(Note au lecteur : ceci est un dialogue entre la vermine interne de N. Kvarforth et SHINING)

La Vermine : "Mais qu’est-ce qui t’arrive mon grand, Maman ne t’a pas préparé ton goûter comme d’habitude ? Mais qu’est-ce que c’est encore que ces vaines éructations, SHINING ? N’en as-tu pas assez ? Et ce n’est pas la peine de l’insulter, elle t’a déjà chié à la vie, tu n’as plus qu’à t’en démerder d’ailleurs, à faire avec ou sans, tu sais bien qu’il ne tient qu’à toi de tourner l’ultime page ! T’oublies un peu vite qu’il fallait déjà savoir en profiter. T’en as eu l’occasion, souviens-toi de tes débuts prometteurs, de ta série géniale de "III - Angst" à "VII - Född Förlorare" ! T’as pas su ? Et bien barre-toi et fais pas semblant je sais que tu accoures déjà pour aller te défoncer. Et je peux te dire que ce petit scénario nous plaît, nous enchante même, nous impatiente.

Et tes menaces SHINING, je veux dire, tes sempiternelles soi-disant souffrances ne cacheraient-elles pas ton funeste jeu, ton fonds de commerce, et ne nourriraient-elles pas ton narcissisme belliqueux, ton ego stratosphérique ? Allez, avoue-le, t’es une belle m*** autocentrée, tu utilises l’autre à tes fins, tu joues avec pour combler précisément la suprême crainte de ton effondrement. Tu vis trop sur tes lauriers moisis, où est parti le génie de tes vingt ans ? Où sont parties les dingueries fastes, les éclairs de génie qui ont profité à ta soi-disant légende ?

Et toi, tu recommences avec tes agitations, tes scarifications. C’est d’un pathétique ! Ce n’est ni fait ni à faire, c’est vu et revu, dépassé et surcoté, enfin tu vois ! Nous n’allons pas surenchérir et ouvrir ta boîte de Pandore même si ce n’est pas l’envie qui nous manque, mais nous savons, nous autres les vermines, attendre patiemment notre heure de fête et de pitance. Nous pouvons te le promettre, nous ferons mieux que ces entailles qui cicatriseront. Nous t’exciserons, tu verras, c’est tout à fait autre chose. Bientôt, nous l’espérons, nous t’aurons à nous tout entier. Continue donc à te rapprocher de nous, ta fin est proche, viens ! Accours ! Et quelle hâte nous aurons de te voir geindre et gémir, ramper et gésir dans la chiure de tes pensées, tu agoniseras enfin de la pire des façons.

Mais là en attendant nous faisons cet effort d’écouter ton dernier travail et c’est peu dire que nous trépignons tout autant d’ennui que de joie. Tu sais bien que nous sommes en toi depuis le début, depuis que Maman s’est soulagée nous croissons en toi, ne nous balaie pas d’un revers de main… Tu le sais tout autant que nous. Nous voulons porter seulement à ta connaissance notre bonheur, car après l’admirable "X – Varg Utan Flock" qui nous avait contrarié - tant cette offrande semblait t’avoir relancé et remis en selle - voilà qu’enfin tu nous écoutes et que tu retombes à plat avec ce "Shining" auto-proclamé. Nous pouvons te dire que nous avons vibré avec ces riffs relativement peu inspirés et tournant en boucle. Même ta voix fait de nous des heureux tant elle semble perdre de sa superbe. Nous devons cependant t’avouer que nous avons été saisis quand est apparue premièrement "Fidelis Ad Mortem", son solo lumineux et ses breaks solides, deuxièmement l’instrumentale au piano "Åttahundratjugo", et troisièmement la balade romantique "Den Permanenta Sömnen Kallar". Nous avons eu cette crainte de te perdre à nouveau, heureusement cela fut de courte durée. Nous avons cru pourtant à ton expiration, sombre menteur, à la dernière seconde de cet album !!

Nous aimerions tant de dire que tu te laisses aller, tu as tant besoin de nous ! Nous te renverrons la pareille, sois-en certain. Nous bouclerons la boucle, ce sera ultime et délicieux. Ta chair est encore tendre et chaude mais nous l’aimerons davantage autrement. Nous t’aimons SHINING, nous sommes les plus fidèles des fidèles, nous te dévorerons jusqu’à l’os. À moins que ceci nous la coupe court et ose encore se mouvoir dans la vie. Fais ton choix, nous t’attendons !".