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STONER/DOOM METAL  |  STUDIO

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Metalhit
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2014 Time To Die
2017 Wizard Bloody Wizard
 

- Style : Dopethrone, Kadavar
- Membre : Sourvein, Crippled Black Phoenix
- Style + Membre : With The Dead
 

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ELECTRIC WIZARD - Wizard Bloody Wizard (2017)
Par LYRR le 7 Mars 2018          Consultée 5249 fois

"Time To Die" n’était pas ce que l’on peut appeler un bon album. Du réchauffé sans saveur, un ersatz d’ELECTRIC WIZARD sans grand intérêt qui ne faisait que confirmer que le groupe n’a plus rien de nouveau à dire. Et pourtant, les Anglais remettent ça trois ans plus tard avec un disque dont le titre ne laisse rien de bon à présager : se revendiquer des anciens est monnaie courante, mais cela augure plus le fish & chips passé au micro-ondes que le filet de cabillaud fraîchement sorti de la friteuse. Mais, au moins, le groupe est honnête : jamais l’ombre de BLACK SABBATH n’aura plané de manière aussi évidente sur leur musique. Pour le meilleur et pour le pire. Malheureusement, surtout pour le pire.

Le pire, c’est en grande partie la voix de Jus Oborn, qui se prend pour un Ozzy Osbourne au nez bouché qui aurait joué dans un groupe de Punk à chien bas de gamme. On sent bien que ce choix artistique avait pour but de donner un grain grésillant aux parties chantées afin de coller à l’ambiance ; mais que cela est fatigant ! Le résultat est métallique, nasillard, monotone et sans plus-value par rapport aux effets utilisés par le groupe auparavant. Cela n’aurait cependant été qu’accessoire si la musique avait eu une qualité un tant soit peu meilleure. Hélas, ce n’est pas le cas.

La signature d’ELECTRIC WIZARD, c’est avant tout de transpirer le goudron chaud et d’empester la fumée : écouter l’un de leurs albums peut être apparenté à passer une heure dans un aquarium (pas celui avec des poissons dedans, l’autre) pour en sortir avec la gorge sèche, les poumons irrités et la tête explosée au THC. Eh bien, vous pouvez oublier tout ça. En 2017, ELECTRIC WIZARD se contente de vapoter sur le balcon en buvant de la bière sans alcool goût fraise-passion. Tous les effets musicaux restent convenus, les riffs sont trop légers, et les atmosphères peinent à convaincre. Franchement, pour un groupe avec un tel passé et une telle expérience, ce n’est pas pardonnable. On veut que ce soit sale, brut, sans concession ; pas un album de Stoner Rock mollachon. Fini, le nihilisme haineux suintant ! Place à l’ennui propret.

Les chansons se suivent et se ressemblent. On commence par trois titres assez similaires, basés à 100% sur leurs riffs sans chercher à faire entrer l’auditeur dans un paysage musical quelconque en développant et nuançant les couleurs. L’on aurait adoré sentir une progression dans la musique, mais c’est aussi plat qu’un morceau de Pop lambda, avec comme seuls instants de changement un ou deux soli de guitare, ce qui est un peu triste et laisse sur sa faim. "The Reaper" a le mérite de changer de registre, avec son orgue lancinant et son côté presque Drone par moments. Mais on en reste là : pas de délire expérimental comme sur "Weird Tales" du légendaire "Dopethrone". En 2017, c’est assez de prise de risque ; on enchaîne !

Et retour à la case départ. "Wicked Caresses" reprend la direction des trois premières pistes, avec les mêmes schémas de composition, le même type de riff, le même tempo lent-mais-pas-trop-pour-ne-pas-faire-peur-au-public-non-averti. Heureusement, le disque est court et l’on arrive à la pièce la plus substantielle du menu. Avec onze minutes au compteur, on est en droit de s’attendre à une œuvre plus osée et plus travaillée ; mais le résultat est mitigé. Oui, c’est différent du reste de l’album : plus atmosphérique, plus psychédélique ; mais cela ne signifie pas que la musique est plus passionnante. La faute surtout au chant, qui ne laisse pas à l’instrumentation la place d’évoluer librement. On aperçoit un potentiel, surtout grâce au solo final qui rappelle volontiers les heures les plus glorieuses de la carrière du groupe… Mais il fallait que Jus reprenne le micro et coupe court à toute velléité des guitares de s’émanciper mélodiquement. Dommage, on tenait presque quelque chose.

Que faut-il retirer de ce "Wizard Bloody Wizard" ? Que sa courte durée est salvatrice – un comble pour un album de Doom ! Qu’ELECTRIC WIZARD a définitivement rejoint le club des groupes qui ne savent pas s’arrêter à temps de faire des disques sans se remettre en question. Que je ne recommande absolument pas l’écoute de ce truc d’un intérêt quasi-inexistant. Autant j’adore ce que la troupe à Oborn a pu faire par le passé, autant je ne vois pas ce que l’on peut encore en espérer aujourd’hui. See you in hell, Jus!

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Par DARK BEAGLE




 
   LYRR

 
  N/A



- Simon Poole (batterie)
- Clayton Burgess (basse)
- Jus Oborn (guitare, chant)
- Liz Buckingham (guitare)


1. See You In Hell
2. Necromania
3. Hear The Sirens Scream
4. The Reaper
5. Wicked Caresses
6. Mourning Of The Magicians



             



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