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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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CARACH ANGREN - Dance And Laugh Amongst The Rotten (2017)
Par MEFISTO le 8 Juillet 2017          Consultée 3233 fois

Ouija, Ouija, es-tu là ? Ouija, Ouija, es-tu là ?

Combien de gosses ont joué à ce jeu stupide qu'est Ouija ? Comme la poupée Chucky ou les créatures de légendes urbaines ancrées dans notre imaginaire, le jeu Ouija crée encore une fascination chez les jeunes. Deux films ont été produits il y a quelques années sur le sujet et on ne compte plus les histoires abracadabrantesques entourant cette planche permettant, dans nos plus absurdes fantasmes, d'invoquer des esprits.

Eh bien, les Hollandais de CARACH ANGREN, qui n'ont jamais eu peur du ridicule et des trames narratives minces, consacrent l'entièreté de leur cinquième album à une fillette abusant du Ouija dans ses heures libres. Devinez ce qui lui arrivera… Oui, comme nous, elle verra des fantômes surgir de partout, dansera et rira avec eux !

Le décor est planté, l'horreur et le féerique sont au rendez-vous, CARACH ANGREN est de retour ! Appelez ça du minimum syndical, du béton dans la cave ou du bois dans le grenier, "Dance And Laugh Amongst The Rotten" répond aux attentes, dépendamment de leur importance. Si vous vous attendez à une redite du chef-d'œuvre simpliste "Death Came Through A Phantom Ship" ou des envolées complexes et épiques de "Where The Corpses Sink Forever", oubliez tout de suite. Si vous misez vos jetons sur un album à la hauteur des quatre premiers, vous n'êtes pas loin d'égorger la poule aux œufs d'or !

Fans de films terrifiants exagérés, de faux sang et de monstres en plastique, je ne sais pas où vous étiez ces dix dernières années, mais CARACH ANGREN use ses doigts sur ses instruments pour vous ! Oui, vous qui serez subjugués par cette cinquième offrande du trio. Cinq = maturité assumée, selon ma règle non écrite. Alors ? Est-ce le cas pour nos tisseurs de toiles d'araignées symphoniques préférés ? Oui et non. Les zicos s'assument, c'est clair, les trames horrifiques pleuvent, les chœurs spectraux itou, les riffs, presque accessoires, nous gardent en haleine. Mais est-ce que leur Black aurait atteint un point de non-retour ? C'était déjà un peu le cas sur "This Is No Fairytale", sorte de conte pour enfants-démons masochistes, donc c'était quasiment prévisible que CARACH se tirerait dans le pied pour de bon.

Comment expliquer cela ? Un départ trop rapide ? Une surprise trop grande à "Lammendam" ? Les désirs des accrocs du Sympho ont-ils été indûment été multipliés ? 'Pense que oui à toutes ces saloperies de questions que je ne voulais pas me poser. Je suis ultra fan du groupe, donc… Je me rivais la tronche dans le sable. Je dois pourtant m'avouer vaincu, en cette année 2017, et prétendre, avec un doute me harponnant les ventricules, que CARACH a plafonné. Ça me pèse de l'écrire. Surtout qu'en ce moment, les dernières notes pourfendues d'espoir de "Three Times Thunder Strikes" décroissent dans un fade out beaucoup trop rapide. Quelle honte de couper notre coït comme ça !

Bon, ce n'est pas comme si "Dance And Laugh Amongst The Rotten" n'en contenait pas une pléthore de coïts. L'intro d'abord, classique mais efficace, qui nous fait baigner de nouveau dans un univers obscure, maussade et dangereux. Les ambiances gothiques et émotives de "Charles Francis Coghlan", les orchestrations grandioses sur "Blood Queen", l'ambiance cauchemardesque de "Song For The Dead", l'efficacité de "In De Naam Van De Duivel" et son riff sorti de "Death Came Through A Phantom Ship" (mon skeud préféré du groupe), les petites sensations injectées par "Pitch Black Box" ou la clôture, toujours mielleuse chez CARACH. Bref, les moments marquants et les orchestrations ne manquent pas, mais frissonne-t-on et est-on passionné à un point où tout semble obsolète autour de nous ? Non. Et quand on est fan, la réponse à cette dure interrogation aurait dû être… Oui.

Pour ma part, je ne serai pas si méchant avec les Hollandais, car ils arrivent à garder notre attention du début à la fin encore avec un album facile d'écoute et bénéfique à notre soif de sueurs froides.

Je vous laisse avec ce merveilleux couplet tiré de la pièce "Charles Francis Coghlan", un acteur irlandais dont l'histoire complètement délirante du « cercueil voyageur » a beaucoup intrigué CARACH ANGREN.

Taken by the wave from its Texan grave
Coghlan’s coffin drifted like a ghost along the American coast
Until 7 years later, after the storm had abated
The casket was found washed ashore on Canadian ground
We are artists for life until the last drop has been shed
And true artists will always perform until their very last breath
Even within the cold and timeless theatres of death[/i]

Avouez que ça en jette...

Note : 3,5/5, arrondi au plus bas pour la première fois… comme quoi, hein, comme quoi. Mais ne lisez pas cela et foncez sur cet album, putain !

Podium : (or) "Charles Francis Coghlan", (argent) "In De Naam Van De Duivel", (bronze) "Three Times Thunder Strikes".

Indice de violence : 2/5.

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- Namtar (batterie)
- Seregor (guitare, chant)
- Ardek (synthé, piano, orchestrations)


1. Opening
2. Charlie
3. Bloodqueen
4. Charles Francis Coghlan
5. Song For The Dead
6. In De Naam Van De Duivel
7. Pitch Black Box
8. The Possession Process
9. Three Times Thunder Strikes



             



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