certaine forme d’agressivité, atténuée par moments par les claviers du vétéran John Webster (BLUE MURDER, AEROSMITH…) qui assure également la production en compagnie du groupe. À ce niveau, le travail est impressionnant, le son est simplement énorme et équilibré à la fois. La section rythmique claque bien comme il se doit, la guitare laisse parler la poudre, Lee est impériale derrière le micro, comme si le poids de l’âge n’avait aucun effet sur elle.

Et même si le registre qu’elle aborde n’est plus le Heavy Metal comme à la grande époque, cela fait plaisir de la retrouver en forme dans cette forme de Blues qui tend énormément vers le Hard Rock ’70. La Reine est toujours là et même si son titre lui a été disputé et qu'elle a été chahutée, elle le conserve encore tant elle en impose, avec une certaine classe et beaucoup d’aplomb. Sa voix conserve toute sa puissance et elle est encore capable de la pousser, se faisant terriblement sexy quand elle se fait plus rocailleuse, plus rauque.

"Diamond Baby Blues" brille réellement par moment, il ne s’agit pas de toc, de morceaux de verre destinés à tromper les néophytes. Le problème réside dans ses reprises, qui, de façon assez incompréhensible, manquent cruellement de souffle. Elles n’ont pas la force évocatrice des compositions originales, elles sont presque trop timorées, comme si le groupe se retenait, bridait les chevaux, pour éviter de déraper et de manquer de respect aux standards reproduits ici.

Prenons comme exemple "Mistreated", la pièce maîtresse de l’album "Burn" de DEEP PURPLE. Passer derrière David Coverdale n’est déjà pas chose aisée et difficile de ne pas frissonner quand on s’attarde sur la version chantée par le regretté Ronnie James Dio. Lee va avoir plus de problèmes pour se l’approprier, elle n’y arrivera d’ailleurs pas, même si les musiciens derrière elle font un travail correct mais sans chichi, ni folie. Même le côté émotionnel lâché par la version du Mark III semble n’être ici qu’effleuré. Un gros bémol donc, surtout que ce titre arrive en seconde place, après la titre éponyme qui avait quant à lui mis le feu.

Si le "I’m A Man" de Bo DIDDLEY a été ici féminisé, c’est bien la seule folie que le groupe s’est autorisé sur ce classique du genre. Mais il convient d’avouer que la Metal Queen s’en sort bien mieux ici que sur "Mistreated" qui reste le réel gros plantage de cet album. Et si la trilogie finale ("Cut Way Back" de Tom HAMBRIDGE, "You’re Not Good" de Clint Ballard Jr, popularisé par Linda RONSTADT puis repris entre autres en 1979 par VAN HALEN et "My Babe" de Willie DIXON) manque parfois de personnalité, elle n’en est pas déplaisante pour autant, encore une fois grâce à la voix de Lee, qui fait un gros travail dessus, même si là encore, on en voudrait plus. Ce que l'on ressent plus sur le "Hard Road" de Stevie WRIGHT, dynamique et jouissive à souhait.

Néanmoins, à défaut d’en imposer, "Diamond Baby Blues" s’en sort plutôt bien, grâce à ses partitions originales principalement où l’on sent tout de suite que le groupe est plus à l’aise. En revanche, difficile de dire si, à l’image de "Still Got The Blues", ce disque annonce une nouvelle direction artistique pour LEE AARON ou s’il s’agit d’un album-récréation, enregistré peut-être un peu vite et qui aurait mérité un meilleur traitement. Une chose est en revanche certaine, malgré les défauts de cette galette – et la belle n’a jamais su en livrer une qui en soit exempte – cela fait toujours plaisir de retrouver Lee dans un registre Rock qui lui va comme une seconde peau.

Note réelle : 2,5 poussée à 3.

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- Lee Aaron (chant)
- Sean Kelly (guitare)
- Dave Reimer (basse)
- John Cody (batterie)


1. Diamond Baby Blues
2. Mistreated
3. American High
4. I'm A Woman
5. Mercy
6. Best Thing
7. Black Cat
8. Hard Road
9. In The Bedroom
10. Cut Way Back
11. You're Not Good
12. My Babe



             



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