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SHINING - X – Varg Utan Flock (2018)
Par MEFISTO le 25 Janvier 2018          Consultée 3723 fois

Putain, si j'avais pu parier que la créature de Niklas Kvaforth nous flagellerait un jour avec onze bras, j'aurais perdu. Onze albums en dix-sept ans, faut le faire ! Et l'important ici n'est pas le nombre de plages de chaque chargeur, soit la classique demi-douzaine, mais la capacité à continuer de créer dans un style assez restreint, le Black Dépressif. Le côté Blues, cool et accessible de SHINING lui vaut, depuis "V", les faveurs d'un plus large auditoire, qui a reconnu dans cette musique la facette émotive d'une âme en perdition, pas seulement la colère et la noirceur la recouvrant. Les Suédois sont dans cette optique les leaders du genre, malgré quelques glissades inévitables. Leur réputation est très forte, on leur voue un respect s'approchant du culte, surtout en ce qui concerne Kvaforth.

Alors, cette cuvée 2018 ? Redite ou révolution ?

D'abord, l'état des lieux : le noyau dur de SHINING est de retour, soit Kvaforth et Peter Huss, qui jouent ensemble depuis "V", l'album qui a tout changé. Les deux nouveaux sont le batteur de URGEHAL, Jarle Byberg, et le bassiste Marcus Hammarström, leader du groupe Death STERBHAUS.

Ce "X" est une énième occasion pour SHINING de couper de la dentelle avec un rasoir. Mais ce léger côté Prog que je remarquais sur "IX" a pratiquement disparu, de sorte qu'on renoue avec du SHINING plus abrupt. On retrouve les gimmicks habituels, les passages parlés, la cloche à vache, les ambiances mélancoliques amenées par le synthé et la sèche et, bien entendu, les grattes acérées qui font la joie des fans depuis longtemps. Et les Suédois ne perdent pas de temps à nous replonger dans le bain de force sur la grosse ouverture, "Svart Ostoppbar Eld". Kvaforth est en voix, Peter Huss mouline avec des barbelés comme à la belle époque, la production encore une fois énorme nous renvoie chaque émotion des bridges… Bref, on est confortable et avide de nouveauté, seul espoir des initiés après un si long périple.

Cette première piste ne s'avère pas prophète de malheur, car les 34 minutes restantes offrent un condensé des derniers albums et quelques pincements nostalgiques. Si pour moi le sommet du groupe demeure "VII", je retrouve sur ce "X" des ingrédients de son triomphe, soit la clarté technique dans la pénombre et le contraste des attaques perfides de Kvaforth. Recette qu'il avait pratiquée dès "III" et maîtrisée sur "V". La seconde pièce est particulièrement représentative de cette bipolarité chez SHINING. Or, si les Suédois sont de sacrés malades, ils ne s'abandonnent pas entièrement à leur labyrinthite et fournissent du riff groovy aux fidèles disciples de son ordre, notamment sur "Jag Är Din Fiende" et l'énorme "Han Som Lurar Inom".

Après la traditionnelle instrumentale à la case 5, SHINING termine son onzième crime avec un morceau qui ne casse pas trois pattes à un Canard WC, mais qui a le mérite de nous laisser un bon feeling général, la certitude que la machine fonctionne sans trop de peine. C'est ce que je retiendrai avant tout de ce "X", pour lequel mes attentes n'étaient pas très élevées. Le verdict est d'autant plus satisfaisant, car je ressors de l'expérience surpris par ce skeud qui hameçonne, en relâchant rarement la pression, pour accentuer l'envie d'écouter en boucle.

Kvaforth solidifie ainsi le lien ténu entre les deux phases de son œuvre. Si aujourd'hui SHINING est aux antipodes de la formation underground et sale, son âme malsaine et torturée continue de picorer l'aura moderne l'auréolant depuis "Halmstad". Il ne saurait en être autrement, car je ne sais si Kvaforth posséderait toujours sa place dans mon cœur de pierre métallique après l'échec de "IX" et la platitude de "Redefining Darkness".

Un retour en force pour Kvaforth donc, une excellente nouvelle pour les fans et le Black, car lorsque SHINING shine, le monde occulte ne s'en porte que mieux.

* J'ai écouté la version deluxe pour cette chronique, qui contient les bonus "In The Cold Light Of Morning" de PLACEBO (une vraie réussite, dont l'atmosphère colle parfaitement à l'univers de Kvaforth) et "Cry Little Sister" de Gerard McMann, tirée de la b.o. de "The Lost Boys".

Podium : (or) "Han Som Lurar Inom", (argent) "Jag Är Din Fiende", (bronze) "Svart Ostoppbar Eld".

Indice de violence : 3/5.

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   MEFISTO

 
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- Marcus Hammarström (basse)
- Niklas Kvarforth (guitare, synthé, chant)
- Peter Huss (guitare)
- Jarle 'uruz' Byberg (batterie)


1. Svart Ostoppbar Eld
2. Gyllene Portarnas Bro
3. Jag Är Din Fiende
4. Han Som Lurar Inom
5. Tolvtusenfyrtioett
6. Mot Aokigahara



             



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